Mise en service le 1er décembre 1980, la centrale nucléaire du Tricastin s'apprête à subir environs quatre ans de travaux
La centrale nucléaire du Tricastin est la troisième centrale la plus âgée du parc nucléaire français. Ces travaux devraient permettre de prolonger son exploitation de quarante à cinquante ans.
5 000 personnes mobilisées et un budget de 250 millions d'euros
Au programme de ces quatre années de travaux : l'installation d'appareils de refroidissement et d'alimentation électrique de secours, la mise en place d'un récupérateur de corium et celle d'un dispositif qui permettra de ramasser le combustible fondu sous le cœur du réacteur, en cas d'accident important.Ces travaux sont influencés par la catastrophe de Fukushima, au Japon, en 2011.
Malgré la mobilisation de pas moins de 5 000 travailleurs et un budget prévu de 250 millions d'euros, ces travaux sont « une opération extrêmement rentable ». En outre, cela ne devrait pas « conduire à une augmentation importante des factures d'électricité » du côté des consommateurs, à en croire Etienne Dutheil, le directeur de la production nucléaire d'EDF lors de ses échanges avec Capital.
L'objectif : une énorme maintenance pour permettre à la centrale d'augmenter sa longévité
Si les travaux vont durer jusqu'en 2023, ils sont préparés depuis trois ans déjà et ont débuté il y a un mois. Pour l'instant, c'est le premier réacteur qui est concerné : désormais âgé de quarante ans, il sera en travaux jusqu'au mois de novembre, soit durant six mois. L'objectif ici est d'augmenter sa longévité d'au moins dix ans. Des améliorations seront notamment faites pour assurer un nouveau niveau de sécurité.De manière générale et toujours selon le directeur de la production nucléaire d'EDF, toutes les modifications réalisées au sein de la centrale viseront « à la rendre aussi proche que possible, sur le plan de la sûreté, d'une centrale nucléaire neuve ».
Source : Les Echos Capital