La station de recharge en hydrogène Uno-X, basée dans le comté de Bærum, à proximité d'Oslo (Norvège), a explosé lundi 10 juin 2019, sans raison apparente. Toyota et Hyundai, qui menaient des activités en ce sens dans le pays nordique, ont décidé de mettre leurs projets en pause.
Si les voitures à hydrogène font l'objet de projets en tout genre au sein des grands constructeurs automobiles, l'explosion de la station Uno-X, en Norvège, lundi 10 juin 2019, pourrait quelque peu calmer leurs ardeurs. Situé dans le comté de Bærum, non loin de la capitale Oslo, le point de recharge a en effet explosé sans qu'aucune explication rationnelle ne puisse à l'heure actuelle être donnée.
Toyota et Hyundai jouent la prudence
Deux automobilistes situés dans un véhicule thermique à proximité de l'incident ont été légèrement blessés. La puissance de l'explosion a d'ailleurs activé les airbags de leur voiture, sans qu'aucun impact n'ait lieu. Pour Toyota et Hyundai, cet événement a entraîné l'arrêt de leurs activités liées à l'hydrogène dans le pays, bien que le duo devrait repartir de plus belle d'ici les prochains mois.« Il est trop tôt pour spéculer sur les causes de l'incident et sur ce qui n'allait pas. Notre priorité absolue est l'exploitation en toute sécurité des infrastructures que nous avons déployées. Par précaution, nous avons temporairement mis en pause nos autres stations », a déclaré Jon André Løkke, PDG de Nel Hydrogen, l'exploitant des sites de recharge, dans les colonnes d'Electrek.
Une autre explosion début juin
« Cela ne change pas notre point de vue sur l'hydrogène. Et il est important pour nous de souligner qu'une voiture à hydrogène est au moins aussi sûre qu'une voiture thermique. Les réservoirs d'hydrogène sont tellement robustes que vous pouvez tirer dessus avec une arme à feu sans que cela ne les abîme », a tenu à préciser Espen Olsen, Responsable Toyota Norvège, auprès du média norvégien TU.Début juin, une usine à hydrogène située à Santa Clara, en Californie, a elle aussi fait l'objet d'une explosion. Il n'est donc ici pas question d'un simple cas isolé : si d'autres accidents de ce type se produisent dans les prochains moins, de nombreuses questions quant à la sécurité des infrastructures à hydrogène seront posées.