Convertir les algues en carburant devient viable et rentable

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 10 mars 2019 à 19h06
parc éolien mer.jpg

Une équipe de chercheurs vient de mettre au point une nouvelle méthode capable de convertir les algues en biocarburant de manière beaucoup plus viable et rentable

Les experts en biocarburant ont longtemps cherché une solution capable de transformer les algues en biocarburant de façon viable et rentable. Un biocarburant qui peut être utilisé pour les voitures, les bateaux ou pour certains réacteurs. A en croire la dernière trouvaille d'une équipe de recherches de l'Université d'Utah, cette solution semble enfin toute trouvée.

Au cœur des algues, les lipides

Les étangs, les lacs et ou encore les rivières ruissellent d'énergie, au sens propre du terme. Les micro-organismes qui y élisent domicile, aux premiers rangs desquels les algues, sont pleins de lipides, des molécules d'acide gras capables d'être utilisés comme carburant pour de puissants moteurs diesel. Ce qui en fait une forme d'énergie biomasse à la fois intéressante et problématique.

Intéressante de par sa disponibilité, problématique de par la quantité d'énergie qu'il faut pour la convertir en biocarburant. L'extraction de l'eau des algues, principalement à l'aide de purin et de poudre sèche, demande une énergie conséquente, souvent supérieure à celle offerte par le carburant.

Un « mélangeur-nettoyeur » plus rapide et plus économique

Face à cette équation déséquilibrée, des chercheurs de l'Université d'Utah ont mis au point une sorte de « mélangeur-nettoyeur » bien plus rapide et économique que les méthodes conventionnelles. En projetant des jets de solvant en même temps que des jets d'algues, les lipides « sautent » sur les jets de solvant. Economique et rapide, la machine permet au solvant qui reste d'être réutilisé encore et encore.

« On s'assure qu'il n'y a plus autant d'énergie à dépenser dans l'extraction des algues et que ça soit bien plus rapide que n'importe quelle autre technologie compétitive » assure Swomitra Mohanty, professeur assistant de cette recherche. Abondantes et bien moins émettrices de CO2 que toute autre énergie biomasse, les algues pourraient enfin occuper une place de choix dans le mix énergétique mondial si cette trouvaille était commercialisée à grande échelle.
Cyril Garrech-Casanova
Par Cyril Garrech-Casanova

Rédacteur couteau-suisse depuis des années, j'aime avant tout écrire sur des sujets qui me passionnent et qui changent profondément le monde : sciences et nouvelles technologies, énergie, business, innovations et autres gadgets en tous genres, rien ne m'arrête ! Avec tout de même un petit penchant pour les sujets business et environnement. Je suis aussi un éternel fan de sushis, de raclette et de Final Fantasy.

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Commentaires (10)
rexxie

Comme pour l’éthanol de maïs, qu’est-ce qu’on ferait pas pour garder les clients captifs des réseaux de distribution pétroliers!
Du gazoil à base d’algues dans un engin explosif complexe, archaïque et fragile.

Ils ont peur de l’énergie électrique comme de la peste car on peut en fabriquer indépendamment des grands cartels grâce au vent et au soleil, gratuits et éternellement renouvelables.

shibany69

« Fabriquer » de l’énergie, on sent que vous maîtrisez le sujet…

papi81

Effectivement…

Puis c’est bien connu, les PV, les éoliennes, et les batteries, c’est gratuit, et ça dure éternellement.

