Les chiffres de la Cour des comptes font état de recettes record pour 2018.
Du jamais vu. La Cour des comptes a évalué le montant des recettes du malus automobile contre les véhicules jugés trop polluants, et le chiffre présenté a des chances d'encourager l'Etat à faire son miel de la transition énergétique.
En 2018, le malus a fait de l'ombre au bonus
En effet, plus d'un demi-milliard d'euros ont été perçus par l'Etat sur l'année 2018, bien au-delà des prévisions annoncées. Si ce montant record s'explique par une baisse du taux de référence des véhicules, un autre facteur, plus inquiétant, montre que les Français continuent d'acheter des véhicules polluants.« À l'inverse de 2017, le montant collecté est très supérieur aux prévisions présentées en loi de finances », note la Cour des comptes. Grâce au malus automobile, l'Etat a ainsi perçu 558,9 millions d'euros. La Cour souligne que la prime à la casse a connu un succès presque aussi important, puisque 208 000 véhicules ont pu en bénéficier, soit un coût de 377 millions d'euros de la poche de l'Etat. Une dépense indolore au vu des 560 millions d'euros de recettes, permis par un abaissement des taux de référence des véhicules jugés polluants depuis 2014 : de 130 grammes de C02/km à 117 grammes en 2019.
Les Français continuent de bouder les voitures moins polluantes
Malgré le malus automobile et le cruel besoin d'une transition énergétique urgente, les Français auraient continué de bouder les modèles de voitures moins polluants en 2018 pour se tourner, encore et toujours, vers des modèles polluants type SUV.Les chiffres soulignent d'ailleurs cette tendance : « La part des achats de voitures affectées d'un malus est de 29,9 % en 2018, soit une hausse de près de 12 points par rapport à 2017 », toujours selon la Cour des comptes. Si la bonne nouvelle est que ces recettes tirées du malus pourront appuyer les mesures énergétiques et environnementales de l'Etat, espérons quand même que celles-ci diminuent au cours des prochaines années.
Source Capital