SSD Caching : quand disque dur et SSD s'allient

Frédéric Cuvelier
Publié le 03 octobre 2012 à 15h00
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S'il est évident que le SSD a de beaux jours devant lui, le rapport capacité / prix de ces supports de stockage d'un nouveau genre peine à croître. Les performances sont certes excellentes, mais les tarifs demeurent élevés, surtout lorsqu'il s'agit d'opter pour un modèle de plus de 240 Go. Le disque dur offre quant à lui une capacité nettement plus confortable pour un prix bien moindre, mais souffre de performances obsolètes face au SSD. Pourquoi dans ce cas ne pas allier les qualités de chacun ? C'est l'idée du SSD caching...

La mémoire cache, le principe

Le principe du cache (ou tampon) n'est évidemment pas nouveau. Les disques durs, même de très ancienne génération, y ont recours. L'idée est très simple : plutôt que de ranger dans de profonds tiroirs et des armoires déjà pleines les stylos et cahiers que vous utilisez le plus, vous laissez ces accessoires de travail dans un endroit simple et rapide d'accès, afin d'en disposer en un temps plus court.

Vous aurez saisi l'analogie avec les disques durs : la mémoire cache est un lieu privilégié où sont disposés les fichiers que vous sollicitez le plus souvent. Lors que le système fait appel à ces fichiers, il peut ainsi y accéder sans avoir à parcourir tout le disque. Le gain de performance peut être substantiel, notamment si le disque dur est particulièrement fragmenté.

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Une question se pose alors : la quantité de mémoire cache est-elle directement liée aux performances d'un disque ? De 2 Mo, cette capacité est en effet montée à 64 Mo sur les derniers modèles. L'intérêt de cette capacité croissante existe pour des fichiers dont la taille est inférieure à cette limite. Mais il diminue à mesure que le volume de données à lire croît, puisque dans ce cas, le disque dur et ses piètres performances seront inévitablement mis à contribution. Finalement, le principal avantage de cette augmentation de capacité n'est pas tant un gain de performances en termes de transfert qu'un allègement des ressources processeur utilisées pour cette mise en cache, puisque cette opération pourra s'effectuer en un nombre d'étapes moins important.

Pourquoi dans ce cas ne pas augmenter davantage encore la quantité de cache ? Une raison principale à cela : la volatilité de cette mémoire. D'une part, la présence d'une grande quantité de données en cache est peu sécurisante. Les constructeurs se sont donc volontairement limités en termes de capacité. Ensuite, il ne faut pas oublier que les données inscrites en cache doivent l'être sur le disque dur. Si une grande quantité d'information doit être transférée au disque (on parle de flush, en cas de saturation du cache), cela peut fortement ralentir le système, puisque c'est encore une fois le disque dur et ses faibles aptitudes en écriture qui seront sollicités.

Le SSD caching, la réponse ?

Le SSD caching répond au principal problème posé par la mise en cache traditionnelle des disques durs : la mémoire utilisée n'est plus volatile. Ce qui permet mécaniquement d'augmenter la capacité dédiée à ce cache et donc le gain de performances, même pour une grande quantité de données. LA solution pour rajeunir son PC et/ou pour offrir un niveau de performances intéressant sans sacrifier la capacité de stockage ?

De plus en plus de constructeurs semblent le penser, pour plusieurs raisons. D'une part, la baisse constante des coûts de la mémoire flash autorise désormais son utilisation. D'autre part, l'avènement des ultrabooks est un réel coup d'accélérateur pour cette technologie, puisqu'Intel suggère dans son cahier des charges la nécessité d'une réactivité accrue de ce type de machine, impliquant de fait l'utilisation de mémoire flash.

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Plusieurs solutions sont ainsi apparues sur le marché en ce sens, comme le Momentus XT de Seagate, que nous testions récemment. De même, Intel a développé une technologie nommé Smart Response depuis son Z68, dans le but d'associer un SSD à un disque dur. Les pourvoyeurs de SSD n'ont pas tardé à embrayer avec des produits que nous testons aujourd'hui.

