COVID-19 : la Commission Européenne lance un portail de données pour la recherche

Edouard Luquet
Publié le 21 avril 2020 à 12h27
coronavirus recherche

Face à la pandémie de coronavirus, l'Europe propose de rassembler ses forces, pour une recherche plus efficace.

Le COVID-19 Data Portal permettra aux scientifiques européens de partager et de disposer d'un grand nombre de données sur le coronavirus. L'enjeu : stimuler la recherche pour obtenir plus rapidement un vaccin et un traitement médical.


La science ouverte veut répondre au coronavirus

La commission européenne lançait ce lundi 20 avril un portail de données pour mieux lutter contre le coronavirus. L'objectif affiché de la plateforme est la mise en commun des outils et des données de recherche, issus des différents pays européens, dans le but d'accélérer la recherche sur le COVID-19, le tout dans une démarche de science ouverte de réutilisation de données.

Face à cette nouvelle souche de coronavirus dont la médecine ne sait que trop peu de chose, la mise en commun de données scientifiques offrirait à la recherche européenne un véritable booster. Le partage des travaux vise de fait à accélérer la recherche et les découvertes scientifiques sur le virus, de sorte à proposer une réponse efficace à la crise sanitaire. À terme, le but est de mettre au point un vaccin et un traitement médical le plus rapidement possible.

« En nous appuyant sur le soutien que nous avons apporté depuis des années à la science ouverte et au libre accès, le moment est venu d'intensifier nos efforts et de rester unis avec nos chercheurs », a déclaré la commissaire européenne Mariya Gabriel. « Grâce à nos efforts conjoints, nous pourrons mieux comprendre, diagnostiquer et finalement maîtriser la pandémie ».

Que trouve-t-on sur la plateforme ? Des données relatives au séquençage de l'ADN du virus, à ses structures protéiques, des données issues de la recherche pré-clinique et des essais cliniques déjà menés, des données épidémiologiques ainsi qu'une importante littérature scientifique (plus de 72 000 articles en rapport avec le coronavirus).


L'Europe met la main à la poche9

Le lancement de cette plateforme intègre le plan d'action européen ERAvsCorona. Initié le 7 avril dernier, ce plan définit 10 actions prioritaires pour la lutte contre la pandémie de coronavirus. Outre la mise en place de la plateforme, les autres actions portent notamment sur la coordination des financements des programmes de recherche, l'élargissement des essais cliniques à l'échelle européenne ou encore l'augmentation des aides aux entreprises innovantes.

Si la santé n'est pas une prérogative de l'Union européenne (chaque pays est souverain dans ce domaine), elle a néanmoins mobilisé des moyens dans la lutte contre le COVID-19. Depuis le début de l'année, 18 projets de recherche ont bénéficié de 48,2 millions d'euros. L'enjeu : mettre au point des tests rapides de diagnostic pour les patients, des traitements et des vaccins, et développer la recherche épidémiologique ainsi que des modèle d'organisation pour mieux réagir aux épidémies.

L'Union européenne a également mobilisé des financements privés et publics (jusqu'à 90 millions d'euros) pour le développement de médicaments innovants. Enfin, le laboratoire allemand CureVac pourra bénéficier d'un soutien allant jusqu'à 80 millions d'euros pour le développement d'un vaccin efficace contre le coronavirus.

Sources : TechCrunch, Commission européenne
Edouard Luquet
Par Edouard Luquet

Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques histoires.

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Commentaires (2)
loracle

Vu la lenteur de la mobilisation internationale pour trouver un remède, je dirais qu’on est pas sorti de l’auberge.

Niverolle

C’est du GBS (gros bon sens), mais qui voudra partager ses données avant de les avoir publié ? La recherche n’échappe pas au règne de la compétition: c’est la course à celui qui aura le plus d’article dans The Lancet. Il ne faut pas s’étonner si les premières informations pertinentes ne sont sorties de Chine, qu’au grès des publications et donc au compte goutte et avec plusieurs mois de retard…

Sans oublier l’enjeu financier colossal, car celui qui maîtrisera la production du premier vaccin sera multi-milliardaire…

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