La loi Morange votée en 2010 sur la prévention des risques d'incendie fixait, dès le départ, le 8 mars 2015 comme date butoir pour l'installation d'un détecteur de fumée dans les logements. Si, en 2014, l'obligation d'installation est passée du locataire au propriétaire des lieux, la date n'avait quant à elle pas bougé. Mais en février, l'Assemblée nationale a fixé un délai supplémentaire aux retardataires, et non des moindres : le détecteur de fumée devra être installé au plus tard le 1er janvier 2016. Mais cette rallonge ne vient pas sans conditions.
Planifier l'installation avant le 8 mars
Un amendement de la loi Macron, voté le 6 février dernier à l'Assemblée nationale, explique le contexte : « Les propriétaires ayant signé un contrat d'achat des détecteurs au plus tard au 8 mars 2015 seront réputés satisfaire l'obligation (...) à la condition que le détecteur de fumée soit installé avant le 1er janvier 2016. »En d'autres termes, en cas de rupture de stock ou de prise de rendez-vous au-delà du 8 mars avec un installateur, il sera possible d'esquiver la date butoir initiale. Néanmoins, il faudra tout de même avoir entamé la procédure d'achat avant cette date pour rester respectueux de la loi.
Au-delà de la loi, la sécurité
En France, un incendie domestique se déclare tous les deux minutes, et ces derniers font entre 600 et 800 morts chaque année rappelle le site du Ministère de l'intérieur. Au-delà du respect de la loi, installer un détecteur de fumée chez soi a également une dimension sécuritaire.Pourtant, une enquête réalisée par 60 Millions de consommateurs en début d'année soulignait que seuls 55% des Français avaient installé un détecteur de fumée chez eux quelques semaines avant la date butoir. 16% en avaient acheté un sans l'avoir encore installé, tandis que 29% n'en avaient pas encore fait l'acquisition. La prolongation du délai d'installation pourrait ne pas arranger la situation.
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