Freebox Delta : notre test complet du Player

Ludovic Loth
Par Ludovic Loth, Spécialiste logiciels et apps.
Publié le 25 novembre 2020 à 16h58
Freebox Delta Server et Player
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Il aura fallu 8 ans à Free avant de sortir sa nouvelle Freebox haut de gamme. Alors que la Freebox Revolution a réussi le pari de tenir la dragée haute au matériel des concurrents du fournisseur d'accès, que vaut et à qui s'adresse vraiment cette nouvelle Delta ? Toutes nos réponses dans ce test complet de la nouvelle box TV Free.


La Freebox que tout le monde attendait... au tournant

Free, à l'image de son illustre dirigeant Xavier Niel, agace, amuse et fascine... parfois tout à la fois. Tour à tour dans son rôle de fournisseur d'accès à Internet ou dans celui d'opérateur mobile, l'entreprise s'essaye à lancer des révolutions.

Les bonnes Révolutions

Il y a maintenant 8 ans, c'est à la lettre près que l'inventeur de la box triple play en annonçait justement une (de révolution). Oui, la Freebox V6 a réellement marqué un tournant sur le marché des boîtiers Internet dans l'hexagone (et pas uniquement d'ailleurs).

Alors bien évidemment, les early-adopters ont essuyé des plâtres, tant sur la partie TV et multimédia (le Player donc) que sur la partie serveur. Il aura fallu du temps et bien des mises à jour pour faire de la Freebox Révolution ce qu'elle est aujourd'hui, mais celle-ci était, nonobstant, dotée de qualités intrinsèques indiscutables. Des qualités que Free a su mettre à la disposition de tous : le grand public, comme les utilisateurs les plus exigeants.

Freebox revolution
© free.fr

Sur une base matérielle solide, la Freebox Révolution offre une expérience multimédia qui l'est tout autant : une interface fluide et réactive, l'accès à la TV évidemment (avec une gestion des enregistrements plus qu'aisée), un lecteur Blu-Ray, un lecteur de radios internet et un gestionnaire de fichiers pouvant accéder au disque dur de la box ou à ceux connectés à la box... Mais cette dernière a également traîné son lot de ratages : un service d'apps qui n'a jamais vraiment décollé, un navigateur web totalement impraticable, quelques déconvenues avec YouTube et une télécommande seulement presque parfaite.

Côté serveur, là aussi le matériel traînait les concurrents dans la boue ; non content de fournir un routeur, Free servait à ses abonnés un "presque-NAS". Et si Monsieur et Madame tout le monde n'en avaient que faire, force est de constater que le nombre de fonctionnalités réseau configurables, une fois Freebox OS arrivé notamment, était tout simplement hallucinant : client et serveur VPN, client torrent, FTP ou encore contrôle parental pour n'en citer que quelques-uns. Une fois branchés quelques disques durs (en USB) à votre boitier serveur, vous aviez un NAS... malheureusement sans la gestion de la redondance des données ; pas de RAID, donc.

La Delta plane ?

Et c'est là que débarque la Freebox Delta, son Player Devialet et son Server qui, lui, peut contenir jusqu'à quatre disques. Alors que cette V7 était attendue de pied ferme, personne ne s'attendait néanmoins à une offre si pleine de... dualité.

Freebox Delta Server et Player
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Freebox Delta, c'est un Player « chatoyant » muni d'Amazon Alexa et d'un OK, Freebox pour le commander à la voix, d'une barre de son et de l'intégration Netflix ; ce que d'aucuns qualifient de scandale à 480 euros. C'est aussi un serveur discret, mais rudement solide sur le papier (et si, en fait, c'était lui la star ?).

Et puis, il y a les accessoires : deux télécommandes dont la fameuse tactile et le pack sécurité.

Le logiciel comme moteur

Mais, comme pour la Révolution, sans presque aucune modification matérielle (si ce n'est la femto), la qualité de l'expérience et la durabilité du matériel ne sauraient être sans le logiciel. Ce sera d'ailleurs un grande partie de ce test.

En outre, c'est la partie la plus à même d'évoluer dans le temps et d'apporter de nouveaux services aux utilisateurs . Nous vous invitons d'ailleurs à feuilleter à nouveau le test de la Freebox V6 pour vous en faire une idée. Qu'il s'agisse de l'interface du Player, du Server, ou encore de l'application Freebox, c'est bien le logiciel qui ouvre les usages chez Free et, dans une moindre mesure, chez les autres opérateurs.

