Elon Musk a annoncé que son entreprise Neuralink testerait son nouvel implant sur un humain dès cette année. Baptisé Blindsight, il a vocation à rendre la vue aux personnes atteintes de cécité.

Neuralink développe des implants cérébraux. ©Kemarrravv13 / Shutterstock
Neuralink développe des implants cérébraux. ©Kemarrravv13 / Shutterstock

Avec Neuralink, l'une de ses six entreprises, Elon Musk ambitionne de pouvoir soigner un certain nombre de pathologies ayant pour origine des problèmes neuronaux. Son implant cérébral N1, qui a vocation à aider les personnes paralysées, est actuellement en test sur deux patients, leur octroyant la possibilité de contrôler un ordinateur par la pensée. Avec Blindsight, la société entend s'attaquer à un autre trouble.

Restaurer la vue

En effet, cette technologie « permettra à ceux qui ont perdu leurs deux yeux et leur nerf optique de voir », promettait le milliardaire en septembre dernier, lorsque l'implant recevait la désignation de « dispositif révolutionnaire » par la Food and Drug Administration (FDA), agence fédérale américaine chargée de superviser les médicaments. À une condition, que leur cortex visuel, qui traite les données visuelles, soit intact.

Blindsight se compose d'un réseau de microélectrodes intégré dans ce cortex, il stimule les neurones sur la base de modèles relayés par une caméra externe. Cela permet aux utilisateurs de percevoir des informations visuelles, selon Neuralink.

« La vision sera d’abord de faible résolution, comme les graphiques Atari, mais à terme elle a le potentiel d’être meilleure que la vision naturelle et de vous permettre de voir dans l’infrarouge, l’ultraviolet ou même les longueurs d’onde du radar, comme Geordi La Forge », a indiqué Elon Musk, en faisant référence à l'emblématique personnage de Star Trek au passage.

Elon Musk est, entre autres, le PDG de Neuralink. ©Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
Elon Musk est, entre autres, le PDG de Neuralink. ©Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock

Des essais concluants sur des singes

Et ce dimanche 30 mars, l'entrepreneur a donné des nouvelles de sa technologie, assurant que des tests menés sur des singes étaient concluants. Espérons tout de même que leur sort soit meilleur que celui des primates utilisés pour les essais de l'implant N1. « Nous souhaitons, dans le courant de l'année, réaliser le premier implant humain permettant à une personne complètement aveugle de voir », a-t-il annoncé lors d'une réunion publique dans le Wisconsin.

Reste désormais à voir si ses plans se matérialisent vraiment. Une étude réalisée par l'université de Washington l'année dernière a conclu que l'approche de l'entreprise reposait sur une mauvaise compréhension du fonctionnement biologique du cerveau. Concrètement, les ingénieurs pensent à tort que les électrodes produisent des pixels, ce qui n'est pas le cas, estiment ses auteurs. Le premier essai de Neuralink, s'il se concrétise, nous donnera des éléments de réponse.

Source : X.com