Que valent les Corsair Accelerator, OCZ Synapse, Crucial Adrenaline et Sandisk ReadyCache ? Quel est l'apport de ces solutions face aux performances d'un SSD et celles d'un disque dur ? Comment fonctionnent-elles en pratique ? Autant de questions qui trouveront réponses dans cet article.

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Note : pour ceux qui cherchent à faire fonctionner ce genre de solutions sous Windows 8, nous avons effectué quelques tests supplémentaires ici.

Corsair Accelerator

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L'Accelerator de Corsair est le seul SSD de ce comparatif à utiliser une interface en SATA 3 Gbps. Est-ce un problème ? D'aucuns argueront que les personnes qui seraient tentées par une solution de SSD caching ne sont pas forcément équipées d'une carte mère dotée de ports SATA 6 Gbps. Il n'empêche, ça fait un peu tache...

Car sur le papier, les prétentions de ce SSD sont évidemment en retrait par rapport à ses concurrents : 280 Mo/s en lecture et 260 Mo/s en écriture pour les modèles 45 et 60 Go, et même 270 Mo/s et 240 Mo/s pour le modèle 30 Go dont nous disposons pour ce test. Et alors que les récents Neutron et Neutron GTX de la marque utilise un contrôleur d'un nouveau genre, Corsair reste fidèle à SandForce pour ce qui est de sa solution de caching. C'est ainsi le SF-2141 qui prend place au sein de cet Accelerator, un contrôleur issu de la famille SF-2000, mais qui ne dispose cependant que d'une interface SATA II. Ce contrôleur dispose de 4 canaux seulement, ce qui limite forcément le nombre d'IOPS en écriture : 10 000 seulement. En lecture, on retrouve un chiffre plus raisonnable, avec 60 000 opérations par seconde. On retrouve évidemment la prise en charge de la commande TRIM (qui semble effective depuis le dernier firmware déployé par SandForce). La compression à la volée des données, censée offrir des performances améliorées sur les fichiers non compressés, reste bien sûr d'actualité.

On compte sur ce SSD 4 puces de 8 Go de puces issues des usines Micron, de type MLC et gravées en 25 nm. La capacité totale de ce SSD est donc de 32 Go en théorie, contre 27,9 Go réellement disponibles. Cela signifie que Corsair a prévu quelque 12,6% d'espace dédié aux mécanismes de contrôle de l'usure des puces.

Les trois SSD que compte la gamme Accelerator sont tous garantis 3 ans. Les versions 30, 45 et 60 Go se trouvent actuellement autour de 54, 64 et 76 euros respectivement. Notez l'absence complète de bundle pour ce SSD.



Crucial Adrenaline

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Si Corsair ou OCZ on opté pour une gamme proposant deux, voire trois SSD, Crucial préfère miser sur une solution offrant une capacité unique, à savoir 50 Go. On est assez loin des 30 Go que proposent Corsair ou Sandisk. Conséquence directe : le prix de ce SSD tourne autour des 80 euros. L'investissement est donc plus conséquent que pour un Accelerator de 30 ou 45 Go.

Cependant, la fiche technique de cet Adrenaline de Crucial est plus séduisante que celle des SSD Corsair. Tout d'abord, le contrôleur Marvell 88SS9174-BLD2, qui équipe ce modèle, est compatible SATA 6 Gpbs et ne souffre pas d'une baisse de performance lors de transfert de fichiers compressés, comme c'est le cas du SF-2141. Ce contrôleur est d'ailleurs identique à celui qui équipe le m4 de la marque. Il opère donc sur 8 canaux via une interface ONFI 2.1 et travaille de concert avec une puce de 256 Mo mémoire cache de type DDR3 signée Micron.

