Donald Trump met ses menaces à exécution et gèle la contribution américaine à l'OMS

Mathilde Rochefort
Publié le 15 avril 2020 à 12h02
Donald Trump
© FlickR / Gage Skidmore

Une semaine après avoir menacé de couper les subventions américaines à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Donald Trump met ses menaces à exécution.

Lors d'une conférence de presse, le 7 avril dernier, le président américain s'en prenait à l'organisation de l'ONU, lui reprochant une mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19, et des liens trop étroits avec la Chine.

L'OMS est coupable de la propagation du virus selon Trump

C'est une nouvelle fois en s'adressant aux journalistes depuis la Maison Blanche que Donald Trump a annoncé la nouvelle : « Aujourd'hui, je demande à mon administration de stopper notre financement à l'OMS le temps qu'une enquête soit effectuée afin de déterminer le rôle de l'organisation dans la mauvaise gestion de la crise et la dissimulation de la propagation du coronavirus ».

Selon le président des États-Unis, l'OMS a tardé à agir en déclarant l'état de pandémie mondiale le 30 janvier et pas plus tôt. En outre, l'opposition de l'organisation non gouvernementale à la fermeture des frontières américaines pour la Chine aurait causé la perte de « milliers et de milliers » de vies selon Trump. Ce dernier reproche également à l'OMS de ne pas avoir incriminé la Chine pour les chiffres controversés concernant la létalité du COVID-19 et avoir au contraire félicité le pays pour sa gestion de la crise.

Plus important financeurs de l'OMS, Trump assure dans son communiqué que les États-Unis donnent entre « 400 et 500 millions de dollars par an » à l'organisation, quand la Chine contribue annuellement à hauteur de « 40 millions ».

Toutefois, outre la crise sanitaire actuelle, Le Monde souligne que la politique de Trump s'inscrit dans une tendance du Parti républicain qui s'oppose farouchement aux organisations comme l'OMS, pour laquelle le président des États-Unis avait déjà demandé des coupes budgétaires, requêtes jusque là ignorées par le Congrès.

« Pas le moment »

Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, « ce n'est pas le moment de réduire le financement des opérations de l'OMS ou de toute autre institution humanitaire combattant le virus ». Selon lui, l'OMS est « essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre le COVID-19 », le rôle qu'a joué chacun dans la gestion de la pandémie pourra quant à lui être étudié lorsque cette dernière sera effectivement passée.

De son côté, Donald Trump a largement minimisé la situation jusqu'au début du mois de mars, en comparant le coronavirus à la grippe, en assurant que les églises seraient remplies pour Pâques, et en refusant d'admettre la moindre part de responsabilité dans la propagation du virus aux États-Unis, pays désormais le plus touché au monde avec plus de 614 000 cas confirmés et près de 27 000 décès.

L'annonce du président américain est survenue le jour même où l'OMS a réalisé son premier « vol de solidarité » en Éthiopie afin d'apporter du matériel médical pour tout le continent africain.

Source : Le Monde
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
clintl

Pour rappel, voici le bulletin de l’OMS du 12 janvier :

https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr/

" L’OMS ne recommande aucune mesure sanitaire spécifique pour les voyageurs. En cas de symptômes évocateurs d’une affection respiratoire pendant ou après un voyage, les voyageurs sont invités à consulter un médecin, à qui ils donneront toutes les informations relatives à leur voyage. Les orientations relatives aux voyages ont été actualisées.

Sur la base des informations actuellement disponibles à propos de cet événement, l’OMS déconseille toute restriction des voyages et du commerce avec la Chine."

Kahn-San

il est fort quand même pour rejeter la faute sur les autres (même si l’OMS n’a pas eu une gestion exemplaire non plus :wink: )

nicgrover

Trump of the dead partisan de la sélection naturelle en Chine et dans le reste du monde…

nicgrover

A mon humble avis, l’OMS s’est basé sur les déclarations du pouvoir chinois qui a toujours été exemplaire pour ce qui est de cacher les faits et surtout la vérité ou tout du moins de les minimiser dans un politiquement correct, digne du parti communiste.

Mrpolnar

Et alors ? Vous avez une boule de cristal pour prédire l’avenir d’une pandémie avec les informations de propagande d’une dictature.

Trantor

Je ne vois pas trop ce que cet article vient faire dans Clubic…

Popoulo

Premier vol de solidarité de l’OMS pour l’Afrique.l. Trump a eu bien raison sur ce coup là.

loracle

Vous fatiguez pas, OMS, ONU, CPI ect, en plus d’être des puits à fric incompétents et hypocrites, c’est tous des vendus, quelque part on peut pas lui en vouloir, meme si tous ce que j’ais dis peut s’appliquer aussi à lui et aux « grande puissance ».

clintl

soit l’OMS sert à quelque chose, et on la finance, soit c’est du copié-collé des infos Chinoise, et aucune raison de gaspiller des sous à entretenir des parasites.

Furax

Quand tu es face à quelque chose qu’une seule personne (ou état) connait, tu prends les infos où elles sont, et ici elles étaient en Chine en l’occurrence.

Ce qu’on critique aujourd’hui (ne pas avoir pris assez au sérieux la pandémie au début), c’est exactement le contraire de ce qui avait eu lieu du temps du H1N1.
Si on prend plein de précautions alors on se fait accuser de dilapider l’argent des citoyens pour rien (mais que ce serait-il passé sinon? On n’en sait rien). Et si on ne fait pas assez gaffe, on a un retour de bâton pareil.

Cf le RN qui avait demandé la démission de Bachelot du temps du H1N1 car trop de masques & Cie, qui n’a rien dit pendant toutes les années où les stocks de masques ont diminués, et qui aujourd’hui ouvre sa bouche pour critiquer le fait qu’il n’y en ait pas assez.

C’est chi*** l’inconnu, on ne peut pas le prévoir!.. Par contre après coup, les « il aurait fallu qu’ils » ça y va. :wink:

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles