Au cours d'une conférence de presse, le Président américain Donald Trump a récemment annoncé le lancement d'un nouveau site devant participer à un meilleur dépistage du Covid-19.
Mais pour le moment, le site Project Baseline, qui est dirigé par l'une des sociétés-sœurs de Google, tient davantage du pilote que de l'outil réellement utile à la lutte contre le virus.
Un test très rapide, mais surtout très limité
Le site a été officialisé durant une conférence de presse tenue par Donald Trump. Quelques heures plus tard, un site Internet baptisé Project Baseline et réalisé par Verily, l'une des filiales d'Alphabet (la maison-mère de Google) a été mis en ligne. Celui-ci reposerait sur un simple QCM à remplir. Sur Twitter, un internaute précise que ce questionnaire ne prend pas plus de trois minutes à remplir.The actual screener asks questions about travel and work responsibilities. And it re-asks questions specifically about each symptom. There's a few more additional questions but it took about 3 mins to read and respond. pic.twitter.com/t0M8GzIP4l
— Ryan Mac 🙃 (@RMac18) March 16, 2020
Mais à l'heure actuelle, le concept n'est pas très abouti. Le principe du site est simplement de poser des questions aux internautes afin d'identifier des personnes susceptibles d'être testées positives au coronavirus. La première de ces questions est : « Présentez-vous actuellement une toux sévère, un essoufflement, de la fièvre ou d'autres symptômes inquiétants ? »
Or, selon The Verge, si la personne interrogée répond « Oui », le programme admet alors n'être « pas adapté », recommandant plutôt à la personne de consulter un médecin. En outre, le programme, pour le moment, ne s'adresse qu'aux Américains majeurs, et résidant dans deux des 58 comtés de la Californie. Un intérêt très limité, donc, qui laisse penser que Project Baseline n'est qu'un pilote annoncé trop tôt.
Envision se base sur les Google Glass et promet d'aider les personnes malvoyantes au quotidien
Google appelle aux « meilleures pratiques »
D'ailleurs, la société Verily a elle-même déclaré après un discours de Donald Trump que le site Web en était « aux premiers stades de développement » d'un outil visant à mieux détecter les patients atteints par le coronavirus. Elle a ajouté que la plateforme actuellement disponible envisageait de « lancer des tests dans la région de la baie (de San Francisco), dans l'espoir d'étendre plus largement (les tests) au fil du temps ».Vendredi 13 mars, Donald Trump avait annoncé que « Google a 1 700 ingénieurs travaillant » sur un site Web devant aider le public à déterminer s'il devait être testé au Covid-19. Mais le média Vox rappelle : « Comme nous le savons maintenant, cette affirmation n'était pas entièrement vraie. La réalité du rôle de Google dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus est plus complexe et, à certains égards, plus productive ». D'après un communiqué du P.-D.G. de Google, Sundar Pichai, le géant américain se porterait davantage sur l'information du public et l'appel aux « meilleures pratiques en termes de prévention », alors que la désinformation autour du coronavirus pullule.
Sources : Vox, The Verge