8 puces mémoire de 8 Go de capacité sont présentes sur le PCB de ce SSD, pour un total de 64 Go. Cependant, la capacité totale de ce disque n'excède pas 50 Go, ce qui signifie que Crucial a prévu plus de 20% pour les mécanismes visant à ralentir l'usure du SSD. Ces puces MLC, en provenance de Micron, sont gravées en 25 nm et sont identiques à celles présentes sur le m4. Les performances affichées par cet Adrenaline sont intéressantes en lecture (500 Mo/s), mais sont nettement moins enthousiasmantes en termes d'écriture, puisque le débit en transfert séquentiel plafonne à 95 Mo/s. Le nombre d'entrées / sorties par seconde n'est guère plus reluisant, puisqu'on devra se contenter de 45 000 et 20 000 IOPS, en lecture et écriture respectivement.

Livré avec un kit d'installation 3,5 pouces et un câble SATA, le Crucial Adrenaline est garanti 3 ans par le constructeur.


OCZ Synapse

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Avec son Synapse, OCZ fut le premier à commercialiser une solution de SSD caching, il y a de cela près d'un an. À l'époque, le Vertex 3 de la marque et son SandForce SF-2281 régnaient en maître sur le marché du SSD. Pas étonnant donc de retrouver ce contrôleur sur le Synapse.

Nul besoin de rentrer une fois de plus dans les détails de ce SF-2281, que nous avons traité à de nombreuses fois dans nos pages : compression à la volée des données compressibles, gestion du TRIM, utilisation de 8 canaux... Le vrai changement par rapport à un SSD classique se situe en fait dans la gestion de l'overprovisioning. En effet, là où habituellement OCZ réservait 12% de la capacité de son Vertex 3 aux mécanismes de ralentissement de l'usure des puces, le constructeur a cette fois opté pour une marge bien plus importante : plus de 50% des 64 ou 128 Go (selon la version) sont ainsi réservés.

Évidemment, cela peut sembler défavoriser l'éventuel acquéreur d'un Synapse, puisqu'il perd la moitié de la capacité du SSD qu'il a acheté. Conséquence directe de cette place inutilisée, un prix nettement plus important que la concurrence : comptez 60 euros pour le modèle 64 Go (qui dispose de 30 Go d'espace libre) et 104 euros pour la version 128 Go, pour disposer d'un espace de 60 Go.

La note parait un peu salée, mais le choix d'OCZ nous parait cependant relativement pertinent. En effet, les puces MLC utilisées dans tous les SSD décrits ici ont une durée de vie plutôt limitée. Inclure dans Synapse une quantité de mémoire doublée par rapport à celle qui sera utilisée est un gage d'une endurance supérieure pour un SSD qui sera particulièrement sollicité en termes d'écriture. Nous aurions évidemment préféré voir sur un tel dispositif des puces SLC, nettement plus endurante, mais le tarif aurait été encore plus élevé.

Côté performances, la compatibilité SATA 6 Gbps du contrôleur lui donne accès à des débits théoriques intéressants, atteignant 550 Mo/s en lecture, et 510 Mo/s en écriture. Le nombre d'opérations d'entrées / sorties par seconde est également séduisant : 75 000 opérations en lecture aléatoire de fichiers de 4 Ko, et même 80 000 en écriture. Le Synapse est garanti 3 ans par OCZ et livré avec un adaptateur 3,5 pouces.


Sandisk ReadyCache

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Dernier arrivé dans la bataille, Sandisk propose une solution significativement différente de celles de ses concurrents. Par la solution logicielle choisie, nous y reviendrons, mais aussi par la partie matérielle. En effet, alors que la marque utilisait un contrôleur SandForce dans son Extreme 120 Go que nous testions en mars dernier, ce ReadyCache dispose d'une puce dont nous ne connaissons presque rien !

Tout juste pouvons-nous vous dire que ce contrôleur est compatible SATA 6 Gbps et qu'il supporte la commande TRIM, informations que nous avons pu vérifier par nos propres moyens. Puce issue des usines de Sandisk, comme le suggère l'inscription disposée sur le contrôleur, ou simple renommage ? Étant donné le comportement du SSD, que nous détaillerons dans les pages de tests, tout porte à croire que nous avons affaire à une puce qui ne ressemble à aucune autre. Notez toutefois l'absence de mémoire cache, qui suggère davantage un contrôleur SandForce qu'autre chose. Joint par nos soins, Sandisk n'a pour le moment pas apporté de réponses à nos questions.

