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Un bar de Séville a décidé d'embaucher un serveur d'un nouveau genre. Il s'agit d'un bras articulé, capable de se saisir d'un gobelet et de le remplir de bière, avant qu'un client ne récupère le verre en plastique. Le but de cette initiative est bien sûr de limiter les contacts entre individus, et donc les risques de contamination.

Dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, la robotique a son rôle à jouer. Boston Dynamics a, par exemple, mis son Spot à disposition d'un hôpital, pour aider à établir des diagnostics à distance. Mais dernièrement, l'Espagne a démontré que les machines pouvaient assurer une autre fonction, au moins aussi essentielle.

Le bar à bière de Séville

Depuis le 11 mai dernier, les autorités locales ont enclenché un déconfinement très progressif, autorisant notamment la réouverture de certains établissements ouverts au public. Les terrasses de bar sont ainsi de nouveau accessibles, mais uniquement à condition de respecter des consignes strictes en matière de capacité d'accueil, de distanciation physique et d'hygiène.

Alberto Martinez, propriétaire du bar « La Gitana Loca », situé à Séville, a alors décidé de mettre en place une innovation, qui était déjà envisagée avant l'apparition du coronavirus. L'établissement a ainsi « embauché » un nouveau serveur, nommé Beer Cart.

Ce robot, conçu par l'entreprise Macco Robotics, n'est certainement pas aussi sophistiqué que ceux de Boston Dynamics : il est essentiellement constitué d'un bras articulé, muni d'une pince. Celle-ci lui sert à attraper un gobelet, pour le placer sous le robinet d'une tireuse à bière, puis à le déposer sur un plateau, où le client peut venir le récupérer.

Le robot sert des demis à 70 centimes

De cette façon, le bar entend limiter les contacts physiques, tout en continuant à proposer aux amateurs de bière leur breuvage favori. L'initiative n'en satisfait toutefois qu'une partie, certains regrettant de ne pas retrouver le lien existant entre un client et un barman.

Pour « La Gitana Loca », cette solution permet néanmoins de rouvrir et de se démarquer de la concurrence, tout en respectant les consignes sanitaires. D'après Alberto Martinez, cela ne suffit cependant pas à assurer un retour à la rentabilité. Et pour cause : sa terrasse sévillane ne peut accueillir que douze personnes à la fois. Et dans l'établissement, le demi coûte… 0,70 euro (soit, environ, le prix du gobelet vide à Paris).

Source : France 24