Sommaire
- Photos commentées du boitier
- Compatibilité vidéo
- Qualité de lecture
- Contrôles lors de la lecture
- Prise en charge des sous-titres
- Quid du streaming vidéo ?
- La visionneuse photo
- Le lecteur audio
- À propos du tuner TNT intégré
- Fonctionnalités "Places" : quesako ?
- Service vidéo de « Places » : DailyMotion
- Service photo de Places : FlickR
- Au sujet des applications connectées
- Conclusion
Vidéo de l'interface
Présentation de l'appareil
Le Toshiba Places se présente sous la forme d'un gros boîtier accompagné d'une petite télécommande. Le lecteur intègre un tuner TNT, est doté de connectiques réseau filaires ou sans fil (RJ45 et Wi-Fi) et propose une prise USB en façade destinée à accueillir une mémoire de stockage (clé USB, disque dur). On aurait apprécié de disposer l'USB à l'arrière de façon à éviter les câblages disgracieux lorsqu'on raccorde un disque dur. Plus simplement : le volume non négligeable de la robe aurait pu être excusé si l'on avait pu insérer un disque dur dans le corps du boitier.
Toshiba fournit une télécommande de petite taille contre laquelle on peut faire deux griefs principaux. Tout d'abord, il est dommage que le constructeur n'ait pas pensé à offrir un accès direct aux rubriques multimédias principales à l'aide de touches dédiées (photos, vidéos, musique, par exemple). Ensuite, on déplore la présence d'une alimentation par piles boutons. Ces dernières sont plus onéreuses que les piles classiques, et empêchent d'utiliser des piles rechargeables. On peut s'attendre à mieux à une époque où les questions environnementales préoccupent nombre de consommateurs. Pour finir, la présence de touches rétroéclairées aurait apporté un plus. Ici, il faut se satisfaire du minimum.
Compatibilité vidéo
Nos tests confirment que le Toshiba Places est bien compatible avec un très grand nombre de formats vidéo, même si nous avons rencontré un problème de décodage de la bande sonore avec un fichier Windows Media. En revanche, le pilote de stockage de masse USB semble être bien capricieux. Certains lecteurs USB ne sont pas reconnus (cas d'un SSD USB) alors que d'autres le sont par intermittence (il faut débrancher puis rebrancher le disque régulièrement pour qu'il soit pris en charge). Contrairement à ce que la notice indique (Fat 32 ou 16 uniquement), en présence de la dernière mise à jour, le boitier est bien capable de lire des volumes NTFS.
Qualité de lecture
La qualité de lecture tout bonnement excellente. Même avec les vidéos dont le taux d'échantillonnage est important, le Toshiba Places produit une lecture propre et nette parfaitement fluide.
Contrôles lors de la lecture
On atteint rapidement les limites du boitier de Toshiba. On dispose bien d'une fonction d'avance et de retour rapide, mais il est impossible d'effectuer un saut instantané vers un endroit précis du film. Pour naviguer au sein du fichier vidéo, il faut faire défiler tout le film dans un sens ou dans l'autre. Le défilement se fait rapidement avec les fichiers de basse définition, et lentement avec les MKV HD. On aurait vraiment préféré pouvoir réaliser des sauts instantanés.
Prise en charge des sous-titres
Les sous-titres sont bien pris en charge. Le Toshiba Places va même jusqu'à proposer cinq tailles de caractères. Les possibilités de configuration s'arrêtent là. Dans le manuel, Toshiba ne donne pas de précisions sur les formats supportés. Notre vidéo de test est sous-titrée avec un fichier .SRT séparé, ce format est parfaitement reconnu par le boitier.
Quid du streaming vidéo ?
Les fonctionnalités de streaming vidéo via internet se limitent au site DailyMotion. En réseau local, le boitier prend en charge l'UPnP. Il est donc en mesure de lire les vidéos compatibles qui sont diffusées grâce à Windows Media Player. Ce système est relativement limité en terme de compatibilité (les MKV ne peuvent être visionnés via ce biais). Pour contourner le problème, sur l'ordinateur « serveur », il faut installer un programme tel que PS3 Media Server.
Malheureusement, le boitier ne prend pas en charge le protocole Samba (partage de fichiers Windows). L'accès aux ressources réseau se fait donc uniquement en streaming via UPnP.... dommage.
La visionneuse photo
Dans l'ensemble, la visionneuse photo fait ce qu'on lui demande. Elle est capable d'ouvrir les fichiers JPG, et donne la possibilité de lancer des petits diaporamas relativement fluides. On aurait toutefois apprécié de pouvoir modifier les transitions, mais le menu d'options se borne à proposer un mode de lecture aléatoire.
Le lecteur audio
Que dire du lecteur audio si ce n'est qu'il s'inscrit dans la lignée des autres rubriques proposées par le boitier ? Certes, la qualité d'écoute est au rendez-vous, et certains formats exotiques sont pris en charge (OGG Vorbis, par exemple). En revanche, cette fois encore, il faut se contenter du strict minimum. Oubliez les tris par artistes, albums, etc. propres à tous les programmes de lecture audio dignes de ce nom : ici, il est uniquement possible d'ouvrir des dossiers pour lire leur contenu ! Tout comme avec la visionneuse photo, une simple fonction de lecture est proposée.
