Amazon Fire TV Stick 4K Max

Bien présent sur le marché du streaming vidéo, Amazon étoffe une nouvelle fois son offre avec un Fire TV Stick annoncé comme 40 % plus puissant que le précédent. Ce modèle « Max » s’ambitionne comme une solution polyvalente et performante, propulsée par Alexa, pour connecter un téléviseur en toute simplicité. En bref, un boîtier multimédia qui a déjà prouvé sa pertinence par le passé et qui évolue aujourd’hui, aussi bien du côté matériel que logiciel, mais dans quelle mesure ?

Les plus
  • Une belle bibliothèque d'applications ...
  • Wi-Fi 6 / HDR / Dolby Atmos
  • Des progrès sur la télécommande
  • Intégration réussie pour Alexa
  • Expérience fluide et complète
Les moins
  • ... mais certaines brillent par leur absence
  • Mise en avant flagrantes des services Amazon
  • Adaptateur Ethernet non fourni

Grâce à Prime Video et ses Fire TV Stick, Amazon se place comme un acteur incontournable dans les secteurs du streaming et de la TV connectée. Les aspirations du géant du e-commerce ne s’arrêtent d’ailleurs pas ici puisque Amazon serait sur le point de lancer son propre téléviseur Fire TV, en partenariat avec TCL, aux États-Unis. Un lancement qui acterait clairement la volonté du groupe de renforcer son écosystème d’appareils connectés.

Revenons-en à nos boutons, et à ce Fire TV Stick qui exprime ses différences avec les précédentes itérations par le qualificatif « Max ». Sur le papier, Amazon a opéré quelques changements intéressants pour améliorer sa clé HDMI. Elle profite désormais du Wi-Fi 6, un atout pertinent puisqu’il nous promet des performances réseau accrues, cruciales pour diffuser efficacement des signaux vidéo. Le processeur se dote quant à lui d’une cadence plus élevée, tout comme son circuit graphique. Le constat est le même concernant la mémoire vive, qui passe de 1,5 Go à 2 Go avec cette nouvelle version. Pour le reste, la recette ne bouge pas vraiment, tout comme l’objectif pour Amazon de venir faire de l’ombre au Chromecast avec Google TV.

Amazon Fire TV Stick 4K Max : sa fiche technique

  • Résolution de sortie : 2160p, 1080p et 720p jusqu'à 60 fps
  • Processeur : Quad-Core Mediatek MT8696 - (CPU 1,8 GHz / GPU 750 MHz)
  • Mémoire vive : 2 Go
  • Capacité de stockage : 8 Go
  • Compatibilité HDR : HDR10, HDR10+, HLG, Dolby Vision
  • Audio : Dolby Atmos, son surround 7.1, stéréo 2 canaux et son HDMI pass-through jusqu'à 5.1
  • Assistant vocal : Amazon Alexa
  • Télécommande : Oui, Bluetooth avec micro intégré
  • Connectivité : Puce WiFi 6 (Mediatek MT7921LS) - 802.11a/b/g/n/ac/ax
  • Accessoires livrés : câble Micro USB, adaptateur secteur, rallonge HDMI, 2 piles AAA
  • Dimensions : 99 x 30 x 14 mm
  • Poids : 48,4 grammes
© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour les besoins de notre test, nous avons connecté le Fire Stick TV 4K Max à trois équipements différents. Un téléviseur avec le Hisense 50A7GQ, l’écran Huawei MateView, et un second moniteur un peu particulier puisqu’il s’agit du AORUS FO48U équipé d’une dalle OLED de 48 pouces.