Delta de questions !

Alors, à qui s'adresse cette nouvelle offre Freebox Delta ? Faut-il craquer pour le nouveau Server ou pour le duo Server et Player ? N'est-ce pas trop cher payé ? Puis-je remplacer mon matériel Hi-Fi ou Home-cinéma par cette nouvelle enceinte Devialet, et mon NAS par le nouveau serveur haut de gamme Free ?

Ce sont, entre autres, les questions auxquelles nous allons essayer de répondre au cours de nos différents tests !

Au menu :
  • Freebox Delta : le matériel
  • Freebox Delta : l'installation
  • Freebox Delta : l'interface
  • Freebox Delta : l'enceinte
  • Freebox Delta : assistants personnels intelligent(s)
  • Freebox Delta : les télécommandes
  • Freebox Delta : à quel prix ?
  • Freebox Delta : Conclusion

Freebox Delta Player : le matériel

Freebox Delta Player
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Des trois cartons constituant la pack Freebox Delta, celui du Player intimide un tantinet par son poids. Passons en revue ce qu'il contient mais surtout, ce que le matériel révèle, avant même d'avoir effectué un seul branchement.

Freebox Delta Player : l'égocentrée ?

Acclamée et brandie telle l'enfant prodigue - ou Simba, du Roi Lion, suivant vos références - lors de la grand-messe du 4 décembre, le player du duo Delta est un OVNI. Tant par sa taille, et plus globalement son apparence, que par son rôle, celui-ci se démarquant de tout ce qui a pu être pensé ou présenté jusque-là par un FAI.

En effet, bien loin des box opérateur ou des box Android TV actuelles dont la taille se réduit au maximum, la fonction d'enceinte de cette Delta lui impose largement son form factor.

Freebox Delta Player : look et feel

Cette Delta est un triangle équilatéral légèrement arrondi de presque 30 cm de côté et d'une épaisseur non négligeable de 11 cm. Elle ne passe pas inaperçue ce qui sera, selon l'utilisateur, une qualité ou un défaut. Nous y reviendrons, mais cette Freebox, de par son rôle d'enceinte, doit trôner au milieu de votre salon, c'est ainsi.

D'une teinte blanche - légèrement - crème, le plastique de la box semble de qualité ; celle-ci ne sonne pas creux et aucun bourrelet de soudure n'est à déplorer. Elle est surmontée d'une « grille » en tissus gris complètement opaque, qui cache complètement ses six haut-parleurs. Il faut l'avouer, au premier coup d'œil, le niveau de finition de la box est impeccable.

Freebox Delta Player
À gauche l'interrupteur tactile du Bluetooth, à droite le NFC et chargeur (Qi) © Clubic.com

Sur le dessus, on observe une surface centrale tactile qui permet notamment de régler le volume de la box, quatre petits trous pour les micros et un interrupteur permettant, quant à lui, d'activer ou non lesdits micros. Notez qu'il est indispensable que celui-ci soit positionné sur « blanc » pour qu'Alexa et OK, Freebox fonctionnent, ainsi que la détection de bruits suspects (pour ceux qui disposent du kit sécurité). Dans la position contraire, le bouton laisse apparaître un fond orange du plus bel effet, enfin selon nous.

Freebox Delta Player
Ce bouton permettra de désactiver les micros et, donc, les assistants personnels de la Delta Player © Clubic.com

Sur la gauche du boitier, on peut observer un petit logo Bluetooth qui s'avère être en fait une touche tactile et qui vous permettra d'appairer la Delta à votre téléphone pour l'utiliser comme « une simple » enceinte Bluetooth. Sur la droite, c'est un symbole NFC, qui, pour sa part, indique la surface sur laquelle vous pourrez appairer votre téléphone et les éléments du pack de sécurité, recharger la télécommande tactile, ou votre téléphone s'il est compatible Qi.

Les connectiques sont intégrées sur la partie basse de l'appareil ainsi que deux évents. L'enceinte repose enfin sur un socle de caoutchouc pensé pour atténuer les vibrations.

Freebox Delta Player
Le dessous du Player et son épais "matelas" de caoutchouc © Clubic.com

Notez que le player de la Freebox Delta pèse bien ses 4,5 kg ; il est heureux de n'avoir pas à le déplacer tous les quatre matins (à moins de s'en faire un exercice de gymnastique). Eh oui, six haut-parleurs de qualité, ça pèse.

