EcoSwing : l’éolienne européenne qui carbure au supraconducteur

Bastien Contreras
Publié le 27 novembre 2018 à 08h11
EcoSwing éolienne

Le projet EcoSwing, financé par l'Union européenne, a réussi à réduire les coûts et les dimensions d'une éolienne, tout en produisant la même puissance. Pour une telle prouesse, l'équipe a tiré profit des propriétés d'un ruban supraconducteur.

L'énergie éolienne est une alternative très sérieuse aux énergies fossiles, ce n'est pas une nouveauté. Cependant, ces installations présentent un inconvénient majeur : elles nécessitent aujourd'hui des aimants, généralement composés de plusieurs éléments, dont le néodyme. Problème : ce dernier est rare et cher. Pourtant, chaque éolienne requiert environ une tonne de ce matériau. Le projet EcoSwing, coordonné par l'entreprise danoise Envision, tente de lever cette barrière.

Un ruban supraconducteur

Les scientifiques ont réussi à remplacer les lourds aimants de l'éolienne par un ruban beaucoup plus léger, constitué d'une couche supraconductrice. L'avantage majeur de la supraconductivité est de pouvoir conduire l'électricité en l'absence totale de résistance, supportant ainsi de grandes intensités de courant.

En l'occurrence, le supraconducteur est composé d'oxyde de gadolinium-baryum-cuivre, qui repose sur un ruban d'acier flexible. Le gadolinium est également un matériau rare, mais offre des avantages essentiels par rapport au néodyme. Premièrement, il n'est requis qu'environ un kilo de gadolinium pour le ruban, là où les aimants nécessitent une tonne de néodyme. De plus, le premier ne coûte que 18,70 $/kg (16,43 €/kg), contre 45,50 $/kg (39,98 €/kg) pour le deuxième.

Enfin, pour fonctionner, le supraconducteur doit être maintenu à une température très basse, d'environ -240 °C. Pour cela, le dispositif utilise un système de refroidissement déjà utilisé dans d'autres machines, notamment dans les IRM.

Plus petit, plus léger, moins cher

Avec le nouveau générateur créé, les chercheurs d'EcoSwing ont donc pu équiper une éolienne au Danemark en réalisant des économies en termes de coût, de volume et de poids. Ils auraient ainsi réussi à produire la même puissance qu'une éolienne traditionnelle, tout en réduisant par deux les dimensions et la masse du système.

Le dispositif sera testé pendant plus d'un an au Danemark, afin de prouver sa robustesse et son efficacité. Avant d'envisager une diffusion plus large, pour une énergie plus écologique, à moindre coût.

Source : Engadget

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Commentaires (6)
chrisuli

22% de production c’est minable … C’est l’éolien !

manu0086

Minable mais toujours plus important que ton apport d’activité. Tu dois pas dépasser les 2%.

Et t’as rien lu car cela va permettre également d’augmenter ce %.

Pas_de_Bol

Faudra voir le système, sa consommation et son entretien, pour conserver les -240°C.

Arnack59

Et son impact sur l’écologie !

melcky

Refroidir seulement 1kg de matière à -240 ça ne devrait être ni trop couteux, ni trop polluant…

Renard4567

Où ça “22 %” ? A ma connaissance ce n’est pas mentionné dans l’article !

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