Le gouvernement sud-coréen envisage le port du bracelet électronique pour empêcher les gens placés en quarantaine de sortir. Une mesure drastique qui s'encrerait dans la lignée des méthodes employées par le pays pour lutter (avec succès) contre le COVID-19.
Si cette réglementation était adoptée, elle ne serait pas inédite. À Hong Kong, les autorités obligent d'ores et déjà les passagers qui arrivent sur le territoire à porter un bracelet électronique durant leurs deux semaines de confinement.
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Une stratégie de contrôle efficace
C'est Yoon Tae-ho, du ministère de la Santé et de l'Action sociale, qui l'a annoncé lors d'une conférence de presse. La Corée du Sud ne serait pas contre l'utilisation de bracelets électroniques pour faire respecter les mesures de quarantaine imposées à une certaine partie de la population.Contrairement à la Chine, ou à de nombreux États européens, le pays n'a pas confiné tous ses habitants, mais a eu recours à un dépistage massif de la population afin de confiner spécifiquement les personnes infectées, leurs proches mais aussi celles et ceux avec qui elles ont été en contact, en plus des personnes arrivant de pays étrangers qui doivent obligatoirement être placées en quarantaine pendant 14 jours. Au total, près de 47 000 personnes ont ainsi été confinées dans le pays, et ce chiffre devrait grimper jusqu'à 90 000 prochainement.
Or, la stratégie de la Corée du Sud a été payante puisque le pays, deuxième plus touché après la Chine au mois de février, ne comptait « que » 169 décès liés au coronavirus le 3 avril dernier. Il faut dire que les méthodes utilisées pour faire respecter la quarantaine sont particulièrement poussées, comprenant notamment la géolocalisation des smartphones ou encore l'appel au domicile des confinés.
Une application permet par ailleurs aux Sud-coréens de traquer les personnes contaminées afin de les éviter.
Des punitions encore plus sévères
Cela n'a toutefois pas empêché 75 personnes de sortir alors qu'elles n'en avaient pas le droit, en laissant leur téléphone chez elles pour échapper aux autorités. C'est en réponse à cela que que le gouvernement sud-coréen souhaite adopter des mesures plus sévères encore, et un contrôle par bracelet électronique. Désormais, les personnes ne restant pas confinées encourent jusqu'à un an de prison et une amende équivalente à 7 600 euros. Les étrangers risquent quant à eux une interdiction d'entrer sur le territoire.Outre le bracelet électronique, le gouvernement sud-coréen s'intéresse à d'autres moyens de faire respecter le confinement à ses citoyens. Il pense par exemple à appeler davantage les personnes chez elles et à organiser des visites surprises à leur domicile.
Source : ZDNet