Autre information importante : Sandisk a prévu de provisionner 6,8% de la mémoire pour réduire la vitesse d'usure de son SSD. Concernant ces puces justement, nous avons un peu plus d'informations : gravées en 24 nm, elles sont évidemment de type MLC et proviennent naturellement de chez Sandisk.

Fourni avec un support d'installation 3,5 pouces et câble SATA, le ReadyCache n'existe qu'en version 32 Go pour un prix de 50 euros. Il est garanti 3 ans.

Pour utiliser les SSD que nous venons de présenter comme cache pour le disque dur, il faut leur associer une solution logicielle. Nous nous intéresserons ici à la façon dont ces programmes s'installent, ce qu'ils peuvent faire et ne pas faire, et leur mode de fonctionnement.

Dataplex

Le logiciel de Nvelo est la star de ce comparatif : il est utilisé par les solutions de Corsair, Crucial et OCZ. Un véritable plébiscite, d'autant que le Catalyst de Mushkin, absent de ce comparatif, l'utilise également. Il faut dire que les logiciels capables de gérer un SSD comme mémoire cache pour un disque dur ne courent pas les rues.

L'installation de ce logiciel est des plus simples : il suffit de connecter votre SSD, puis de lancer le programme adapté à votre modèle. Attention, les licences fournies par OCZ, Corsair ou Crucial ne fonctionne qu'avec leur SSD. Notez à ce propos que si OCZ et Crucial propose sur leurs sites le Dataplex en version 1.1.3.7, alors que Corsair dispose du programme en version 1.2.01. Une différence notable sur un point : cette nouvelle mouture prend en charge le support d'un second disque pour la gestion de la mise en cache.

Les autres limitations de ce logiciel demeurent, et sont relativement nombreuses : pas de gestion de disques de plus de 2 To, pas de support pour les partitions de type GPT ou pour une partition disposant de plusieurs OS, impossibilité de disposer de deux SSD pour la mise en cache (même si ces derniers sont configurés en RAID), et enfin aucun support pour les contrôleurs de stockage signés NVIDIA (qui ne courent plus vraiment les rues, il est vrai).

En revanche, Dataplex gère tout à fait correctement un système installé sur une pile RAID, qui sera perçue par le logiciel comme un seul et unique disque-cible. Précisez, lors de l'installation, ce dernier ainsi que le SSD utilisé pour le cache, et c'est tout ! Simple comme bonjour.

Concernant ensuite l'utilisation de ce logiciel, tout se fait de manière transparente pour l'utilisateur : à mesure que vous consultez les données de votre disque dur, celles-ci sont copiées dans le SSD. Au troisième accès à un fichier, le disque dur n'est plus du tout sollicité, le SSD prenant le relais, que ce soit au niveau de la lecture, mais aussi de l'écriture.

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L'inconvénient majeur de cette solution : l'absence totale de commandes de gestion du cache. Seule information disponible : une fenêtre qui nous prévient si le dispositif est, ou non, activé. Aucun moyen de consulter le taux de remplissage du SSD ou de vider le cache ou de forcer la copie sur le disque dur, il faudra passer par la désinstallation du logiciel pour effectuer ces opérations.

ExpressCache

L'autre solution disponible sur le marché est celle de Condusiv' Technologies, ExpressCache. Utilisé par Samsung dans son portable pour joueur, le 700G7A, ce logiciel diffère significativement de son concurrent. En effet, là où Dataplex effectue une écriture sur le SSD à mesure de la lecture sur le disque dur, ExpressCache préfère attendre quelques secondes avant d'effectuer cette opération.

On peut voir plusieurs avantages à ce fonctionnement : d'une part, les performances en lecture du disque dur ne sont pas ralenties par l'écriture simultanée (comme c'est le cas avec Dataplex), mais en se donnant ce laps de temps, le logiciel contrôle d'une certaine façon que le fichier consulté l'est de manière durable. Ainsi, si vous ouvrez un fichier rapidement plus le fermez, ExpressCache en conclura que la mise en cache n'est pas pertinente.