Freebox Delta Player : connectique

Le Player Devialet dispose d'une connectique plutôt restreinte, bonne ou mauvaise chose, nous le verrons.

À l'arrière on retrouve (de gauche à droite) :

Freebox Delta Player
Connectique située à l'arrière du boitier... © Clubic.com

  • Un ports USB-C 3.0 dédié à l'alimentation et au réseau par le FreePlug. Notons que celui-ci, selon Le journal du lapin, n'est qu'une prise au format USB-C ; les Freeplugs étant dépourvus de contrôleur USB et ne respectant pas la norme USB-C de toute façon.
  • Un port Ethernet Gigabit qui permet de connecter le boitier en filaire (RJ-45) si vous ne souhaitez pas passer par le Freeplug
  • Une entrée S/PDIF (optique) pour router le son de votre console, par exemple, en direct sur la Delta
  • Un port HDMI 2.0 (et non pas 2.1 comme indiqué sur la page de Free) avec HDCP 2.2 et eARC (on y revient).
  • Un branchement TNT coaxial standard

Sur le pan gauche du boitier :

Freebox Delta Player
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  • Un port USB-C 3.0 qui pourra être utilisé afin de connecter un périphérique de stockage ou pour recharger un périphérique disposant de ce branchement (un smartphone par exemple)
  • Un port USB 3.0 de type A... pour les mêmes raisons.

Et enfin, sur le pan droit :

Freebox Delta Player
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  • Un deuxième port Ethernet Gigabit qui permettra de connecter votre smart TV ou votre console, par exemple.


Que signifient toutes ces normes et connectiques ?

Vu de loin la Freebox Delta Player en jette en termes de technologies : Dolby Audio, compatible 4K HDR, HDMI 2.0b avec HDCP 2.2 et eARC. Cela fait plein de jolis logos mais qu'en est-il réellement ?

HDMI 2.0 ou HDMI 2.1 ?
Annoncée HDMI 2.1, la Freebox Delta ne supporte en fait « que » le HDMI 2.0b, une mention qui a été récemment corrigée sur le site officiel de Free ; mais, qu'est-ce que cela change ?

En théorie le HDMI 2.1 promettait de la 4K à 120 images/s et de la 8K à 60 images/s (voire de la 10K).

En termes de définition, HDMI 2.0 permet, quant à lui, de transporter au maximum de la vidéo 4K jusqu'à 60 images par seconde.

Or, si cela ne pose pas de problème immédiat pour la majorité des utilisateurs, gageons qu'une fois payé votre Freebox 480 €, vous vous attendez peut-être à la garder un petit moment ; aussi longtemps que l'actuelle Révolution par exemple. C'est donc surtout considéré sous l'angle de l'évolutivité ou, autrement dit, de la longévité, que le bât blesse. Le badge « haut de gamme » explicitement apposé à la Freebox Delta suggère que celle-ci va durer dans le temps, supporter votre TV Full HD 1080p actuelle, la 4K que vous pensiez vous offrir et la 8K que vous aurez peut-être dans 5 ans.

Pour ce qui est des autres promesses faites par Free et portées par le HDMI 2.1, notons que le HDR10 répond toutefois présent. Son implémentation étant en effet possible via HDMI 2.0.

Dolby oui ? Mais Dolby quoi ?
Ce fut une des affirmations laissée en suspend lors de l'annonce du nouveau boitier de Free : cette Delta supporte le Dolby Audio.

Nous avons eu confirmation, auprès de Free, du support par ce boitier multimédia des technologies Dolby Digital et Dolby Digital +. Attention, il s'agit bien d'une norme indiquant ce que peut ou ne peut pas interpréter la box, pas de sa capacité à la reconstituer de la meilleure des façons à vos oreilles.

La technologie Dolby Digital +, dont vous avez le détail sur le site officiel de Dolby, se traduit par la capacité à décoder les flux contenant jusqu'à 7.1 chaînes (avec un transfert maximum sans perte jusqu'à 6 Mbit/s). C'est bien, mais les vrais fans de home-cinéma sauront-ils se contenter de cela ?

Quant à ceux qui se posent la question, pour l'heure, il n'est pas question de Dolby Atmos. La spatialisation à partir de la Delta a ses limites physiques, du moins pour l'instant.

