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La plateforme de vente en ligne Wish a été condamnée, le 10 mars, à une amende de trois millions d'euros, après avoir été épinglée pour de faux rabais par la répression des fraudes.

Les décisions se suivent et se ressemblent pour Wish, qui est en souffrance dans l'Hexagone. Près d'un an et demi après avoir vu son déréférencement des moteurs de recherche en France être acté par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), décision depuis confirmée par le Conseil constitutionnel, le tribunal administratif puis le Conseil d'État, le e-commerçant fait face à une nouvelle déconvenue. Ce dernier a été condamné, vendredi 10 mars, à une amende de 3 millions d'euros par le tribunal correctionnel de Paris.

Un nouveau revers pour Wish en France

La décision, rapportée par nos confrères de l'Informé, fait donc état d'une sanction financière de 3 millions d'euros, prononcée par le tribunal correctionnel de Paris, qui a pointé du doigt les pratiques commerciales trompeuses de Wish. Il est à noter que le fondateur de la plateforme américaine de produits à bas prix était présent, même s'il n'est aujourd'hui plus à la tête de l'entreprise.

Sa présence était due au fait qu'il a reconnu les griefs qui lui étaient reprochés. On appelle cela une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, pour laquelle il s'est d'ailleurs vu infliger une amende de 250 000 euros. Le président du tribunal correctionnel a même expliqué que si l'homme d'affaires Peter Szulczewski réglait l'amende sous 30 jours, il allègerait celle-ci de l'ordre de 20 %, conformément à la loi française, mais dans la limite de 1 500 euros. « Cela pourra au moins rembourser les billets d'avion », s'est amusé le magistrat.

Les faits reprochés à Wish remontent à plusieurs années. Les éléments rapportés en 2020 par la répression des fraudes valaient pour des investigations menées en 2018 et 2019, avec des produits qui à l'époque présentaient des réductions allant jusqu'à 90 %. Improbable ou presque, alors que la majorité des produits expertisés furent considérés comme dangereux et que l'entreprise fut épinglée pour la mise en vente de produits contrefaits.

Les reproches étaient nombreux pour un site qui n'est « pas si déréférencé que cela » des moteurs de recherche

Wish, de son côté, explique auprès de nos confrères de l'Informé avoir depuis résolu les préoccupations soulevées ces dernières années, rappelant que les accusations sur la politique tarifaire, l'approximation dans la traduction des fiches produit, la lutte contre la contrefaçon et les politiques de propriété intellectuelle ne « portent [que] sur la période entre novembre 2018 et novembre 2019 ».

Le site proposait à ses clients des produits sur lesquels figuraient des logos appartenant à des marques de sport ou de luxe, qui induisaient les consommateurs en erreur.

Il est également bon de savoir que le déréférencement de Wish, pourtant exigé en novembre 2021 par la répression des fraudes, n'est pas toujours bien respecté. Si le site est introuvable sur Bing, il est en revanche accessible sur Google et Qwant en version américaine, mais les deux moteurs nous redirigent instantanément vers la version française du site. On vous invite à faire le test.

Source : l'Informé