A défaut de jouer les livreurs de livres comme se sera bientôt le cas en Australie, les drones font, en France, leur entrée à la SNCF. « C'est une première mondiale » a déclaré mardi Jean-Jacques Thomas, le responsable innovation et recherche de SNCF infra. En guise de démonstration, un drone d'1 mètre 30 d'envergure a survolé la ligne à grande vitesse de la vallée du Rhône, non loin d'Orange.
Le dispositif peut voler jusqu'à 50 mètres d'altitude, et ne peut pas s'éloigner de plus de 200 mètres de son émetteur. Côté autonomie, le drone est à plat au bout de 20 minutes.
Néanmoins, ces contraintes ne découragent pas la SNCF, bien au contraire : contrôlable à l'aide de joysticks connectés à un ordinateur portable, le drone offre un accès facile et rapide à des zones difficiles d'accès pour un agent, notamment les ponts. Le dispositif peut prendre des photos et enregistrer les vidéos qui sont ensuite analysées.
« L'idée c'est d'avoir un drone équipé de capteurs infrarouges qui soient capables de détecter la présence d'individus dans des zones où ils n'ont rien à faire et donc de pouvoir alerter à distance » a expliqué Jean-Jacques Thomas à nos confrères de RTL. 20 Minutes met de son côté en avant l'intérêt du dispositif pour « traquer les micro-fissures et relever d'éventuelles pathologies de l'ouvrage ».
Reste qu'un tel système a un coût important, approchant les 100 000 pour l'achat d'un drone, sans compter l'entretien et les frais de fonctionnement de ce dernier : la SNCF espère qu'une heure d'utilisation d'un drone se situera sous la barre des 1 000 euros. Pour l'heure, l'entreprise n'en est qu'à l'heure des estimations, puisqu'un appel d'offre sera lancé à l'issue de cette phase d'expérimentation, prévue jusqu'à la fin de la semaine.