L'empreinte carbone issue de la consommation des Français a chuté de deux-tiers avec le confinement

Edouard Luquet
Publié le 27 mars 2020 à 15h36
rues vides

Le ralentissement de l'activité dans les transports et dans la restauration diminue fortement les émissions de gaz à effet de serre en France.

L'application Greenly a en effet observé une importante réduction de l'empreinte carbone liée aux transactions bancaires de 500 utilisateurs, par rapport au début de l'année.


Le CO2 confiné au commerce en ligne

Confinés depuis le 17 mars pour palier la crise sanitaire liée au coronavirus, les Français se déplacent et dépensent moins. C'est Greenly, une application qui mesure l'empreinte carbone à partir des relevés bancaires des utilisateurs, qui l'affirme dans une étude publiée jeudi 26 mars 2020. Conséquence : l'empreinte carbone des Français a diminué de 62 % par rapport à la moyenne hebdomadaire des premières semaines de 2020.

Sans surprise, le secteur des transports est l'un des plus impactés. Les émissions de CO2 dues à l'essence chutent de 83 % par rapport à la moyenne hebdomadaire des premières semaines de 2020. En moyenne, les Français vont deux fois moins faire le plein que d'habitude. Les émissions de CO2 attribuées à l'aviation chutent quant à elles de 94 % à partir du 16 mars. En période normale, les transports représentent un quart des émissions de CO2 des Français.

Autre conséquence du confinement : l'empreinte carbone liée au secteur de la restauration chute de 92 % par rapport à début 2020. L'alimentation en supermarché résiste mieux, avec une baisse de son empreinte carbone de 10 % par rapport aux premières semaines de 2020.

À l'inverse, les émissions de CO2 liées au e-commerce ont augmenté de 2,5 % depuis le début du confinement.

evolution emissions carbone

Réfléchir à l'après, apprendre à vivre autrement

Pour mesurer cette évolution, Greenly s'est basée sur un échantillon représentatif de 500 utilisateurs de l'application. La start-up calcule l'empreinte carbone des utilisateurs à partir de leurs données de transactions bancaires. Les algorithmes de Greenly estiment ainsi la masse de CO2 de chaque transaction bancaire, selon le montant et des catégories de dépense (transport, nourriture, e-commerce, etc.). La masse de CO2 attribuée aux dépenses s'appuient sur les calculs d'empreinte carbone de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Selon le directeur général et co-fondateur de Greenly, Alexis Normand, ces données doivent nous inciter à réfléchir quant à la manière de consommer autrement. « Cette crise sanitaire est l'occasion de réfléchir à l'après, et aux moyens de construire un monde plus éco-responsable qui ne nous prive pas de notre liberté », affirme-t-il. « Nous sommes déjà en train d'apprendre à vivre autrement, à travailler à domicile, à réduire nos déplacements, à faire sans les voyages professionnels. »

Fondée en octobre 2019 par deux anciens collaborateurs de Withings et un ex-chargé de communication digitale auprès du secrétaire d'État chargé du numérique, Greenly a lancé la version bêta de son application en janvier 2020.

Sources : Greenly, Les Échos
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
Eths25

Le covid-19 virus créer par les écolos! et ça marche ^^ nan sans rire, il faudrait 1 ou 2 semaines par an ou le monde entier fait un confinement… C’est bon pour la planète

Maga83

[gore on] Quid des crématoriums qui brûlent des cadavres à la pelle ? [gore off]

ZeBigBoss

Si on pouvait arrêter avec « La planète ». C’est l’espèce humaine qui est en danger, pas la planète. Les surfaces artificialisées seront récupérées par la nature en quelques dizaines d’années. Les espèces que l’homme décime reviendront La hausse de la température te du niveau de l’eau menace réellement l’homme moderne, mais très peu la planète. C’est nous qui sommes les prédateurs.
Sinon, oui, ça peut faire du bien, mais pas besoin de deux semaines par an, juste d’avoir de la mémoire et de changer réellement, durablement. Je ne propose pas le confinement infini, mais un changement d’habitudes. Juste de habitudes, pas des besoins.
Attention, ceci n’est pas du tout une attaque personnelle contre Aths25.

loko

d’accord avec toi mais plutôt 6 a 8 semaines.

stlen

Bien simple, interdire et fermer définitivement les secteurs du divertissement, de la culture, du tourisme ainsi que les restaurants.

Plus sérieusement, j’espère que la transition écologique ne nous obligera pas à devoir interdire la culture. Réfléchissez bien aux dérives d’un tel monde.

c_planet

C’est chouette pour le thermites qui doivent être repassées numéro un dans le classement des espèces qui émettent le plus de méthane-co2.

ZeBigBoss

La culture, le restaurant, le bar et tout ça, il ne faut pas le supprimer. Mais moins de cocktails crevettes-avocats venant de l’autre bout de la planète, ça doit être possible.

max_971

J’espère qu’après cette crise on aura des usines de masques, de médicaments et des stocks de respirateur ou des équipements high-tech pouvant avec un seul appareil maintenir en réanimation 100 personnes ou plus.

Bien sûr qu’il faudra qu’on paye tous pour notre santé.
TVA santé ou autre en espérant qu’on ne détourne pas cet argent pour autre chose.

Eths25

Si l’état donne pas une partie du matériel médical comme il l’a fait en février pour la chine (17 Tonnes il me semble)

trollkien

TVA Santé ? euh donne pas de mauvaises idées la…
20% de TVA sur tout ce que l’on achete (et je ne parle même pas du carburant qui est du vol comme le tabac), c’est déja beaucoup sur la facture je trouve.
Peut être plutot redispatcher ces 20% de facon plus intelligente.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles