La sobriété énergétique va aussi toucher les gares, aéroports et stations de métro, qui vont faire des économies d'énergie grâce à leurs panneaux publicitaires.
Souvent pointé du doigt pour ses émissions de carbone particulièrement importantes, le secteur des transports est en train de se mobiliser pour se joindre aux efforts – plus que recommandés – de sobriété énergétique. La SNCF promet par exemple de réduire la consommation électrique de ses panneaux publicitaires de 71 % d'ici 2031. Comment ? En les éteignant lorsque le public n'est pas présent.
Les publicités lumineuses vont être éteintes la nuit
Poussés par l'État, les opérateurs des gares, aéroports, stations de métro et de bus vont s'engager à éteindre leurs panneaux publicitaires, et ce pendant les heures de fermeture. Il s'agit ici d'un geste fort, alors qu'un décret publié en octobre dernier exemptait ces lieux, qui pour certains peuvent fonctionner la nuit. Le texte impose, en théorie, d'éteindre les publicités entre 01 h et 06 h.
Les différents acteurs qui gèrent ou hébergent ces panneaux publicitaires , comme la SNCF, Aéroports de Paris JCDecaux et Mediatransports, doivent signer cette semaine une charte d'engagement par laquelle ils promettent une gestion moins énergivore de ces publicités lumineuses.
Plus particulièrement, les signataires doivent s'engager à éteindre ou à mettre en veille pendant les horaires de fermeture au public les écrans numériques et autres affiches rétroéclairées, qui diffusent des publicités.
Les panneaux seront progressivement équipés de dispositifs de pilotage à distance
Cet engagement ne prendra pas vie partout et tout de suite. Il faudra en effet équiper les dizaines de milliers de panneaux de dispositifs qui permettent un pilotage, une programmation de fonctionnement à distance, comme l'indique le ministère des Transports. Un processus qui sera long, et peut-être coûteux.
La SNCF s'engage, de son côté, à réduire de 71 % la consommation électrique de son parc publicitaire lumineux en 2031 par rapport à 2022. La compagnie ferroviaire prend le pari de diminuer ses émissions de carbone de l'ordre de 45 % sur cette période, toujours en rapport aux publicités lumineuses.
L'ADEME, l'Agence nationale de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, sonnait déjà l'alerte en 2020. L'organisme avait comparé la consommation d'électricité des 1 400 écrans publicitaires dispatchés dans les seules gares (métro et train) parisiennes à celle générée, pendant un an, par 21 écoles de 10 classes.
Sources : AFP, Libération