Une installation en toute simplicité

Pas de place à la surprise en découvrant cette nouvelle clé HDMI. Il s’agit d’un stick comme les précédents, au design classique et à l’installation on ne peut plus simple. Les accessoires fournis ne bougent pas, avec une rallonge HDMI, un adaptateur secteur et son câble microUSB vers USB-A, la télécommande et ses deux piles AAA pour l’alimenter. Éventuellement, nous aurions apprécié une connectique USB-C en lieu et place du microUSB, ce qui faciliterait l’alimentation de la clé. Cela aurait toutefois induit une révision matérielle qu’Amazon n’a sans doute pas jugé pertinente.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La rallonge est utile dans bien des cas, en raison de la largeur de la clé. Celle-ci rend par exemple impossible d’utiliser le connecteur HDMI adjacent sur notre moniteur AORUS. La rallonge résout ce problème, mais la clé est alors visible sur le côté de l’écran, rien de très grave en soi, mais cela peut déranger par exemple dans le cadre d’une installation murale faite dans les règles de l’art.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Il faut toutefois ajouter à cela le câble d’alimentation, qui est un peu trop court à notre goût (100 cm) pour être branché sur son adaptateur secteur et notre multiprise. Le stick peut malgré tout être alimenté via un port USB du téléviseur, une solution qui n’est pas toujours conseillée si l’on veut s’assurer d’un fonctionnement sans encombre, dans notre cas nous n’avons pas noté de problème lors de notre essai sur le téléviseur Hisense.

Une télécommande pratique et fonctionnelle

La télécommande, de son côté, ne change pas vraiment de design mais fait le plein de boutons en comparaison du Fire TV Stick 4K que nous avions testé en 2019. On y trouve notamment une commande pour invoquer Alexa et quatre boutons dédiés à des applications spécifiques (Prime Video, Amazon Music, Netflix et Disney +) en plus des commandes habituelles.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Profitons-en pour préciser que l’on peut très bien contrôler le Fire TV Stick depuis l’application Fire TV. Cela est notamment utile lorsqu’il s’agit de taper du texte, par exemple pour rentrer votre adresse mail et mot de passe lors de la connexion à un service ; mais la télécommande remplit parfaitement son rôle au quotidien.

Une configuration en quelques étapes

La configuration du Fire TV Stick s’effectue en seulement quelques étapes qui consistent, dans les grandes lignes, à configurer la connexion Wi-Fi et la télécommande, puis se connecter à son compte Amazon.

L’expérience est facilitée en ayant recours à la fonction WPS, tandis que le couplage de la télécommande au téléviseur va nous permettre de contrôler non seulement le volume, mais aussi l’allumage et l’extinction du téléviseur, simultanément de celui de la clé HDMI.

Si cela a fonctionné sans problème sur notre téléviseur Hisense, la configuration de la télécommande n’a pas été possible sur le moniteur AORUS, qui possède pourtant lui aussi sa propre télécommande. Dans ce cas, il faudra continuer à utiliser les deux télécommandes.

Interface et fonctionnalités

L’interface a bien évolué depuis notre dernier test. Une fois sur l’écran d’accueil, on retrouve désormais un menu organisé en rangées, dont la première affiche les raccourcis essentiels, à savoir un onglet dédié au compte Amazon avec la possibilité d’ajouter plusieurs profils, un onglet Accueil, et un autre intitulé « Trouver ». Sur la droite, nous avons accès aux applications installées et dernièrement utilisées avec, pour terminer, un onglet vers la bibliothèque d’applications et un autre vers les paramètres du stick.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Sous les onglets « Accueil » et « Trouver », Amazon regroupe des sélections de contenus, par catégories et thématiques pour le second onglet, et par recommandations pour l’accueil. L’interface est ainsi assez bien construite, mais on ne peut qu’être déçu de la manière dont sont présentés les contenus, avec une mise en avant indéniable de publicités et de contenus provenant d’Amazon ou des plateformes partenaires.

Cela débute dès la deuxième rangée de contenus, avec une sélection « Sponsored », pour continuer avec des recommandations qui mélangent les programmes Prime sous plusieurs catégories, par exemple « Programmes Amazon Original », « Prime - Films qui pourraient vous plaire », ou encore « Prime – Films ajoutés récemment », tout en intercalant des recommandations (moins nombreuses) vers d’autres applications installées.