En revanche, le gros problème de cette solution logicielle est sa gestion d'écriture : lorsque vous modifiez un fichier, le programme répercute immédiatement sur le disque dur et... supprime le fichier du cache ! Pour recopier ensuite le fichier dans le SSD, si vous le consultez à nouveau. L'intérêt de la mise en cache est alors nettement plus limité, puisque le disque dur est beaucoup plus sollicité qu'avec la solution de Nvelo.

C'est d'autant plus dommage que ce logiciel propose une interface apportant tout ce qui manque à Dataplex, à savoir une information sur le taux de remplissage du SSD, la possibilité de vider le cache d'un simple clic, de disposer d'un moniteur d'activité du SSD servant de cache et même une mise à jour automatique du logiciel. Quant à l'installation, elle est aussi simple que pour Dataplex : choisissez un disque cible et votre SSD (Sandisk, licence oblige) pour le cache, et le tour est joué. Reste le problème de la gestion de l'écriture. Espérons que le récent rachat de la société FlashSoft, en février dernier, permettra à Sandisk de proposer une solution logicielle un peu mieux aboutie.

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Intel Smart Response

Impossible d'évoquer le SSD caching sans citer la solution Smart Response d'Intel, le fondeur étant pionnier en la matière. En effet, cette technologie a vu le jour avant le Synapse d'OCZ, à la sortie du chipset Z68, qui était alors le seul à en disposer. Depuis, les cartes mère dotées des chipsets Z77, H77 et Q77 sont compatibles avec le Smart Response. Le principal avantage de cette technologie consiste en sa compatibilité avec la très grande majorité des SSD du marché, pour peu que la capacité soit comprise entre 18,6 et 64 Go.

Comme les deux autres solutions, il est possible d'utiliser une pile RAID comme cible pour le SSD. En revanche, le solution Intel impose que le contrôleur SATA de votre carte mère soit configuré en mode RAID, ce qui implique un démarrage un peu ralenti par rapport à une configuration AHCI. Enfin, c'est l'interface traditionnelle des pilotes Rapid Storage qui contrôle la mise en cache, permettant une activation et une désactivation simple du dispositif.

Dans ce dernier cas, une étape de synchronisation permet l'écriture du contenu du SSD vers le disque dur. Cela signifie que la solution d'Intel fonctionne comme celle de Nvelo, c'est-à-dire que l'écriture s'effectue directement sur le SSD. Cela use davantage ce dernier, mais évite un recours au disque dur aux performances moindres.

Notez enfin que le Smart Response utilise deux modes distincts : les modes « Amélioré » et « Optimisé ». Ce dernier est celui que nous décrivons plus haut, avec un écriture uniquement sur le SSD. En mode « Amélioré », les données sont écrites simultanément sur les deux supports (SSD et HDD), avec tout ce que cela implique de limitation en termes de performances, puisque l'écriture sur le disque dur est plus lente que sur le SSD.

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De la gestion du TRIM

Étant donné le nombre de cycles d'écriture que vont subir les puces mémoire des SSD utilisés comme cache, il est important que les différentes solutions présentées ici supportent la commande TRIM, garante, du moins en partie, d'une durée de vie acceptable. Pour savoir si cette fonction est correctement prise en compte, nous avons utilisé la procédure suivante : nous avons copié, à la racine de notre système, une image. A l'aide d'un éditeur hexadécimal, nous avons repéré la valeur de l'offset et noté le code hexadécimal du premier secteur correspondant à ce fichier. Nous avons ensuite supprimé ce fichier. Grâce à une recherche de l'offset précédemment trouvé, nous retrouvons le premier secteur de notre fichier.

Si la fonction TRIM a fonctionné correctement, le code hexadécimal est modifié et se présente sous la forme de 00 00 00... ou FF FF FF.... C'est le cas de notre test avec la solution Express Cache de Condusiv' Technologies.

