Depuis son départ le 16 novembre, la capsule Orion poursuivait son trajet vers la Lune. La mission Artemis I est pour l’instant une réussite, et les équipes ont réussi une importante manœuvre en survolant le sol lunaire « hors de vue » des stations terrestres et à seulement 130 km d’altitude.
Les images sont époustouflantes, et ce n’est qu’un début.
Orion regarde beaucoup Orion
Il est facile de comprendre l’impatience palpable des astronautes qui commentent de près l’aventure lunaire de la mission Artemis I. En effet, il s’agit pour la NASA de tester les capacités de la capsule Orion autour de la Lune… Avant d’effectuer une mission similaire avec des passagers en 2024. Et clairement, ce retour d’une capsule habitable autour de notre satellite naturel offre des vues à couper le souffle.
16 caméras sont embarquées pour cette mission (dont plusieurs sont situées tout au bout des panneaux solaires en X du module de service) et elles capturent de magnifiques selfies de la capsule, utiles tout autant pour les équipes qui évaluent l’état externe de la capsule que pour la communication autour de la mission.
Rase-mottes lunaire
En ce début d’après-midi, Orion s’est approchée à seulement 130 kilomètres de la Lune, en allumant son moteur principal OSM pour changer de trajectoire, signant l’entrée dans une autre phase de la mission. Les équipes ont préparé la manœuvre avec une grande attention, puisqu’elle avait lieu en mode totalement automatisé, de l’autre côté de la Lune.
Et sans sonde capable de relayer les signaux, Orion devait se débrouiller toute seule. Entre 13 h 26 et 13 h 59 (Paris), il a donc fallu compter sur ses capacités internes. Pari réussi, avec en complément une série de clichés de la Terre disparaissant derrière la surface lunaire, diffusés en temps réel.
Une mission chargée jusqu’au bout
La mission se poursuit donc avec cette manœuvre, mais les équipes ont aussi largement progressé avec les objectifs secondaires d’Artemis I. Elles ont notamment testé les liaisons Wi-Fi pour les caméras d’Orion, la navigation optique par observation de la Lune et la Terre, la précision d’orientation et les contraintes de communication avec les différentes antennes du grand réseau DSN, le Deep Space Network qui permet de récupérer les données essentielles jusqu’à l’amerrissage de la capsule.
Cette dernière va de nouveau bénéficier de quatre jours de croisière, avant un allumage moteur prévu le 25 novembre pour entrer officiellement sur son orbite DRO (Direct Retrograde Orbit) à environ 64 000 km de la surface lunaire. Il sera temps de commencer à penser à son retour ! Et il sera très attendu, même pour les amateurs de spatial, car sur les disques durs d’Orion, on retrouvera des milliers de clichés HD qui viendront s’additionner aux vues actuelles.
Source : NASA + direct