Les offres d’abonnements vers les plateformes partenaires d’Amazon, comme OCS et STARZ, sont également mises en avant de manière à inciter l’achat de contenus depuis Prime Video. Il faut s’y faire, et ce n’est pas tant contraignant que les séries, ou les films, dispersés un peu partout dans les recommandations et qui vont nous rediriger vers des offres d’achat ou de location.

Il y a en revanche pas mal de choses appréciables avec cette interface. Le fait notamment de pouvoir sélectionner un film et choisir sur quelle plateforme le visionner en fonction des applications installées. L’intégration des résumés IMDb est aussi agréable, tout comme la possibilité de visionner les bandes-annonces ou d’ajouter simplement un titre à notre liste de favoris (pour les contenus Prime).

La bibliothèque d’applications est quant à elle satisfaisante et réunit la majorité des applications que nous attendons de voir sur une box TV. Certes, elles sont toujours moins nombreuses que ce que l’on trouve avec Android TV et Google TV, mais dans l’ensemble il y a de quoi se divertir continuellement. On y trouve bien sûr les plateformes incontournables, comme Netflix, Canal +, Disney +, Molotov ou OCS, tout comme des chaînes de télévision (France.tv, Arte, etc.), des réseaux sociaux comme Twitch et TikTok, ou encore des jeux. On reste sur notre faim en matière de sport, notamment en raison de l’absence de RMC Sports et Bein Sports. Du côté du streaming audio, l’intégration de Spotify (avec Spotify Connect), Deezer et Amazon Music laisse un large choix. En revanche, les services Google sont peu nombreux, seul YouTube est de la partie.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour en terminer avec l’interface, il convient de préciser que paramétrage et personnalisation sont bien accessibles et offrent quelques options intéressantes. On pense notamment aux options d’accessibilité (sous-titres Alexa, VoiceView, loupe, etc.), à la gestion facile des applications installées, ou encore aux options d’économiseur d’écran, d’affichage et de son, de partage d’écran, qui viennent améliorer l’expérience globale.

Alexa, pourquoi le ciel est bleu ?

L’incontournable Alexa est une raison évidente de se laisser tenter par le Fire TV Stick. Pour améliorer l’usage quotidien du stick grâce aux commandes vocales, tout comme pour invoquer ses nombreuses et diverses skills.

Du lancement d’une application ou d’un film précis, « Alexa, lance Netflix », en passant par des recherches plus larges, « Alexa, montre-moi les films d’Albert Dupontel », la recherche vocale fonctionne à merveille avec le Fire TV Stick. Forcément, les résultats de la recherche manqueront parfois de pertinence. Par exemple, notre recherche de films d’Albert Dupontel ne classe pas les contenus par chronologie ; sa dernière réalisation « Adieu les cons » apparaît toutefois en première position. Autre inconvénient, il faut apprendre à prononcer les bonnes commandes vocales. Ainsi, dans certains cas Alexa va réciter les films qu’elle connaît d’Albert Dupontel, via IMDb : « Je connais 48 films d’Albert Dupontel, dont Au revoir là-haut […] », etc.

Idem sur des recherches par catégories par exemple. « Alexa, je cherche des films d’action » nous donne une liste de films très aléatoires ; il suffit toutefois d’affiner la recherche en ajoutant par exemple le mot « récent » pour obtenir des résultats plus pertinents. Bref, il y a parfois quelques loupés, comme lorsque j’ai voulu rechercher des films en HDR et qu’Alexa m’a répondu « Selon un contributeur Alexa answers, ils sont tous rapides et furieux » …

Enfin, l’intérêt d’Alexa avec le Fire TV ne se limite pas à la recherche de contenus ! Vous pouvez invoquer l’assistant vocal d’Amazon comme vous le feriez via une enceinte connectée Echo ou l’application smartphone et piloter, par exemple, vos objets connectés. Cette nouvelle mouture « Max » du stick arrive d’ailleurs avec une nouvelle fonctionnalité par rapport aux précédents modèles : celle de pouvoir faire apparaître, dans une fenêtre pleine comme réduite, le flux vidéo en provenance des caméras de surveillance compatibles.

