La DARPA, agence de recherches avancées liée à la défense américaine, expérimente actuellement des essaims de drones autonomes et de robots terrestres destinés à assister les militaires durant leurs opérations.
Dans une vidéo sortie récemment, on peut voir la manière dont ces robots se déplacent et analysent un lotissement, de manière à en créer une représentation 3D.
Une flotte de 250 drones aériens et terrestres
L'agence a mené ces essais en Georgie au mois de juin, alliant des drones aériens et terrestres, dans l'optique d'un programme d'accompagnement de petites unités d'infanterie qui seraient confrontées à des environnements urbains denses. Cette vidéo illustre le deuxième d'une série de six tests, qui augmentent à chaque fois la complexité des situations, pour proposer à terme une flotte impressionnante de drones pouvant atteindre les 250 unités. Les quatre prochains tests devraient se dérouler sur les deux années à venir.Le « Squad X Program », autre projet de l'agence, utilise aussi les drones et l'intelligence artificielle pour permettre à des soldats sur le terrain de collecter des informations essentielles sur leur environnement proche. Néanmoins, l'intérêt d'un essaim de drones plutôt qu'un drone isolé réside naturellement dans la couverture de la zone observée à un même moment, un avantage stratégique certain dans les zones densément construites, et pleines d'angles morts. Bien entendu, il est aussi plus difficile pour l'ennemi de se débarrasser d'une flotte entière que d'un seul appareil.
L'armée américaine pense d'ailleurs à la contre-offensive, avec par exemple le programme baptisé THOR, un émetteur de micro-ondes mis au point pour éliminer efficacement des essaims de drones ennemis, ou encore le MRZR LMADIS (Light Marine Air Defense Integrated System), capable de descendre un drone à 900 mètres de distance.
Si l'utilisation de robots et de drones n'est pas nouvelle dans l'armée, les récentes avancées permettent à ces machines autonomes de mieux se repérer dans l'espace et de communiquer entre elles, étant ainsi capables de voler en formation. L'armée n'est d'ailleurs pas la seule à bénéficier de ces avancées. En avril dernier, la NASA témoignait aussi son intérêt pour cette technologie, dans le but cette fois de collecter des données atmosphériques, en déployant depuis quatre drones ruches, un essaim d'une centaine de drones plus petits.
Sources : The Verge, Apps&Drones