Test Google Chromecast_3

Avec son nouveau Chromecast, Google compte bien se dégager une place plus importante sur le devant de la scène du streaming multimédia. Interface, télécommande, fonctionnalités, performances : on fait le point sur cette petite clé 4K toujours aussi minimaliste !

Les plus
  • Toujours aussi simple, minimaliste et facile à installer
  • Une interface claire et complète
  • Compatibilité 4K et multi-HDR
  • Télécommande simple et efficace
  • Intégration parfaite dans l'écosystème Google
Les moins
  • Alimentation secteur obligatoire (mais est-ce vraiment une faiblesse ?)
  • Un espace de stockage archi limité
  • Encore quelques points à améliorer sur l'interface
  • Adaptateur Ethernet vendu séparément
  • Parfois quelques ralentissements
  • Où est passé Stadia ? ( ... il arrive)

Se rapprochant plus d’une box TV que d’une simple passerelle multimédia, le Chromecast avec Google TV signe une importante évolution et a désormais bien plus d’atouts à faire valoir. Suffisamment pour faire de l’ombre à la concurrence ?

Chromecast : un appareil minimaliste

Comme nous allons le voir, le Chromecast 4 marque un changement de stratégie dans l’approche de Google sur ce marché de la télévision connectée et du streaming ; mais s’il y a bien une chose qui ne change pas (ou peu), c’est le design discret de l’appareil.

Minimaliste au possible, le Chromecast est toujours un simple galet, un peu plus allongé, mais bien reconnaissable. Il se connecte au téléviseur via un simple connecteur HDMI et embarque, à l’opposé, un port USB-C qui remplit le rôle d’alimentation. Le boitier de l’appareil n’embarque rien d’autre qu’un petit bouton de redémarrage et une LED qui s’allume lorsque l’appareil est en marche.

Crédits : Matthieu Legouge pour Clubic
Crédits : Matthieu Legouge pour Clubic

Le connecteur HDMI laisse une marge de quelques centimètres avec sa « rallonge », ce qui nous laisse placer le galet de telle sorte qu’il reste derrière le téléviseur et qu’on ne le repère pas une fois connecté. Le design du Chromecast est sans conteste un de ses points forts : une fois en place on l’oublie vite, il ne vient pas occuper d’espace dans notre meuble TV.

Place réservée sur la multiprise

Contrairement à ses prédécesseurs (excepté la version Ultra), ce nouveau Chromecast ne se contente plus d’être alimenté électriquement via un port USB du TV, il nécessite qu’on lui réserve une place sur notre multiprise.


Cela peut gêner ceux qui ont un téléviseur proprement installé au mur et qui devront obligatoirement faire passer un câble supplémentaire. Malgré tout, ce n’est pas plus mal dans le sens où l’alimentation depuis un port USB n’alimentait pas le Chromecast en permanence ; celui-ci démarrait avec l’allumage du TV, ce qui demandait par conséquent d’attendre qu’il s’initialise.

Enfin, à moins qu’il ne soit en veille, le Chromecast peut recevoir des commandes vocales même lorsque le téléviseur est éteint, idéal pour allumer le téléviseur en mode mains libres, et même sans avoir recours à la télécommande pour ceux qui possèdent une enceinte connectée compatible. Notons aussi que la télécommande peut servir à contrôler vocalement divers appareils connectés.

Google a toutefois tout prévu, l’alimentation et son câble USB-C sont fournis avec le Chromecast. Malgré tout, le câble pourra être un peu court avec certaines installations. Par contre, c’est le port RJ 45, que l’on trouvait sur l’adaptateur secteur du Chromecast Ultra, qui manque à l’appel. Si besoin est d’avoir recours à une connexion Ethernet, il faudra hélas s’alléger de 19,99 € afin d'acquérir l'adaptateur Ethernet officiel pour Chromecast.

Une télécommande simple et efficace

Preuve que la solution de Google se renforce, le Chromecast arrive désormais avec une télécommande, bien qu’il reste en partie contrôlable via smartphone. Simple, à l’image de l’appareil, la télécommande est relativement efficace.

Crédits : Matthieu Legouge pour Clubic

Sa forme et son poids offrent une prise en main parfaite, on lui reprochera peut-être sa texture un peu glissante pour une télécommande qui se faufilera sans mal entre les coussins du canapé.

Crédits : Matthieu Legouge pour Clubic

Outre les boutons d’accès direct à YouTube et Netflix, on y trouve un pavé directionnel circulaire qui inclut un bouton en son centre, et les habituels boutons de navigation, de veille, ainsi que pour invoquer Google Assistant. Le volume se contrôle via deux petits boutons sur le côté droit de la télécommande. La télécommande fonctionne via Bluetooth pour contrôler le Chromecast, mais elle intègre également un émetteur infrarouge qui permet de contrôler des appareils externes sans HDMI-CEC.

Installation : un jeu d'enfant

Très clairement, la simplicité est le maitre mot de ce produit, sa ligne directrice. Chose que l’on retrouve également à l’installation et force est de constater que Google ne ment pas en indiquant sur son packaging « branchez, connectez, profitez de vos contenus ».

