EDF a révélé que des problèmes techniques avaient été relevés sur des générateurs de vapeur, présents dans l'enceinte de plusieurs centrales nucléaires en France. D'après le groupe, ces défaillances seraient toutefois sans danger et ne nécessiteraient aucune action immédiate. Mais ce n'est pas à lui que revient le dernier mot.
Dans les centrales nucléaires (et thermiques), les générateurs de vapeur jouent un rôle majeur. En quelques mots, ils servent en effet à échanger de la chaleur produite au niveau du circuit primaire (comprenant le réacteur nucléaire) avec le circuit secondaire, où de l'eau se transforme en vapeur, faisant ainsi tourner la turbine produisant l'électricité.
Sept centrales nucléaires concernées au total
On retrouve donc ces composants dans l'ensemble du parc nucléaire français. Malheureusement, certains d'entre eux comporteraient des défauts de fabrication. Ces défaillances proviendraient de procédures non respectées par Framatome, filiale d'EDF spécialisée dans la conception de centrales nucléaires.Au total, 16 générateurs de vapeur seraient concernés, présents sur six réacteurs en activité, au sein des sites de Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Fessenheim (Haut-Rhin), Paluel (Seine-Maritime) et Dampierre (Loiret). De plus, d'autres composants défectueux auraient été repérés avant leur mise en service, dans les centrales de Flamanville (Manche) et Gravelines (Nord).
EDF va plaider l'absence de risque auprès de l'ASN
Mais selon le premier producteur d'électricité en France, il n'y a pas lieu de d'inquiéter. « À ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat », a déclaré le groupe dans un communiqué.Mais cette assurance affichée pourrait ne pas suffire. En effet, il revient à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de se prononcer sur les conséquences de la découverte de ces défauts. Pour l'heure, l'organisme reste en attente d'éléments complémentaires, avant de mener l'enquête et de statuer, d'ici un mois d'après Bernard Doroszczuk, son président. In fine, l'ASN pourrait décider de « prendre des mesures conservatoires, qui pourront aller jusqu'à l'arrêt des réacteurs si nécessaire ».
Source : Le Figaro