Rien de tel que quelques GPU dopés aux stéroïdes pour attirer du monde sur son stand. Asus le sait et n'a pas dérogé à la règle pour ce Computex 2012, avec la présentation de deux références inédites, les Matrix HD 7970 et Mars III. La première, conformément aux préceptes de la marque Matrix, incarne donc le potentiel maximum qu'Asus estime pouvoir tirer du Radeon HD 7970 d'AMD.
On découvre une carte particulièrement imposante, munie d'un dispositif de refroidissement qui fait qu'elle condamnera non pas deux mais trois emplacements PCI-Express. Compatible Eyefinity, la carte embarque deux connecteurs DVI ainsi que quatre sorties HDMI, et se verra alimentée par deux connecteurs PCI-Express 8 pins. Refroidie par deux ventilateurs de 120 mm, elle embarque un étage d'alimentation à 20 phases, qui doit permettre d'assurer dans un premier temps l'overclocking en usine, avant que l'utilisateur ne cherche lui-même à aller grapiller quelques MHz supplémentaires.
A ce stade, Asus ne communique toutefois pas les fréquences de fonctionnement : la carte n'est en effet pas totalement finalisée. Il évoque tout de même un gain de l'ordre de 20 à 25% par rapport au modèle de référence. La Matrix HD 7970 embarque par ailleurs bon nombre d'outils dédiés à l'overclocking : double BIOS (le second servant à restaurer les paramètres usine), bouton dédié à la ventilation, bouton dédié au refroidissement qui fera passer les ventilateurs à 100% de leur vitesse de rotation, ou points de contact pour un multimètre, afin de pouvoir vérifier les tensions. Prix et date de disponibilité n'ont pour l'instant pas été communiqués.
Du côté Nvidia de la force, Asus a par ailleurs dévoilé la Mars III, troisième itération d'une gamme de cartes produites en série limitée, et conçue pour aller chercher des records, que ce soit en termes de performances comme en termes de prix. Ici, le taïwanais a développé à sa façon un double GeForce GTX 680. L'intérêt parait relativement limité, puisque le GeForce GTX 690 répond déjà à cet objectif, mais Asus a vraisemblablement l'intention de proposer des fréquences supérieures à celles préconisées sur la carte bi-GPU de Nvidia (le GTX 690 est donné à 915 MHz pour chaque puce, soit moins que les 1006 MHz du GTX 680). L'autre intérêt de ce modèle est qu'il embarque 4 Go de mémoire vidéo par GPU, contre 2 pour le GTX 690.
Au passage, on notera la bagatelle de trois connecteurs PCI-Express 8 pins pour l'alimentation (contre deux sur le GTX 690). Si le dissipateur embarque trois ventilateurs (un de 120 et deux de 92 mm, régulés), on constate en revanche non sans surprise que cette carte dite « extrême » est contenue à deux emplacements PCI-Express. Trois sorties DVI et un miin Displayport constituent l'offre en matière de sorties vidéo. Là encore, disponibilité et prix n'ont pas été évoqués, tout comme les fréquences de fonctionnement exactes sont passées sous silence. Sans préjuger du résultat final, la Mars III parait tout de même moins ambitieuses que ses prédécesseurs (Mars et Mars II), qui eux allaient vraiment plus loin que les modèles commerciaux proposés par Nvidia.