Enfin, concernant le Dolby Vision, norme HDR signée Dolby, ce n'est, ni ne sera une possibilité comme le confirmait Arnaud Vrac (développeur principal du Freebox Delta Player) au micro du facétieux PP Garcia ; le processeur Quad-Core ARMv8 Snapdragon 835 de Qualcomm de la box n'étant pas capable de le supporter.

Qu'est-ce que l'eARC ?
À l'heure où nous écrivons ces lignes, il est important de souligner que le eARC n'est pas encore activé sur la nouvelle Freebox ; selon notre contact chez Free, celui-ci sera bel et bien disponible avant la fin du 1er trimestre 2019. Expliquons toutefois l'intérêt vital de ce support par la Delta.

L'eARC (et non pas e-ARC comme indiqué par Free) est quant à lui plutôt intéressant pour les utilisateurs qui auraient un téléviseur équipé de cette technologie. Évolution de l'ARC (pour Audio Return Channel), ce protocole permet de faire redescendre l'audio de vos périphériques branchés à la TV via le câble HDMI vers votre système de son principal, ici la Freebox ; de quoi débrancher quelques câbles ! L'eARC supporte la stéréo, évidemment, mais également le 5.1 compressé, 5.1 et 7.1 non compressés ainsi que les flux Dolby.


Centrale, mais pas nucléaire ?

Alors, puisque c'est très clairement ce que vend l'opérateur, peut-on réellement faire de cette Freebox Delta Player le noyau de notre système multimédia, le centre de notre salon ?

La réponse est oui, enfin si tant est que votre téléviseur supporte l'ARC, vous pourrez alors y brancher vos consoles et/ou lecteurs Blu-Ray et profiter du son de vos appareils sur le Player Devialet. Une fois l'enhancedARC arrivé, avec le câble HDMI Ultra High Speed avec Ethernet qui va bien, vous pourrez même, en principe, profiter du 5.1 et du 7.1 non compressés. Une hypothèse plutôt alléchante si tant est que la restitution soit à la hauteur.

Cela étant dit, on ne peut s'empêcher de relever que c'est la télévision qui sert de concentrateur ; c'est elle qui reçoit tous les câbles et reporte à la Delta. L'exact contraire, donc, d'un ampli home-cinéma. Vous pouvez alors d'ores et déjà compter le nombre de câbles que vous allez devoir essayer de cacher si vous tenez un tant soit peu à l'esthétique de votre salon... surtout avec une « si jolie box ». En outre, les utilisateurs de vidéoprojecteur devront certainement jouer d'un peu d'astuce pour intégrer le Player Devialet à leur installation. Quant à passer par un switch qui respectera la qualité et les normes des signaux, bon courage.

Sur le papier, la Delta aurait donc mérité a minima deux entrées HDMI qu'il n'aurait pas été bien compliqué d'afficher comme activité dans le menu (nous y reviendrons). Quant à les placer discrètement sur le boitier, c'est une autre paire de manche.

Freebox Delta : l'installation

Freebox Delta Player
L'initialisation de la Freebox Delta Player peut être suivie sur le bouton central ; ici la phase finale © Clubic.com

Une fois les quelques câbles branchés à vos Delta (Server d'abord, Player ensuite), il est temps de passer à la phase de configuration de ce dernier.

L'installation vite fait, bien fait ?

Même pour qui n'aurait jamais fait d'installation de box internet chez lui, comme chez ses concurrents, Free fait au plus simple. Ainsi, muni de la Fiche Abonné Free - résumé des accès et mots de passe de l'abonné -, des deux boîtiers et de deux FreePlugs, l'installation ne doit pas durer plus de quelques minutes.

Concrètement l'abonné devra, au minimum, connecter à son serveur le câble de la liaison optique ou ADSL/VDSL ainsi qu'un premier FreePlug. Au Freebox Player il s'agira de connecter son téléviseur, en HDMI (câble fourni) ainsi que le deuxième Freeplug. Si tout va bien, les deux Freeplugs étant pré-apairés, la connexion devrait être immédiate. Dans le cas contraire la procédure est relativement simple et bien indiquée dans le petit fascicule dédié.

Effet Bonaldi oblige, nous avons eu la « chance », lors de notre test, de déplorer un Freeplug défaillant sur les deux. Malgré cela, puisque l'alimentation et le réseau en sortie de la prise USB-C du Freeplug (sur laquelle nous reviendrons) semblent séparés, nous avons pu alimenter nos deux appareils. Nous avons ensuite connecté le Player en Wi-Fi via le WPS du serveur sans avoir encore touché à aucune télécommande (celles-ci n'étant pas encore configurées).