Nous avons ainsi le choix de configurer l’appareil via l’application Google Home, en scannant simplement le QR Code qui apparait à l’écran, ou en renseignant nos identifiants et préférences à l’aide de la télécommande. La première méthode est évidemment la plus rapide.

Google Assistant est toujours là pour vous, même lorsqu'il s'agit de raconter des blagues

Durant l’installation, nous sommes amenés à sélectionner l’emplacement du Chromecast, connecter nos appareils sur le même réseau Wi-Fi, choisir ce qu’affichera le mode veille, mais nous pouvons également d’ores et déjà sélectionner nos services de streaming et applications favorites qui vont ainsi être installés durant cette étape.

Une interface fluide qui centralise les contenus

L’autre grande nouveauté de ce Chromecast est Google TV. Cette interface que l’on retrouvera désormais aussi sur certains téléviseurs en 2021, à l’instar des Sony Bravia XR, repose sur Android 10 et apporte son lot de changement face à Android TV.

Une page d'accueil qui laisse accès aux applications, mais se concentre davantage sur les contenus recommandés

L’idée de Google TV est de centraliser les contenus en fonction de vos préférences de visionnage. Google mise encore une fois sur la simplicité et l’expérience utilisateur avec une interface qui rompt quelque peu avec Android TV, même si les deux partagent de nombreux points en commun.
Plutôt que de jongler entre les différentes applications, Google TV met directement en avant les contenus, histoire que nous n’ayons plus à démarrer chaque service indépendamment. Des recommandations découleront ensuite de notre historique de visionnage, permettant peu ou prou de retrouver une expérience similaire à celle que l’on pourrait avoir avec chaque application.

Plusieurs options de visionnage s'offrent à vous selon les contenus sélectionnés

L’idée est bonne, pour la simple raison que les services de SVOD et autres peuvent être nombreux selon vos abonnements et habitudes de visionnage. Malgré tout, cette idée se heurte encore à l’heure actuelle à quelques soucis qui ont tendance, au final, à nous faire ouvrir les applications que nous utilisons au quotidien et se détourner ainsi de l’agrégation et la recherche de contenus proposées par Google.

On retrouve des menus d'options classiques, où l'on peut d'ailleurs désactiver les recommandations pour retrouver un fonctionnement basé sur les applications

Quelques limitations à corriger

À vrai dire, on se mélange vite les pinceaux lorsqu’on le recherche un contenu bien précis. Google met ainsi en avant sa propre offre de contenus payants, en location ou achat, quand bien même ce que vous recherchez est accessible "gratuitement" sur Netflix ou Prime Video par exemple. Malgré tout, on apprécie de retrouver les vignettes de chaque service sur les contenus proposés dans l’interface, reste que la manière que Google use pour propulser ces contenus payants n’est pas très délicate ou pertinente.

Les contenus payants sont mis en avant lors de recherches

Hormis cela, l’interface est très bien structurée et agréable à utiliser avec ses onglets Pour vous, Films, Séries, Applications et Bibliothèque. On constate que Google a entièrement repensé son store d’applications ici, mais surtout qu’il propose un espace complet dédié à l’utilisateur avec le dernier onglet. On y retrouve tous les contenus préalablement acquis avec les services de Google, mais l’on peut également créer des listes afin de retrouver rapidement les films, séries et autres documentaires que nous souhaitons suivre.

La bibliothèque permet de retrouver rapidement les contenus ajoutés à notre liste, mais ça ne va pas plus loin

C’est cependant le suivi de lecture qui nous oblige à retourner sur nos applications favorites. L’interface ne nous permet pas de savoir où nous en sommes dans une série, ni quelle saison, quel épisode et encore moins le timecode si nous avions stoppé la lecture d’un contenu à mi-chemin. C’est clairement dommage, car il s’agit d’une fonctionnalité indispensable pour les « sérivores ».

Impossible de savoir où nous avons bien pu stopper le visionnage d'American Horror Story

Où est passé Google Stadia ?

Le store d’application Android est sans conteste le mieux fourni du marché. Malgré tout, on se demande où est passé le service de cloud gaming Google Stadia ! Alors que celui-ci était présent sur le Chromecast Ultra, il a simplement disparu du catalogue ici. Les deux autres applications qui manqueront sans doute à beaucoup ne sont autres que Apple TV et Apple TV+.

Google a toutefois annoncé que Stadia arrivera plus tard dans l’année sur le Chromecast avec Google TV, au même titre que Apple TV+, dont le lancement sur Chromecast est prévu pour « début 2021 ».
Malgré l’absence de Stadia, il reste tout à fait possible de caster vos jeux vidéo, notamment avec l’application Steam Link.

Le store est très complet, mais la recherche d'applications est fastidieuse

Toujours concernant le store, nous devons bien dire que la recherche et la navigation parmi les applications ne sont pas des plus efficaces. Nous pouvons bien sûr y naviguer en retrouvant des sélections et recommandations, ou par genre, mais si vous recherchez une application un peu moins populaire la fonction de recherche a parfois un peu de mal. Nous aurions par exemple aimé pouvoir trier les applications lors d’une recherche, ou disposer d’un affichage en liste plutôt que de faire défiler les tuiles une par une.

