Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie alerte sur l'urgence climatique

Bastien Contreras
Publié le 14 novembre 2019 à 09h56
Energie solaire

La lutte contre le réchauffement climatique passera nécessairement par une prise de conscience majeure de la part des gouvernements, des entreprises et des investisseurs. C'est le message que tient à faire passer l'Agence internationale de l'énergie, selon laquelle le temps presse pour prendre des mesures vraiment efficaces.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est une organisation fondée en 1974 et rattachée à l'OCDE. Comme chaque année, elle a publié son rapport annuel sur l'évolution de la demande et de la fourniture d'énergie dans le monde, ainsi que sur les conséquences de cette activité sur la planète.

Les dangers du statu quo

Conclusion principale de cette étude : il est plus que temps d'agir, et la réaction doit concerner l'ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le dérèglement climatique, à commencer par les gouvernements. Pour témoigner de l'urgence de la situation, l'AIE a imaginé trois scénarios possibles.

Scénario n°1 : les politiques en place à l'heure actuelle perdurent. Dans ce cas, l'organisation prévoit une augmentation de la demande mondiale en énergie de 1,3 % d'ici 2040. Ce qui entraînerait notamment une hausse sensible des émissions de CO2, avec de « graves conséquences » sur le changement climatique. Il s'agit donc d'un scénario catastrophe, mais réellement envisageable, puisqu'il s'appuie sur les tendances actuelles.


Scénario n°2 : les politiques actuellement visées sont mises en œuvre. On pourrait croire que la situation s'améliorerait significativement, mais il n'en est rien : la demande d'énergie progresserait cette fois de 1 % d'ici 2040. La production serait néanmoins assurée en partie par des sources plus respectueuses de l'environnement (dont le solaire), mais cela resterait insuffisant pour s'affranchir de la dépendance au pétrole. De plus, l'augmentation de la population et la croissance économique induiraient une grande inégalité d'accès à l'électricité, ainsi que des morts prématurées liées à la pollution (comme c'est déjà le cas aujourd'hui).

Ne pas se contenter d'une électricité plus « verte »

Scénario n°3 : celui du « développement durable », appelé de ses vœux par l'AIE. Ce serait le seul cas permettant de respecter l'objectif d'un réchauffement climatique sous les 2 °C. D'après le rapport, il implique « des changements rapides et généralisés dans tout le système énergétique », afin d'aboutir à une réduction salvatrice des émissions de CO2. L'agence affirme que les gouvernements doivent donc agir au plus vite pour améliorer l'efficacité énergétique, qui a vu sa croissance ralentir en 2018.

L'idée serait notamment de réduire la dépendance au pétrole, en lui préférant l'électricité, bien sûr produite à partir de sources d'énergie renouvelable. Mais cela ne suffirait pas. Il faudrait également s'attaquer aux modes de production les plus émetteurs de gaz à effet de serre, en particulier les centrales à charbon, qu'il faudrait améliorer, voire fermer.


En bref, pour l'AIE, il est urgent d'agir et de changer radicalement les politiques actuelles. Un appel qui n'est pas sans rappeler celui émis par 11 000 scientifiques, la semaine dernière.

Source : Financial Times
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
loracle

Si on ne change pas ce systeme économique mondial de touhours plus haut toujours plus fort, et inclure une vraie politique environementale, on vas tous crever, et vu les politiciens et les politiques qu’on a, sans étre devin, c’est sur, c’est le début de la fin.

jeanlucesi

Connaissant l’être humain (assez bien) je pense que les choses ne vont pas s’améliorer.

Blues_Blanche

Pour réduire la production de CO2 il y a le nucléaire.

max_971

Scénario n°4 : il y a une récession, les gens n’ont plus d’argent et meurent. La population mondiale réduit jusqu’à son extinction.

On va tous mourir, fuyons sur Mars !

Blackalf

Pour vivre sous des bulles, en payant très cher l’air respirable qu’une compagnie quelconque nous vendra ? ^^

salo86

Allez dire ça aux USA et aux chinois, les deux plus gros pays qui produisent du CO2

clintl

et c’est reparti … On refait le débat ?

nirgal76

Oui mais pas les plus pollueurs ramenés au rejet par habitant. Et la chine, si le monde entier n’en faisait pas son usine géante, elle polluerait moins.

nirgal76

La question n’est pas de savoir SI on va tous crever mais QUAND

Rumpelstiltskin

Oui il y a un truc ( je connais pas trop les détails ) , c’est une vente " de droit de polluer " , en gros la France , l’Allemagne ect… Vendent les droits de pollution au chinois …
Après on dit que nous on est tout clean et que ce sont eux les pollueurs …

Un peut HS mais avec tout ça j’en déduis que les chinois ça leur fait beaucoup de taf , ceux en vacances à Paris vous le diront pendant que nous on bouffe nos pâtes de Lidl …

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles