La France et le National Institute of Solar Energy (NISE) indien s'apprête à s'engager plus loin dans le secteur des énergies renouvelables. Le nouvel accord signé le 22 août concerne le milieu de l'énergie, et plus précisément celui de l'hydrogène et des piles à combustible. Le CEA-Liten et le NISE indien poursuivent ainsi des objectifs engagés en mars.
On trouve dans cet accord, la production d'hydrogène par électrolyse, l'amélioration de son stockage ainsi que son application dans les transports.
Deux pays, deux acteurs
L'accord rassemble ainsi deux grands acteurs de la filière. Le premier est le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). C'est un organisme public spécialisé dans l'industrie technologique, intervenant notamment dans les domaines du nucléaire, dans la défense et dans la recherche dite fondamentale (les sciences de la matière, notamment). Le CEA compte neuf centres, mais c'est l'un d'eux en particulier, le Liten, qui est engagé dans la filière hydrogène. Basé à Grenoble et Chambéry, le Liten, pour « Laboratoire d'Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux », se présente comme « le premier institut européen entièrement dédié à la transition énergétique ».De l'autre côté de la planète, il y a le NISE, le « National Institute of Solar Energy ». Il est lui aussi un organisme dépendant du gouvernement, rattaché au ministère indien des énergies nouvelles et renouvelables (MNRE). Son objectif est de tester des méthodes de production d'énergies renouvelables susceptibles d'être, par la suite, déployées en Inde.
Le contenu de l'accord
L'accord a été signé en marge de l'entretien à Biarritz entre le Président français Emmanuel Macron et le Premier Ministre indien, Narendra Modi. Selon le communiqué de presse, le texte « souhaite étendre le champ de la coopération entre le NISE et le CEA-Liten » : il est question d'assurer un maximum d'étapes dans la filière hydrogène, de la production aux applications dans les transports en passant par le stockage.Cette extension de la coopération est une étape nécessaire pour satisfaire la feuille de route émise en mars 2019, qui précisait concrètement les objectifs à atteindre. Cette feuille de route prévoit une décarbonation de 10% la production d'hydrogène industriel d'ici 2023. Elle stipule aussi un développement de solutions zéro émission pour les transports de tous horizons (routiers, ferrés, fluviaux...) et la préparation d'une seconde génération de production d'hydrogène par électrolyse à destination des industries.
Enfin, cette feuille de route comprend le développement de projets de démonstrateurs ayant pour but de décarboner les réseaux énergétiques des zones non interconnectées (ZNI, soient les zones qui ne sont pas reliées au réseau continental - le réseau électrique de Guyane ou de Mayotte, par exemple).
Le texte fait aussi écho à un mémorandum publié en mars 2018 relatif aux technologies du photovoltaïque. Cette autre filière des énergies renouvelables devrait également être travaillée par les deux organismes.
Source : CEA