Zourbon

abondantes et bien moins émettrices en C02 ?
Un truc n’émet que ce qu’il a absorbé.
Ensuite arrétez de nous faire braire avec votre CO2, tous le monde sait que c’est du pipeau et de la propagande des nucléaristes et des pays occidentaux pour pourrir la vie des pays “en voie de développement”.
Le gachis de la consommation pour la consommation n’inquiète personne alors que c’est cela l’origine de tous les problèmes.
Avant un frigo durait 50 ans, genre frigo américain livré après la fin de la guerre.
Maintenant beaucoup tombent en panne en 5 ans. (et c’est pas fini)
Téléphones et pc portables tout soudés que personne ne fera réparer, ampoules qui tombent en panne pour continuer à engraisser leurs fabricants depuis 1900.
Pneus qui s’usent super vite pour forcer à renouveler.
Pièces détachées plus disponibles pour forcer à racheter
Et c’est pareil pour tout.
Et le mieux, c’est que sous prétexte d’écologie, on oblige les gens à renouveler leurs matériels plus souvent comme les voitures et pleins d’autres dépenses qui ne servent qu’à entretenir une économie en déroute.
On se fout de notre gueule de long en large pour engraisser les banques , qui touchent à tous les niveaux, les multinationales, les pollueurs.
Mais “C’EST LA FAUTE AU CO2”

xeno

??, a ce jour en France aucun véhicule hybrid ou 100% electrique n’est en mesure de tracter la moindre remorque je fais comment pour emmener mes déchet verts à la déchetterie ? je fais comment pour partir en vacances avec ma petite famille, etc etc, a ce jour l’électrique est loin de répondre au besoin de tous, c’est juste bon pour un résident des villes qui vit en autarcie.
Et puis pour info le parc automobile Français représente à peine 1% du parc automobile mondiale, donc même à 100% la France est incapable de redresser ou même de croire qu’elle participe a cette campagne du Co2

yatto

Les faits sont là : pour faire de déplacer un véhicule, il faut le carburant qui délivré le plus d’énergie possible par rapport à son poids. (Un véhicule ça doit déplacer les humains, pas le poids son propre carburant). Et ce rapport énergie / masse, le pétrole le gagne haut la main.
D’autre part, la production d’une éolienne, d’un panneau PV ou d’une batterie est polluante à sa manière. Ce qu’on gagne dans un critère écologique peut être perdu dans un autre (par exemple, on va rejeter moins de substances toxiques dans les fleuves, mais plus de gaz à effet de serre…), ça s’appelle le transfert d’impact. Il s’agit de voir où on définit les limites de l’étude visant à savoir quelle pollution la production des carburants / stockages génère. C’est le rôle des Analyses sur Cycle de Vie (ACV). C’est complexe, long (terriblement long à faire et à lire), et une ACV sur un simple goblet en plastique, ça fait déjà 15 pages.
Donc si vous voulez une solution analytique au problème écologique, c’est pas gagné. En théorie c’est pas impossible d’avoir une estimation chiffrée mais monstrueusement complexe.

rexxie

FAUX Beaucoup le peuvent, le Model X tracte officiellement plus de 2 tonnes. ( 2600 KG )

La vérité c’est qu’un groupe de traction électrique est très puissant dès 0 km/h comparé à un pétrolosaure.

rexxie

Le carburant a un fort potentiel énergétique mais il part en friction en chaleur et en résidus toxiques dans un inefficace moteur à explosion comprenant des centaines de pièces qui surchauffent et vibrent continuellement, nécessitant des systèmes de refroidissement encombrants…

Le moteur électrique utilise la force électromagnétique et ne contient qu’une seule pièce mobile .
Résultat : pétro dans les voitures moins de 20% d’efficacité en moyenne vs électrique, plus de 85%.

Sans même compter le gaspillage d’énergie pour creuser, extraire, transporter, raffiner et distribuer le poison noir.

rexxie

Je suis toujours étonné de voir combien fort Clubic est infesté de trolls anti-électriques, pour la plupart payés pour désinformer et semer le doute.

Regardez bien comment ils vont me dire que je m’imagine être le seul à détenir la vérité, que n’importe qui dont l’opinion diffère de la mienne est un troll à mes yeux et bla bla bla.

Azarcal

Le probleme c’est surtout est-ce que ces personnes ont aussi penser que ces ressources naturelles ne sont pas inepuisables ?

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