Le spécialiste du stockage en ligne Dropbox vient de publier une mise à jour de son rapport de transparence couvrant la période entre le 1er janvier et le 31 juillet 2014. Sur les six premiers mois de l'année, la société explique avoir reçu 268 demandes émanant des autorités souhaitant accéder aux informations d'utilisateurs. La NSA a formulé pour sa part 249 requêtes.
Dropbox précise que 80% de ces demandes étaient accompagnées d'une ordonnance de non-publication demandant à la société de garder le secret sur la procédure. Dropbox ajoute toutefois que ces réclamations n'étaient pas valides puisqu'elles n'étaient pas accompagnées d'un ordre légal. La firme les a donc ignorées.
De son côté Yahoo! a décidé de lever le voile sur les pratiques des agences gouvernementales. Plus précisément, la firme de Sunnyvale explique qu'en 2007 et 2008 elle s'est opposée aux demandes du FISC (ou FISA Court), la cour fédérale américaine chargés de superviser les mandats de surveillance pour le FBI ou la NSA.
Yahoo publiera ainsi quelques 1500 pages sur cette affaire classée confidentielle jusqu'en 2013. Selon Ron Bell, conseiller général de Yahoo, ces documents illustrent « la manière dont nous nous sommes battus à chaque étape pour lutter contre les dispositifs de surveillance du gouvernement américain ».
Les autorités avaient notamment menacé d'infliger une amende quotidienne de 250 000 dollars à la société si cette dernière refusait de respecter les injonctions de la cour visant à accéder aux données des internautes. Yahoo! explique que cette pression l'a obligé à se soumettre à ces demandes. La firme a continué ses procédures d'appel et a finalement perdu devant la cour FISA.
Interrogé par le Washinton Post, un ancien conseiller de la NSA affirme : « Ça me surprendra toujours de voir comment les gens dissocient ces décisions de ce qui est réellement en jeu. Nous parlons d'essayer de rassembler des informations sur des gens qui essaient de nous tuer et qui réussiront si nous n'avons pas assez d'éléments sur leurs activités ».
Précédemment, Microsoft a également tenu à partager ses efforts en matière de protection de vie privée.