Cofondée par EDF et la start-up californienne Nuvve, Dreev va permettre aux propriétaires de véhicules électriques de revendre l'électricité qu'ils n'utilisent pas.
Il n'y a pas de petites économies. EDF vient de lancer cette semaine Dreev, cofondée avec la start-up californienne Nuvve, un service permettant de « recycler » l'électricité emmagasinée dans les batteries de véhicules électriques lorsqu'ils ne sont pas utilisés. En réinjectant cette électricité dans le réseau lorsqu'il en a le plus besoin, Dreev ambitionne de mettre sur pied un système énergétique à grande échelle et qui pourrait inclure les particuliers d'ici 2022.
Revendre son électricité pour couvrir ses coûts
Pour Eric Mévellec, le dirigeant de Dreev, les véhicules électriques représentent une flotte de « batteries sur roulettes » qui pourrait, même modestement, nourrir le réseau d'électricité local. Et pour cause : « Un véhicule électrique reste statique pendant 96% du temps, ce qui offre une large plage de temps pour exploiter l'électricité contenue dans la batterie », ajoute le dirigeant.Pour encourager les propriétaires de ces batteries ambulantes à devenir clients de Dreev, l'énergie mise à disposition d'EDF sera rémunérée. Des montants modestes certes, mais qui pourraient couvrir les 250 euros de coûts annuels qu'implique l'alimentation d'un véhicule électrique, voire qui pourraient permettre au client de gagner quelques euros supplémentaires.
D'ici 2022, un service pour les particuliers
Dans un premier temps, Dreev souhaite viser les entreprises et les collectivités « pour entamer un développement à grande échelle ». C'est en région bordelaise que la première installation va voir le jour sur le site de l'entreprise Hotravail, mise en place avec Izivia, la filiale d'EDF dans l'installation et l'exploitation des bornes de recharge.Un projet d'installation est également prévu au sein de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). Grandes entreprises, collectivités, mais aussi PME, Dreev souhaite impliquer tout acteur désireux de prendre part à la transition énergétique. Mais pas que. D'ici « un à deux ans », Dreev souhaite « investir le segment des particuliers », qui pourront eux aussi revendre leur électricité.
Source : Le Figaro.