Déjà mal en point depuis plusieurs années, l'entreprise française Technicolor est désormais confrontée aux effets de la crise liée au coronavirus. Pour surmonter au mieux cette nouvelle péripétie, les dirigeants ont accepté de réduire leurs émoluments, et appellent à présent les salariés volontaires à en faire de même.
Avec la crise sanitaire actuelle, une grande partie de l'économie est à l'arrêt. La société Technicolor, spécialiste des technologies de l'image et du son, n'échappe pas à la règle. Toutes ses activités ont ainsi été affectées, des prestations d'effets visuels et de post-production pour le cinéma aux services DVD, en passant par le segment « Maison connectée ».
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« Une base volontaire »
Dans ce contexte, le groupe est contraint de se serrer la ceinture. Afin de montrer l'exemple, le directeur général, Richard Moat, a consenti à une diminution de son salaire de 25 %. Et il a demandé aux membres du comité exécutif de l'entreprise de l'imiter, avec une baisse de 20 %.Mais cela ne semble pas suffisant. Dans un communiqué, la société française encourage ainsi « tous ses employés à participer à cet effort sur une base volontaire ». Cette contribution ne serait donc pas obligatoire, mais l'entreprise compterait sur la solidarité de ses équipes afin de compenser les pertes provoquées par la crise sanitaire.
Des ennuis datant d'avant le coronavirus
Cependant, les difficultés financières de Technicolor ne datent pas de la pandémie de Covid-19. En effet, depuis plusieurs années, le groupe voit son déficit se creuser, le montant de sa perte nette s'élevant à 230 millions d'euros en 2019. Une situation précaire qui a poussé l'entreprise à envisager une mise en vente totale ou partielle.Par conséquent, la demande de la direction est accueillie avec circonspection par les employés de Technicolor. Consulté par France 2, Rodrigo Estay, coordinateur syndicat UNSA au sein de la société, s'interroge en effet sur le « volontariat » mis en avant : « Si je refuse, qu'est-ce qui va se passer ? » Et anticipe de potentielles conséquences à l'avenir : « Si demain, il y a des restructurations, quel va être le choix de la direction ? En fonction de cet effort que j'ai fait ou pas ? ».
Source : L'Express