Performances et fonctionnalités

Dans l’un des paragraphes précédents, nous avons axé notre titre en évoquant la fluidité de l’interface, sans pour autant entrer dans les détails. À vrai dire, l’interface se montre parfaitement réactive au quotidien, mais connait parfois quelques ralentissements. C’est par exemple le cas lors de recherche avec l’assistant vocal, de mise à jour en arrière-plan, ou de l’utilisation d’application un peu plus gourmande que la moyenne. Malgré tout, après avoir testé de nombreux téléviseurs équipés d’Android TV, nous pouvons dire que le Chromecast est plus fluide que certains téléviseurs dont les performances du processeur viennent ternir l’expérience.

Il ne nous reste que 2 Go d'espace libre après avoir installé une douzaine d'applications

En réalité le Chromecast n’est pas vraiment gâté sur le plan des performances, avec une fiche technique assez pauvre qui nous montre bien que l’on a affaire à un produit conçu pour le streaming avant tout. En installant la version d’AIDA64 pour Android, nous constatons ainsi que ce Chromecast est équipé d’une puce ARM Cortex-A55 dotée de 4 cœurs et cadencée à 1 908 MHz, qui embarque une partie graphique Mali-G31. On profite enfin de 2 Go de RAM et 8 Go de stockage. Toutefois, seuls 4 Go de stockage sont accessibles à l’utilisateur, le reste étant utilisé par le système.

Le nouveau Chromecast brille toutefois par les fonctionnalités qu’il prend en charge, on pense à la diffusion de contenus en 4K et à 60 ips, mais aussi aux compatibilités HDR10, HDR 10+, Dolby Vision et Dolby Atmos. La qualité d’image est au rendez-vous, avec certes parfois quelques ralentissements en 4K HDR, mais au final l’expérience était plus satisfaisante qu’en utilisant le système d’exploitation (Android TV) du téléviseur que nous avons utilisé pour ce test, à savoir le TCL X10 MiniLED.

Des solutions pour étendre les capacités du Chromecast

Bien que nous ayons testé le Chromecast seul, sans accessoires séparés, nous tenions ici à préciser qu’il existe pas mal de possibilités pour rendre le Chromecast un peu plus convivial. De manière non exhaustive, on peut notamment citer l’ajout d’un petit boitier externe qui permet d’alimenter l’appareil par le port USB du téléviseur, ou encore l’ajout d’un hub USB-C qui sera d’une grande aide pour augmenter les capacités de stockage du Chromecast, se connecter via Ethernet, connecter une manette USB et ainsi de suite. En outre, un hub USB-C ne vous coutera pas beaucoup plus cher que l’adaptateur Ethernet proposé par Google, tout en vous offrant des possibilités supplémentaires.

Chromecast avec Google TV : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le nouveau Chromecast de Google est une belle petite surprise, quand bien même il y a toujours des choses à discuter. Vu son positionnement tarifaire, nous pouvons dire que l’investissement est pertinent s’il s’agit de redonner un coup de jeune à un téléviseur, de combler les lacunes d’un OS trop bridé (les utilisateurs de téléviseurs Panasonic se reconnaitront peut-être), ou pour profiter de manière simple de tous vos services où que vous soyez. Le minimalisme et le caractère nomade du Chromecast sont en effet de sacrés atouts par rapport à un boitier multimédia.

La nouvelle interface Google TV, ainsi que la télécommande, marque un virage certain pour le Chromecast. L’idée en place est appréciable, même si elle gagnera sans doute à s’améliorer dans les semaines et mois à venir ; avec de nouvelles applications (Apple TV, Stadia, Salto) et on l’espère avec des améliorations au niveau de l’interface pour que l’idée de ne plus avoir à lancer chaque application soit effective.

Enfin, on ne manquera pas de souligner l’absence de l’adaptateur Ethernet, un élément qui peut s’avérer important sur votre connexion Wi-Fi n’est pas des plus stables. Google fournit certes une télécommande désormais, mais le RJ 45 manque cruellement à l’affaire.

Pour 69,99 €, le Chromecast avec Google TV offre finalement une solide expérience. Quelques ralentissements sont parfois à noter, mais rien qui n’impacte l'expérience de manière trop importante.

Les plus
  • Toujours aussi simple, minimaliste et facile à installer
  • Une interface claire et complète
  • Compatibilité 4K et multi-HDR
  • Télécommande simple et efficace
  • Intégration parfaite dans l'écosystème Google
Les moins
  • Alimentation secteur obligatoire (mais est-ce vraiment une faiblesse ?)
  • Un espace de stockage archi limité
  • Encore quelques points à améliorer sur l'interface
  • Adaptateur Ethernet vendu séparément
  • Parfois quelques ralentissements
  • Où est passé Stadia ? ( ... il arrive)