Après avoir levé le voile sur les pratiques obscures des agences de renseignements aux États-Unis ainsi que sur la collecte des données dans le cadre du programme PRISM, Edward Snowden déclarait à plusieurs reprises que la société Dropbox était « hostile à la vie privée ». Il ajoutait qu'un bon service Internet devrait simplement traiter les données, mais ne pas comprendre ces dernières. Selon lui, les fichiers stockés sur Dropbox ne seraient tout simplement par sécurisés.
Ces propos ne sont bien évidemment pas passés inaperçus, d'autant que Dropbox a récemment accueilli Condoleezza Rice au sein de son conseil de direction. Pour mémoire, elle fut conseillère à la sécurité nationale et secrétaire d'État des États-Unis sous l'administration du président Bush, et avait été accusée d'avoir mené à bien plusieurs opérations de surveillance.
« Nous comprenons les motivations visant à proposer un chiffrement sans aucune compréhension (des données), mais il y a des inconvénients », affirme ainsi M. Houston. Il explique qu'un tel niveau de sécurité n'offrira pas une même flexibilité aux internautes. Ces derniers ne seront par exemple pas en mesure d'effectuer une recherche au sein de leurs fichiers. Ils ne pourront pas accéder à leurs documents depuis une application tierce faisant usage des interfaces programmation ou depuis un smartphone.
Pour Dropbox, il s'agit donc de faire des compromis ; une position précédemment affirmée maintes fois par Eric Schmidt, ex-PDG de Google, lorsqu'il était interrogé sur la sécurité de la vie privée des internautes.
Le blog Techcrunch rapporte les propos de Drew Houston, lequel explique que l'image de Dropbox a clairement changé : « Nous sommes passés d'une société qui ne pourra jamais faire de mal à une société qui ne pourra jamais faire de bien (...) Vous ne pourrez jamais être aussi bons qu'on vous le prête, mais jamais aussi mauvais également ».