À propos du tuner TNT intégré
Sur le Toshiba Places, cette fonctionnalité prend des allures de mauvaise farce. Bien que l'appareil soit doté d'un tuner de qualité, les fonctionnalités essentielles qui découlent de la possibilité de connecter un espace de stockage USB sont aux abonnés absents ! Alors que la télécommande spartiate propose bien une touche d'enregistrement, la notice est on ne peut plus claire : cette touche est inutilisable pour le moment ! En clair, il faut attendre un hypothétique « update » qui n'est pas prêt de voir le jour compte tenu des prestations offertes par le produit, et de l'échec commercial qui risque fort d'en découler. Ne cherchez pas non plus de timeshifting et autres fonctions du genre, le boitier se contente purement et simplement de lire les canaux TNT sans proposer la moindre fonctionnalité annexe.
Fonctionnalités "Places" : quesako ?
La philosophie de ce boitier multimédia un peu particulier repose principalement sur « Places ». De quoi s'agit-il ? Ce terme pas forcément évocateur désigne un service en ligne qui permet de partager des photos ou des vidéos entre amis, ou membres d'une même famille. Dans la pratique, il faut bien sûr disposer d'un appareil compatible avec « Places » pour que tout fonctionne.
La liste des périphériques compatibles regroupe le fameux boitier qui fait l'objet du présent test, certains téléviseurs de la marque (à terme, tous devraient être compatibles), les ordinateurs (un simple navigateur est suffisant) ou la fameuse tablette Folio 100 de Toshiba. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, avec « Places », Toshiba ne propose pas d'espace de stockage en ligne. En réalité, le constructeur s'appuie principalement sur deux services existants bien connus...
Service vidéo de « Places » : DailyMotion
Pour son service de partage de vidéo, Toshiba Places s'appuie sur DailyMotion. Après avoir associé son compte DailyMotion à Places, il est possible d'accéder instantanément à son catalogue de vidéos personnelles. Tous les contenus peuvent être affichés en plein écran, et peuvent être partagés instantanément par email. En revanche, aucune option ne propose d'uploader une vidéo présente sur le support de stockage USB. On peut tout de même saisir une chaine de caractères, pour effectuer des recherches de vidéos sur DailyMotion. À noter que YouTube n'est pas pris en charge.
Service photo de Places : FlickR
Pour le partage photo, Toshiba ne prend pas plus de risques puisque le boitier intègre FlickR, le célèbre service de partage photo détenu par Yahoo. Cette fois encore, il faut prendre le soin d'associer un compte FlickR existant au compte « Places » pour retrouver l'ensemble de ses photos sur son boitier.
Au sujet des applications connectées
Alors que cette rubrique est sensée justifier l'existence même du boiter de Toshiba, on s'aperçoit vite qu'une nouvelle déconvenue nous attend au tournant. Le Toshiba Places permet d'accéder à un ensemble d'applications connectées similaires à celles que l'on trouve généralement sur les téléviseurs HD haut de gamme (avec la série c9000 de Samsung, par exemple ). L'idée est plutôt bonne, mais à l'heure où nous écrivons ces lignes, les trois quarts des services ne sont pas encore accessibles alors que leur icône est bien présente dans l'interface ! Au final, on peut uniquement louer des films et séries sur VideoFutur, consulter quelques archives d'INA.fr, consulter les nouvelles de L'équipe, ou lire des vidéos DailyMotion...
Conclusion
Contrairement aux apparences, ce boitier HD à peu de choses en commun avec les autres Divix box HD plus « classiques ». En réalité, le Toshiba Places s'apparente plus à une sorte de « Logitech Revue » dénuée de l'unique fonctionnalité qui donnait une bribe d'intérêt au boitier de Google à savoir : un navigateur Web praticable. Avant de poursuivre, précisions les objectifs premiers du Toshiba Places. Paradoxalement, ici, la partie « mediacenter » (vidéo HD, photo, musique) est reléguée au second plan. Avec Places, Toshiba ambitionne d'apporter un bouquet de services connectés aux utilisateurs qui disposent d'un téléviseur qui en est dépourvu. À
On comprend donc qu'il s'agit d'un produit de transition dont la fonction première consiste à commencer à faire son trou sur le marché en attendant le renouvellement des équipements. Ceci explique probablement le goût d'inachevé qui caractérise le Toshiba Places. Les trois quarts des applications connectées ne sont pas encore activés, aucun navigateur Web n'est présent, le tuner TNT ne propose même pas de fonction d'enregistrement ou de timeshifting et il faut obligatoirement être connecté à Internet pour démarrer le boitier. Pour un prix avoisinant tout de même la centaine d'euros, on est en droit de s'attendre à mieux ! De plus, on constate encore de nombreux bugs, même en présence du dernier firmware. En voulant sortir de la rubrique UPnP (streaming réseau), il arrive que le boitier se bloque. D'autre part, les pilotes Wi-Fi et USB semblent être particulièrement capricieux. Au final, l'engin prend des allures de cheval de Troie boiteux qui voudrait inviter des services payants dans votre salon (VideoFutur, par exemple). Dommage, l'interface est l'un des plus agréables qui nous ait été permis de voir. Gageons qu'une prochaine mise à jour parvienne à corriger ces quelques défauts de jeunesse.