Le nombre de réductions de puissance a bondi l'an dernier en France, et c'est plutôt une bonne nouvelle.
L'année 2022 a été une période compliquée pour de nombreux Français, avec une augmentation de 36 % des réductions de puissance de l'électricité des foyers par rapport à l'année précédente.
La réduction de puissance plutôt que la coupure
Avec l'inflation, et malgré les chèques énergies, les Français ont de plus en plus de mal à faire face à leurs factures d'électricité. Alors certains ne paient pas ce qu'ils doivent à leur opérateur, qui doit répondre en conséquence. Sauf que là où auparavant, les entreprises avaient tendance à couper l'électricité, désormais, elles appliquent plutôt une baisse de la puissance.
C'est ainsi qu'en 2022, le pays a à la fois enregistré une chute historique des coupures d'électricité, reculant de 38 % pour atteindre les 157 000 coupures, alors que les baisses de puissance ont bondi de 36 %, avec 610 000 réductions opérées. Au total, les interventions pour impayés ont vu leur nombre augmenter de 10 % l'an dernier, selon le médiateur de l'énergie Olivier Challan Belval.
L'action du médiateur national de l'énergie
« Cette évolution est principalement due au fait que quelques fournisseurs, notamment EDF, suivant en cela les préconisations du médiateur national de l’énergie, ont décidé de procéder à des réductions de puissance en cas d’impayé plutôt qu'à des coupures d’électricité », explique ce dernier dans un communiqué.
Cette mesure est destinée à moins pénaliser les foyers modestes et est suivie par EDF depuis le 1er avril 2022. Le fournisseur historique des Français ne coupe maintenant plus l'électricité, qu'importe la saison, et se contente de baisser la puissance de l'électricité approvisionnée à 1 ou 3 kVA.
L'État veut renforcer cette tendance. Un nouveau décret publié le 26 février dernier impose dorénavant à tous les fournisseurs de ne pas couper l'électricité durant les 60 premiers jours suivant un impayé et d'approvisionner les foyers avec une alimentation d'au moins 1 kVA. Cette obligation concerne les personnes qui ont bénéficié d'aides (chèque énergie, Fonds de solidarité logement) et qui disposent d'un compteur communicant.
Source : Le Monde