Un décret paru ce mercredi 14 mai au Journal Officiel autorise l'utilisation du fichier informatique « Contact Covid » dès aujourd'hui. Il permettra aux médecins et au personnel autorisé de renseigner et d'identifier les personnes infectées ou « présentant un risque d'infection ».
Le texte précise quelles informations peuvent figurer dans ce fichier de traçage des malades : nom, numéro de sécurité sociale, adresse, téléphone, symptômes, lieu de travail, etc. Seront également renseignés les individus fréquentés par les malades dans les deux semaines précédant le diagnostic.
StopCovid, tracking, contact tracing : les définitions et usages potentiels du traçage numérique
Des données supprimées au bout de trois mois
Ce fichier de contact tracing vise, donc, à « identifier » et « orienter » les « personnes infectées ou présentant un risque ». Les données seront transmises par les médecins (libéraux, salariés des centres de santé, hospitaliers) ainsi que par les agents de la « brigade » de l'Assurance maladie, personnel mobilisé pour enquêter sur l'entourage des personnes effectivement touchées par le virus. Pharmacies et laboratoires de biologie (qui réalisent les tests) pourraient aussi potentiellement participer à alimenter le fichier.Il est à noter que les données énoncées plus haut, seront supprimées au bout de trois mois. Les personnes concernées pourront également faire valoir leur droit d'opposition avant que leurs données ne soient ajouter au fichier. « Les patients ne sont contraints à rien », a souligné Nicolas Revel, directeur de l'Assurance maladie, à l'AFP. « Aucune sanction n'est prévue en cas de refus de répondre, de faire un test ou de s'isoler ».
Source : Le Parisien