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Si au contraire le TRIM a échoué, le code hexadécimal reste inchangé. C'est le résultat que nous avons obtenu à la fois avec Dataplex, mais aussi avec le Smart Response d'Intel. C'est d'autant plus étonnant que munis des RST 11.6 et d'une carte mère DZ77RE-75K, nous aurions dû voir le TRIM fonctionnel avec notre pile RAID 0. Las, le problème vient du microcode qui gère le contrôleur SATA de la carte mère : si ce dernier est antérieur à la version 11.2, le TRIM ne sera jamais fonctionnel en RAID 0 et une mise à jour du BIOS s'impose, si tant est que cette dernière contienne également une évolution du microcode pour le contrôleur SATA. Finalement, seule la solution de Sandisk semble donc supporter le TRIM correctement.

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Avant d'entrer dans le vif du sujet et de mesurer l'apport de ces solutions face à un disque dur seul, attardons-nous un peu sur les performances des 4 SSD de Crucial, OCZ, Corsair et Sandisk. Pour ce faire, nous avons utilisé la configuration suivante :
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  • Alimentation Corsair AX1200,
  • Carte-mère Intel Extreme Board DZ77RE-75K (BIOS à jour),
  • Processeur Intel Core i5-2400 3,1 GHz,
  • Mémoire vive Corsair Dominator 8 Go DDR3-1600,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 660 Ti

Pour ces tests, nous avons utilisé un Windows 7 x64 SP1 à jour ainsi que les pilotes Rapid Storage d'Intel en version 11.2, seule disponible à l'heure de nos tests. Tous les SSD utilisés ont été mis à jour avec les derniers firmwares disponibles. Notez l'utilisation d'une plateforme Z77, qui nous permettra de tester l'Intel Smart Response.

Tests synthétiques

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Comme toujours pour nos tests synthétiques, nous faisons appel à Everest, un logiciel capable d'évaluer les performances de nos SSD. Sur ce premier test de lecture séquentielle de fichiers 512 Ko, les deux modèles dotés de contrôleurs à 8 canaux arrivent en tête, suivis de prêt par le SSD de Sandisk. Le Corsair Accelerator paie évidemment son interface SATA 3 Gbps.

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En lecture aléatoire, le contrôleur Marvell du Crucial Adrenaline se distingue largement, tandis que l'Accelerator de Corsair traine encore en dernière position.

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Si la vitesse de lecture a une importance certaine, les performances en écriture revêtent un caractère tout aussi primordial. À ce jeu-là, et pour des transferts séquentiels de fichiers de 512 Ko, le Synapse d'OCZ domine largement la concurrence, alors que le Crucial Adrenaline et le Sandisk ReadyCache perdent pied. Le Corsair Accelerator ne s'en sort pas si mal, malgré son interface SATA II.

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En mode aléatoire, le classement ne change pas et consacre toujours Synapse. Le SSD de Sandisk peine à atteindre le seuil symbolique des 100 Mo/s.

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La gestion des fichiers de 4 Ko est plus délicate que celle des gros fichiers. En lecture séquentielle, OCZ et Crucial font toujours la course en tête, alors que le Sandisk ReadyCache montre certaines faiblesses sur les petits fichiers.

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Le mode aléatoire ne révèle rien de plus que le test précédent. À noter la bonne prestation du Synapse, qui profite de l'éprouvé SandForce SF-2281.

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En écriture de petits fichiers, OCZ et son Synapse dominent toujours le classement, dominant dans l'ordre le Crucial Adrenaline et un Corsair Accelerator qui ne souffre pas tant que ça de son interface SATA II. Le ReadyCache de Sandisk, en revanche, est toujours à la peine lors de l'utilisation de petits fichiers.

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En mode aléatoire en revanche, le Synapse connaît une petite défaillance qui permet à l'Adrenaline et à l'Accelerator de passer devant. Le ReadyCache est toujours à la traîne.

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C'est également le cas en termes de temps d'accès moyen en lecture, puisque le ReadyCache affiche un score presque quatre fois plus élevé que le meilleur élève en la matière, à savoir le Crucial Adrenaline.