Des performances revues à la hausse ?

La présence du Wi-Fi 6, d’une puce un peu plus performante que par le passé et la hausse de la mémoire vive, rendent de fiers services au Fire TV Stick « Max ». L’expérience est fluide en toutes circonstances, qu’il s’agisse de la navigation ou du recours à Alexa. En réalité, nous avons même déjà vu des interfaces de smart TV moins fluide que celle de la clé HDMI d’Amazon.

Sur un téléviseur compatible, le streaming de contenus HDR se déroule relativement bien. C’est la force de cette clé, et la raison pour laquelle il vaut mieux s’orienter vers l’achat de cette version plutôt qu’une autre si vous souhaitez profiter du Dolby Vision, de l’HDR10+, ou encore du Dolby Atmos. Hélas, le téléviseur avec lequel nous avons testé la diffusion en HDR dispose d’un potentiel extrêmement limité en matière de luminosité et de local dimming, ce qui ne rend pas spécialement honneur à de tels contenus. Néanmoins, le streaming s’est déroulé sans accroc, avec seulement quelques baisses de résolution de temps à autre, imputable à notre connexion internet.

Il est certain que pour profiter pleinement du Fire TV Stick 4K Max, l’idéal est de posséder un téléviseur prenant en charge les signaux HDR, et une box internet ou un routeur avec le Wi-Fi 6. Rien ne vous empêche de l’utiliser avec du matériel moins récent, mais vous n’utiliserez pas les pleines capacités de cette petite clé.

Enfin, le point faible de cette solution est sans conteste l’espace de stockage. On peut lire 8 Go sur la fiche technique du produit, en réalité le système occupe déjà une partie importante de cette espace, qui chute à 5,34 Go disponibles au total. Au premier lancement et en raison des applications préinstallées, il ne nous reste déjà plus que 3,35 Go d’espace libre. Il est toutefois possible d’augmenter cette espace de stockage, ou de simplement lire des fichiers depuis un espace de stockage externe. Il faudra pour cela se munit d’un adaptateur OTG à connecter sur le port microUSB du stick, il continuera ainsi d’assurer son alimentation tout en autorisant la connexion d’une clé USB, d’un SSD externe, ou bien encore d’une manette, un clavier, ou d’un adaptateur ethernet

Amazon Fire TV Stick 4K Max : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

La petite clé HDMI d'Amazon revient sous un jour meilleur avec cette version Max. Elle parvient à tenir ses promesses en offrant une expérience fluide et fonctionnelle au quotidien, bien épaulée par Alexa, mais surtout en parvenant à diffuser sans trop de problèmes les contenus 4K et HDR, sans oublier le Dolby Atmos. Bien entendu, le matériel adéquat est requis pour en profiter, à commencer par une box Wi-Fi 6 et un téléviseur supportant les formats HDR10+ et Dolby Vision.

Parmi les critiques, Amazon ne passera pas outre celles concernant la mise en avant de ses propres services au sein de l’interface, ainsi que le prix d’achat de la clé. Avec un tarif initial de 64,99 €, elle est clairement plus coûteuse que la version « 4K » classique. En revanche, les promotions sont régulières sur ce produit. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Amazon casse déjà les prix en amont du Black Friday en proposant la version Max à seulement 38,99 €. Dans les faits, cette nouvelle clé est une alternative crédible, un peu moins puissante, et surtout sans contrôle vocal « mains libres » face au Fire TV Cube.

Les plus
  • Une belle bibliothèque d'applications ...
  • Wi-Fi 6 / HDR / Dolby Atmos
  • Des progrès sur la télécommande
  • Intégration réussie pour Alexa
  • Expérience fluide et complète
Les moins
  • ... mais certaines brillent par leur absence
  • Mise en avant flagrantes des services Amazon
  • Adaptateur Ethernet non fourni