© Basar / Shutterstock
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EDF va devoir faire face à un nouveau problème : une nouvelle fissure vient d'être détectée sur un réacteur nucléaire.

Selon le groupe, il s'agit d'un « défaut significatif de corrosion sous contrainte » présent sur l'un des réacteurs de la centrale de Penly, en Seine-Maritime. Cette découverte pourrait avoir des conséquentes importantes pour EDF, qui a déjà subi des pertes records en 2022.

Une fissure d'une profondeur inédite

À l'heure où l'on parle de possiblement prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français, la découverte que vient de faire EDF sur le site Penly ne devrait pas bien passer. Surtout que depuis 2021 et la découverte d'un phénomène de « corrosion sous contrainte » sur ses centrales, le géant de l'électricité mène un programme de contrôle qui a entraîné la fermeture de nombre de sites et les pertes records qu'on lui connaît.

Mais aujourd'hui, c'est un problème encore plus critique qui est observé sur le réacteur à l'arrêt Penly 1. Alors que les fissures précédentes détectées ne dépassaient pas les quelques millimètres de profondeur, celle-là « s'étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm », selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Un risque de niveau 2

Cette fissure, présente au niveau d'un circuit de secours du réacteur, au sein de la zone radioactive, présenterait un risque de fuite. Le problème a ainsi été classé au niveau 2 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui correspond au stade de l'incident. L'ASN demande maintenant au fournisseur d'énergie de « tenir compte de ces nouvelles informations » dans les contrôles qu'il opère.

De son côté, EDF explique que le défaut aurait pour origine des « opérations ciblées de "double réparation" lors du premier montage des tuyauteries », à l'époque de la construction de la centrale, mise en service entre 1990 et 1992. Pour le moment, le groupe n'est pas en mesure de savoir si ce nouvel accroc est assez grave pour amener à la prolongation de la mise à l'arrêt du réacteur.