Tests de transferts

Everest nous fournit des résultats théoriques, qu'en est-il dans la pratique ? Pour le savoir, nous avons transféré 2,05 Go de fichiers compressés (vidéo) et 526 Mo de petits fichiers. Voyons les performances de nos 4 SSD en lecture et en écriture.

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En lecture de gros fichiers, le Crucial Adrenaline confirme les résultats entrevus lors des tests synthétiques, tout comme le ReadyCache. En revanche, le Synapse s'écroule, tandis que le Corsair Accelerator propose une prestation plus que moyenne.

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En écriture, l'Adrenaline reste le plus véloce, suivi cette fois du Synapse. Le Sandisk est nettement plus faible en écriture qu'en lecture et se retrouve même derrière le modèle Corsair, affichant un débit trois fois plus petit que le SSD Crucial.

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Sur les petits fichiers, les différences sont moindres : seulement 2,7 Mo/s d'écart entre le premier du classement, le Synapse, et le dernier, le ReadyCache.

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Le classement n'évolue guère en écriture, même si la différence entre les deux SSD cités plus haut tend à croître. Le ReadyCache n'est définitivement pas doué en écriture...Maintenant que nous en savons plus sur les performances intrinsèques de nos prétendants, voyons ce qu'ils valent sur le terrain du caching. Pour évaluer leurs aptitudes, nous les avons comparés entre eux bien sûr, mais également au disque dur (Maxtor DiamondMax 7200 RPM) seul, à un SSD que nous testions récemment (Corsair Neutron), et nous avons inclus dans nos graphiques les performances du Smart Response d'Intel, que nous avons testé avec un 520 Series en version 60 Go.

Notez que les scores donnés sont tous issus d'une série de mesure visant à rapporter un résultat stabilisé. En effet, le principe même du cache implique une amélioration des résultats à mesure que les fichiers utilisés sont sollicités. Pour chacune des solutions testées, cette stabilisation est intervenue dès la troisième mesure.

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Le démarrage de Windows est l'une des opérations où le gain apporté par les SSD est le plus fortement ressenti. Et les chiffres le confirment, puisque de 96 secondes avec notre disque dur, on passe à moins de 20 secondes, quelle que soit la solution utilisée. Et si les résultats sont relativement homogènes, inclus par ailleurs ceux de notre SSD de référence, le Corsair Neutron, la solution d'Intel se dégage légèrement avec un temps de démarrage particulièrement faible de 12,6 secondes. Pour information, nous ne nous sommes pas contentés sur ce test du simple lancement de Windows, mais aussi d'un antivirus, de Windows Media Player, d'une liste relativement lourde de widgets, et d'un Firefox affichant 5 onglets différents.

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L'ouverture d'un fichier de 2,5 Go sous Photoshop est également révélatrice du gain apporté par le SSD caching. De près de 70 secondes avec le disque dur, on passe à moins de 20, voire de 15 secondes pour la plupart des solutions. Seul le Corsair Accelerator reste en retrait, la faute à son interface SATA II qui limite les débits de lecture.

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Ce problème concerne également le lancement d'un niveau de Crysis 2, puisque le modèle Corsair est quelque peu distancé. Les autres solutions sont proches en termes de performances, même si celle de Crucial se distingue légèrement.

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Si les trois exemples précédents prouvent bien l'intérêt des solutions de caching, un test de compression Winrar apporte également la preuve qu'elles ne peuvent pas tout. Ici, le facteur limitant est bel et bien le processeur, et si le gain existe tout de même face au disque dur seul, il reste assez faible, de l'ordre de 12%.
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Le SSD Caching est une idée intéressante. Elle permet de profiter de la vélocité d'un SSD et de la capacité de stockage d'un disque dur, le tout sans se ruiner, puisque la faible capacité des modèles présentés autorise un tarif abordable. A ce propos d'ailleurs, même les 30 Go d'un Accelerator ou d'un ReadyCache ne nous ont pas semblé limitants : après le lancement de Windows, d'un fichier Photoshop de 2,5 Go, d'un niveau de Crysis et la compression d'un dossier de 250 Mo sous Winrar, l'occupation de nos SSD n'a pas excédé 5 Go. Et quel bonheur de ne plus entendre son disque dur gratter ! Un disque dur dont la durée de vie se trouve par ailleurs améliorée, du fait d'une sollicitation moindre.

