Prenez la carte musique jeune par exemple. On sait désormais de façon plus ou moins officielle que le programme, qui vient de recevoir l'aval de la commission européenne, sera lancé fin octobre. On vous rappelle le principe : une carte vendue 25 euros, à toi le jeune qui n'en veut, qui te permettra d'acheter 50 euros de musique en ligne sur les plateformes partenaires. Attention, il ne s'agit pas d'un rabais de 50% généreusement offert, mais d'un coup de pouce fourni à partir des deniers publics. On va quand même pas pénaliser le business, hein ? Bon, par contre, on ne sait pas encore vraiment si au delà de cet effort initial, la démarche lui profitera, mais s'il faut toujours chercher à mesurer les conséquences de ses actes, on n'en sort plus.
Pendant ce temps là, en Corée du Nord, on ne se pose pas toutes ces questions métaphysiques. Pensez-donc : dans sa grande mansuétude, le Dirigeant Bien Aimé Kim Jong Il vient de décider qu'il allait laisser ses ouailles découvrir ce que c'était que cet Internet dont elles entendent parler les rares fois où elles parviennent à capter un média autre que les voix du pouvoir. Mais pas trop longtemps quand même : Internet, c'est sale, même en France on le sait.
Tant qu'on y est dans le gros troll qui tâche, il n'y pas qu'Internet qui est sale. Le libre aussi l'est, du moins si l'on en croit les vidéos de communication publiées par Microsoft. L'éditeur, fidèle aux habitudes de publicité comparative sans concession qui ont cours outre Atlantique, vient en effet d'envoyer l'équivalent d'un Scud dans les gencives de l'équipe OpenOffice.org par l'intermédiaire d'une vidéo dans laquelle il explique que si tu utilises leur suite bureautique, faudra pas t'étonner de voir tes dents se déchausser et tes ongles tomber. Bon ok, ils vont pas aussi loin en vrai, mais ça nous empêche pas d'attendre la riposte qui ne manquera pas d'arriver !
On ne lâchera pas notre seau de pop-corn lorsqu'il s'agira d'écouter les nouvelles déclarations du président de la République relatives à Internet. De passage au Vatican, Nicolas Sarkozy a en effet récemment déclaré publiquement que la régulation d'Internet relevait pour lui de l'impératif moral. Pas financier, sécuritaire, pédagogique, médical ou social : moral. Un mot fort, moral, proposant un prisme que l'on devrait peut-être employer plus souvent pour observer le monde qui nous entoure ?
Enfin. En admettant que les bagnoles nous fassent pas le coup de vouloir se rebeller et d'asservir l'humanité, on devrait au moins être débarrassé d'un problème dans les années à venir, puisque la voiture qui conduit toute seul commence à pointer le bout de son pare-choc (ou de son spoiler si tu as du goût). Le dernier projet en date nous vient d'ailleurs d'un acteur quelque peu inattendu puisqu'il s'agit de Google, encore lui... D'façon, y'a pas que du bon dans tout ça : de quoi on parlera au bistrot si on ne peut plus se narrer nos exploits routiers, hein ?