La France est confinée depuis sept jours, et cela devrait durer encore plusieurs semaines. Hier soir, le premier ministre Édouard Philippe a pris la parole et annoncé de nouvelles restrictions liées au confinement.
Bien qu'une attestation de déplacement dérogatoire soit nécessaire pour pouvoir sortir, de nombreuses personnes ont en effet été aperçues dehors durant la semaine qui vient de s'écouler. Des membres du personnel soignant ont également demandé la mise en place de mesures plus drastiques dans le but de freiner la propagation du COVID-19, obligeant le gouvernement à durcir le ton.
Trois nouvelles restrictions
Seulement un jour après l'annonce du confinement, les autorités faisaient déjà passer l'amende encourue de 38 à 135 euros. Alors que des villes ont instauré des couvre-feux, de nombreux lieux publics tels que les parcs ou les plages ont été interdits d'accès. Désormais, et dans la lignée de la loi d'urgence sanitaire votée par l'Assemblée nationale dimanche 22 mars, trois nouvelles mesures viennent s'ajouter à la liste des restrictions :- Vous ne pouvez désormais plus pratiquer une activité sportive ou promener avec vos enfants loin de chez vous et pendant le temps que vous voulez, cela doit être fait dans un rayon d'1 km autour de votre domicile, et pendant une heure au maximum, tout seul et une seule fois par jour.
- L'amende forfaitaire passe de 135 euros à 1 500 euros en cas de récidive dans les 15 jours suivants. Quatre violations enregistrées en un mois peuvent entraîner 3 700 euros d'amende et six mois de prison.
- Les marchés ouverts sont dorénavant interdits, excepté dans les villages dans lesquels ils représentent l'unique source de denrées alimentaires et de produits frais.
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L'état d'urgence sanitaire entre en vigueur
Tandis que le Premier ministre a annoncé que le confinement était parti pour durer pendant « encore quelques semaines », le Parlement a voté dimanche en faveur de l'état d'urgence sanitaire. Ce dispositif inédit en France est entré en vigueur officiellement aujourd'hui, et va notamment permettre au gouvernement de prendre des mesures drastiques et exceptionnelles pour garantir la sécurité sanitaire du pays.L'épidémie prend en effet de l'ampleur, et on compte désormais 860 décès et près de 20 000 cas confirmés sur le territoire. Si l'on ignore encore quand le pic sera atteint dans l'Hexagone, les données provenant de l'Italie, bien que dramatiques, apportent une lueur d'espoir. Le nombre de cas confirmés y est en baisse depuis deux jours, « une lumière au bout du tunnel » selon le gouvernement du pays, qui a mis en place des mesures de confinement plusieurs jours avant la France.
Source : Le Monde