L'impression 3D vient au secours du monde médical.
En pleine crise de coronavirus, les stocks de matériel médical se vident trop rapidement. Pour palier la pénurie, une batterie d'imprimantes 3D ont été installées à l'hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement de Paris, pour fabriquer les pièces manquantes.
60 imprimantes 3D pour équiper les hôpitaux
Visières de protection, valves pour respirateur artificiel, matériel d'intubation : au total, soixante imprimantes 3D, de marque Stratasys, ont été installées à l'hôpital Cochin pour fabriquer du matériel médical d'urgence. L'objectif : palier la pénurie de matériel médical dans les hôpitaux parisiens, en plein pic de la pandémie de coronavirus.La seule ombre au tableau est le fait que les imprimantes ne peuvent fabriquer que des pièces à base de plastique. « Les seules choses que ces machines ne peuvent pas imprimer, ce sont des masques et des sur-blouses », explique donc le doyen de la faculté de médecine à l'université Paris-Descartes, Gérard Friedlander.
L'université de Paris, qu'il représente, est en effet à l'initiative du projet, en partenariat avec les hôpitaux de Paris (AP-HP). Le groupe de luxe Kering en assure quant à lui le financement. Enfin la start-up française Bone 3D, experte dans l'impression de matériel médical, a détaché cinq de ses ingénieurs pour superviser la production.
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Une production hyper-flexible
Pourquoi faire appel à des imprimantes 3D plutôt qu'aux traditionnels fournisseurs de matériel médical ? En raison de leur capacité d'adaptation. Face à la pénurie de matériel médical qui sévit en France, les industriels modifient et adaptent leur chaîne de production pour fabriquer au plus vite les pièce manquantes. Mais cette adaptation peut prendre des jours, voire plus. À l'inverse, une imprimante 3D permet de passer du design des pièces à leur fabrication en quelques heures seulement...Si les machines sont pour l'instant dédiées à équiper les hôpitaux parisiens, les autres régions de France devraient également bénéficier de la batterie d'imprimantes 3D mise en place ici : « on mobilisera pour les autres régions à mesure que la vague avancera », avance le doyen Friedlander.
« La plus importante plateforme d'impression 3D de matériel médical d'Europe », selon les termes du docteur Roman Hossein Khonsari, directeur du projet, sera active durant les quatre prochains mois... Jusqu'à la sortie de crise sanitaire ?
Sources : Le Figaro, L'Usine Nouvelle