Lorsque l'on a déjà des notions et que l'on veut progresser en s'entraînant seul, les applis sont assurément un des moyens les plus efficaces et pratiques. Plusieurs sont pensées pour les étrangers et disponibles pour iPhone/iOS ou Android. Elles sont réparties en diverses catégories sur lesquelles voici quelques brèves explications.
Pour les débutants ayant déjà des notions de japonais et souhaitant progresser tant à l'oral qu'à l'écrit, les applis de questionnaires à choix multiples, comme "Nihongo Quiz" ou "Manabo Nihongo", peuvent offrir un sympathique mode d'entraînement sans fioritures.
Ces applis s'appuient souvent sur les 5 niveaux définis par le tests japonais JPLT et sont donc des moyens de préparer le passage de cet examen qui est encore considéré comme une référence par les entreprises japonaises recrutant des étrangers. Certes, ce n'est pas nécessairement le meilleur moyen d'apprendre la langue nippone, mais au moins cela donne-t-il des clefs importantes et peut ouvrir des portes lorsqu'on obtient la qualification la plus élevée (difficile au demeurant).
D'aucuns peuvent juger que parler la langue peut suffire, qu'il n'est pas nécessaire de l'écrire (plusieurs Français ayant réussi un beau parcours au Japon parlent mais ne lisent pas et a fortiori n'écrivent pas), mais il est évident que si l'on veut vraiment comprendre ce pays et en profiter pleinement, la lecture (pas nécessairement l'écriture) est indispensable.
L'interactivité des applis et le fait qu'elles soient utilisables partout (ce qui n'est pas le cas des livres et dictionnaires) en font des outils parfaitement recommandables.
Diverses applis sont faites pour apprendre les deux syllabaires japonais Hiragana et Katakana, qui permettent, pour le premier, de transcrire les mots japonais que l'on ne peut pas ou que l'on ne sait pas (pas encore) écrire en idéogrammes (kanji). C'est en hiragana que les petits Japonais apprennent d'abord à lire et écrire, à partir de 3/4 ans, avant de passer aux kanjis.
Le second, katakana, sert essentiellement à la transcription de mots étrangers (dont la prononciation est souvent adaptée, car tous les phonèmes des autres langues ne sont pas contenus dans la cinquantaine que contient ce syllabaire).
Pour l'apprentissage des kanjis eux-mêmes, existent réellement pléthore de programmes, souvent découpés selon les niveaux qui correspondent à ceux du JPLT ou à ceux des classes scolaires (plus de 2000 kanjis, les caractères dits usuels, sont nécessaires pour lire un journal non spécialisé. Le quotidien économique Nikkei, lui, en exige davantage).
Difficile de recommander particulièrement telle ou telle application, car cela dépend vraiment de la manière qui sied le mieux à chacun. L'auteur de ces lignes a appris à lire le japonais à l'ancienne, avec journaux et dictionnaires, et n'a employé des applis que par la suite pour approfondir et mémoriser des kanjis qui n'apparaissent que rarement dans la presse.
Lire et écrire les idéogrammes nippons sont en outre deux choses bien différentes (comme reconnaître et dessiner un chat sans modèle). Et la même appli ne conviendra pas nécessairement pour les deux.
Les applis citées plus haut pour la préparation à l'examen JPLT intègrent l'écriture et la lecture des kanjis mais il est généralement nécessaire d'utiliser d'autres outils pour s'entraîner à lire et écrire ces caractères dont, rappelons-le, la prononciation diffère selon ceux avec lesquels ils sont associés ou non.
Un étranger peut choisir d'apprendre avec un programme pour étranger (qui comportera le cas échéant des traductions et explications en anglais ou autre langue, dont le français), ou bien, pour éviter de recourir simultanément à deux langages, il pourra utiliser des programmes conçus à l'origine pour les enfants nippons mais qui peuvent très bien convenir à un adulte étranger qui, de facto, a un niveau qui correspond souvent peu ou prou à celui d'un écolier, collégien ou lycéen nippon.
Dans les deux cas, beaucoup de programmes reposent sur une écriture répétitive des kanjis puis sur des quiz pour vérifier que tout est bien appris. Les Japonais aiment beaucoup les « anki kado » (flashcards) mais il existe aussi d'autres méthodes.
Le smarphone est certes un bon moyen d'apprendre, mais quand il s'agit de mémoriser l'écriture, un stylet à la place du doigt est fortement recommandé. Souvent, le tracé des kanjis est mémorisé par la main (plus que par la tête) et lorsqu'on se trouve ensuite crayon en main devant une feuille blanche on peut être bien dépourvu s'il on n'a appris qu'en traçant vaguement avec son index sur un écran.
A signaler aussi qu'il n'y a pas que le smartphone et la tablette. Une console Nintendo DS ou 3DS peut aussi s'avérer un excellent moyen d'apprendre à lire et écrire le japonais, grâce à de nombreux programmes initialement conçus pour les enfants et les adultes japonais (ces derniers tendent de plus en plus à oublier comment s'écrivent les kanjis même s'ils savent les lire). Il existe aussi des dictionnaires de kanjis et expressions sous forme de programmes DS/3DS.
En outre, ces logiciels pour consoles DS/3DS, chers à l'origine, sont souvent bradés dans les enseignes de produits d'occasion comme Book Off.