Le géant britannique a dévoilé, mercredi, son ambition concernant les émissions polluantes. La firme se donne trois décennies pour atteindre la neutralité carbone.
Comme de nombreux autres acteurs, BP a aussi décidé de présenter son plan destiné à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. La firme britannique, qui se dit « en pleine mutation », a dévoilé, mercredi 12 février, une liste composée de dix objectifs, plus ou moins détaillés, censés dessiner sa stratégie. Le nouveau Directeur Général irlandais du groupe, Bernard Looney, qui a pris ses fonctions il y a une semaine à peine, aura la lourde tâche de porter ce projet.
Des ambitions élevées, mais peu de précisions
BP indique vouloir réduire les émissions polluantes émanant de ses activités propres, qui correspondent à 55 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an, mais aussi celles liées au gaz et au pétrole qu'elle produit. L'entreprise procédera à des mesures de méthane sur ses principaux sites de traitement de pétrole et de gaz d'ici 2023, de façon à réduire l'intensité de méthane de 50 %.L'Europe s'est équipée de parcs éoliens offshore d'une capacité record de 3,6 GW en 2019
BP affirme vouloir également aider ses clients à réduire leurs émissions en réduisant de moitié l'intensité carbone des produits que la firme vend, c'est-à-dire la quantité de gaz à effet de serre émise par une unité d'énergie produit. Et ce toujours d'ici 2050.
Si l'ambition du groupe britannique est noble, la façon de l'atteindre reste dans l'ensemble assez floue. « Le monde n'est pas si simple, l'ensemble du système énergétique doit être transformé et chacun a une contribution à apporter : producteurs et vendeurs d'énergie, décideurs politiques et tous ceux qui utilisent l'énergie », a commenté le Directeur Général Bernard Looney.
Les pub faisant l'apologie de la réussite de BP dans les hydrocarbures ? C'est terminé !
Le groupe envisage d'investir dans des sociétés et de miser sur des politiques qui soutiennent les objectifs de zéro émission de gaz à effet de serre en mettant fin par exemple aux publicités visant à vanter la réputation de BP. « Nous avons besoin d'une transition rapide vers la neutralité carbone. Ce sera certainement un défi mais également une fabuleuse occasion », a indiqué B. Looney.Le plus dur commence maintenant pour BP qui, après avoir « répondu » aux attentes d'organisations comme Greenpeace et pris officiellement conscience de l'urgence climatique, va devoir convaincre ses actionnaires sur le long terme. Ce jeudi, son action était en baisse de près d'environ 3 %.
Source : BP