Ces avantages certains ne doivent en revanche pas cacher quelques inconvénients de taille. En effet, la problématique de la durée de vie de ces SSD est au centre des débats, notamment pour des unités utilisant en cache et donc soumises à une pression importante en termes de cycles d'écriture. En cela, il est évident que la solution de Seagate, avec son Momentus XT, nous parait plus viable, puisque le constructeur utilise des puces de type SLC, bénéficiant d'une durée de vie supérieure à celle des puces MLC utilisés dans les SSD que nous vous avons présentés ici. Dans cette optique, la solution de Sandisk nous parait la plus intéressante, puisqu'elle seule gère correctement la fonction TRIM.

De même, les différentes solutions présentées souffrent de certaines limitations, comme une compatibilité limitée à Windows 7, un fonctionnement restreint au seul disque qui contient l'OS, tandis qu'il manque un indicateur d'occupation de l'espace du SSD, que l'on ne trouve que dans l'interface de l'ExpressCache. Une solution par ailleurs bien moins intéressante que le Dataplex ou le Smart Response, à cause de l'impossibilité d'écrire sur le SSD.

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Si nous devions d'ailleurs choisir parmi les modèles comparés dans cet article ? En réalité, aucune n'est réellement satisfaisante. Les solutions fonctionnant sous Dataplex (OCZ, Crucial, Corsair) ne bénéficient pas de la commande TRIM, ce qui nous semble être un gros défaut. A ce titre, OCZ est le constructeur qui a le mieux compensé cette lacune, puisque Synapse est le SSD qui dispose de l'overprovisioning le plus important. Le ReadyCache de Sandisk est le seul à prendre en compte le TRIM, ce qui lui confère un avantage certain, alors qu'elle figure également parmi les solutions les moins onéreuses et bénéficie d'une interface digne de ce nom. Mais la gestion déplorable de l'écriture sur le SSD annihile presque à elle seule l'intérêt du SSD caching.

Finalement, le SSD caching est un concept séduisant à première vue, simple à mettre en œuvre, et apportant un réel coup de fouet à une machine vieillissante. Mais ce n'est clairement pas le genre de solution qui peut repousser l'avènement de SSD. Car un système installé sur un SSD ne nécessite pas le recours à un disque dur, ne serait-ce qu'occasionnellement, et bénéficie sans souci de la commande TRIM. Une configuration mêlant un système d'exploitation sur un SSD et un disque dur pour la partie stockage nous semble finalement plus pertinente : un Samsung 830 Series de 128 Go coûte moins de 100 euros. Un investissement à peine plus important que l'acquisition d'une des quatre solutions présentées ici pour une capacité et une durée de vie plus importantes.

Corsair Accelerator

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Les plus

  • Trois versions disponibles
  • Prix intéressant
  • Performances en écritures

Les moins

  • Interface SATA II
  • Performances un peu en retrait
  • Aucun bundle
  • Pas de TRIM

Performances synthétiques5

Performances pratiques4

Performances / prix6


Crucial Adrenaline

6

Les plus

  • Bonnes performances
  • Temps d'accès très faible
  • Composants éprouvés

Les moins

  • Modèle 50 Go seulement
  • Prix un peu élevé
  • Pas de TRIM
  • Peu de provision

Performances synthétiques6

Performances pratiques8

Performances / prix6


OCZ Synapse

6

Les plus

  • Durée de vie étendue
  • Performances globales

Les moins

  • Prix trop élevées
  • Perte d'espace importante
  • Moyen en lecture
  • Pas de TRIM

Performances synthétiques8

Performances pratiques6

Performances / prix5


Sandisk ReadyCache

5

Les plus

  • Débit en lecture
  • Prix plancher
  • Gestion du TRIM

Les moins

  • Écriture / temps d'accès
  • Gestion des petits fichiers
  • Express Cache

Performances synthétiques5

Performances pratiques6

Performances / prix4

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