Difficile de ne pas comparer un service de cloud storage à Dropbox, pionnier et mètre étalon du genre, de l'aveu même d'un représentant de SugarSync, pour qui il servait systématiquement de point de référence lors d'une présentation.
Face à l'extrême simplicité de son rival, SugarSync se différencie principalement par une plus grande polyvalence et une plus grande flexibilité, qui requièrent en contrepartie un logiciel plus fouillé.
Une plus grande granularité
Si Dropbox s'articule exclusivement autour du dossier My Dropbox (littéralement « Ma boîte de dépôt ») et ne requiert par conséquent aucune configuration (à moins d'une synchronisation sélective), SugarSync repose sur un gestionnaire. Celui-ci permet de sélectionner quels répertoires stocker en ligne, mais aussi et surtout lesquels synchroniser avec d'autres ordinateurs.
Ce petit cran supplémentaire de granularité décuple les possibilités. L'utilisateur peut par exemple synchroniser le bureau entre tous ses ordinateurs (quelque soit leur OS), ses documents professionnels seulement avec ceux qu'il utilise pour travailler, et se contenter de sauvegarder en ligne les photos de son ordinateur personnel. Il peut également synchroniser les préférences de certaines applications, dès lors qu'elles sont stockées sous forme de fichier (et non dans la base de registres par exemple).
Un dossier « Mallette magique », systématiquement synchronisé à l'instar du dossier My Dropbox, est néanmoins préconfiguré.
Des données accessibles de partout, sauf de Linux
Pour les dossiers qui ne sont pas synchronisés avec l'ordinateur ou seulement stockés en ligne, un gestionnaire de fichiers ou une interface Web permettent d'y accéder de n'importe quel ordinateur. Le client est disponible pour Windows et Mac OS, mais malheureusement pas pour Linux, contrairement à Dropbox. Des applications mobiles pour iOS, Android, BlackBerry OS et Symbian sont également disponibles, permettant l'ouverture voire l'édition de fichiers, et pour certaines le streaming de musique et/ou l'envoi automatique des photos.
On retrouve par ailleurs les fonctionnalités de partage habituelles, sous la forme d'un lien public ou privé à transmettre à n'importe quel correspondant, ou sous la forme d'un dossier partagé avec un ou plusieurs autres utilisateurs du service. SugarSync se démarque à nouveau de Dropbox en n'impactant que l'espace de stockage du propriétaire du partage, ce qui permet par exemple de partager une grande quantité de données avec le détenteur d'un compte gratuit.
Ces données sont d'ailleurs transmises chiffrées en SSL sur 128 bits et stockées telles quelles.
SugarSync se démarque enfin par une politique tarifaire plus agressive que celle de Dropbox. 5 Go sont gratuits (contre 2 Go), 30, 60, 100, 250 et 500 Go étant facturés respectivement 50, 100, 150, 250 et 400 dollars/an. Dropbox facture 50 dollars de plus pour 100 Go et ne va pas au-delà. Le parrainage d'un nouvel utilisateur gratuit rapporte 500 Mo à chacun (contre moitié moins), celui d'un utilisateur payant 10 Go.
La version française de SugarSync sera lancée demain, tout comme la solution « le cloud pro » d'Orange, dont le pan stockage en ligne est facturé au même prix mais inclut un support en français assuré par le FAI.