Si la défaillance est en effet une mauvaise surprise, il faut avouer que nous avons été plutôt surpris de pouvoir continuer notre configuration presque comme si tout était OK.

Premier démarrage et configuration du Player Delta

Une fois notre Player connecté - par Freeplug, RJ45 ou Wi-Fi - la phase de configuration peut démarrer.

Celle-ci s'avère efficace car minimaliste et l'utilisateur plutôt bien encadré. Pour la plupart des utilisateurs, la configuration démarrera par une mise à jour de la box et un redémarrage.

Freebox Delta Player Installation 1
L'écran de redémarrage après réinitialisation et mise à jour © Clubic.com

S'en suivront ensuite la connexion de la télécommande tactile (via NFC), si vous en disposez, en la posant sur le boitier, puis de la télécommande dite « soft touch ». Nous reviendrons sur ces deux périphériques un peu plus tard.

Freebox Delta Player Installation 2

Freebox Delta Player Installation 3
Pour configurer la télécommande tactile, qui est NFC, il suffit de la poser sur le boitier © Clubic.com

Il sera ensuite temps d'ajuster les marges en fonction de votre écran puis de lancer ou non un balayage des chaines TNT si vous avez relié le câble coaxial correspondant.

Freebox Delta Player Installation 4
L'ajustement des marges toujours obligatoire en 2019 ^^ © Clubic.com

Ce premier démarrage se finira par la connexion à l'« assistant personnel intelligent » Amazon Alexa qui nécessitera le scan d'un QR code, puis de rentrer un code à quatre chiffres.

Cela étant fait, vous serez gratifié d'un bref tutoriel expliquant comment utiliser Alexa, OK, Freebox puis le bouton central tactile de la box (volume+/-, haut/bas, gauche/droite). L'intention est bonne, surtout quand on considère le peu de lecture insérée dans le paquet ouvert un peu plus tôt.

Freebox Delta Player Installation 4
L'ajustement des marges toujours obligatoire en 2019 ^^ © Clubic.com

Pour finir, le Delta invitera l'utilisateur à se connecter et à utiliser l'application pour smartphone Freebox. Qu'on se le dise, l'usage de l'application tend réellement à enrichir l'expérience des détenteurs de la « grosse Delta » (comme des autres box Free d'ailleurs) ; encourager son installation est plutôt bienvenue.

Freebox Delta Player Installation 5
Si vous voulez qu'Alexa fonctionne, pas le choix ! © Clubic.com

Freebox Delta Player Installation 6
L'app Freebox n'est pas obligatoire mais pas loin d'être essentielle © Clubic.com


La phase d'installation se finit par quelques indications d'usage, histoire d'apprendre, notamment, comment utiliser la surface tactile disposée sur le dessus du Player.
Freebox Delta Player Installation 6

Freebox Delta Player Installation 7
Encore un peu de lecture avant de vraiment démarrer © Clubic.com


Alors, heureux ?

À cette étape, après avoir découvert le matériel et réalisé les quelques étapes d'installation, force est de constater que tout est très instinctif - même en considérant notre malheureuse expérience avec le Freeplug défectueux. Free a fait de jolis efforts pour accueillir ses nouveaux clients sur cette nouvelle box haut de gamme de la meilleure des façons, on ne peut que lui concéder.

Reste que tant qu'à faire, peut-être aurait-il été malin de proposer à l'utilisateur de connecter ses comptes pour l'ensemble des services pour lesquels il est inscrit et/ou dont il souhaite faire usage sur la box. Celui ou celle du foyer responsable de l'installation du boitier, ayant de fait l'opportunité de « livrer » une Freebox prête à l'emploi, quelque soit l'activité choisie.

Freebox Delta Player : l'interface

Freebox Delta Player interface accueil 3
L'interface d'accueil de la Delta avec, ici, l'ennuyeux widget désactivé © Clubic.com

Enfin, nous y voila, la Delta Devialet est prête à être utilisée et grande est l'attente tant on connaît les capacités de Free sur le logiciel. Alors, fluidité, accessibilités, fonctionnalités seront-elles toutes trois au rendez-vous ? Réponse(s).

Notez que le logiciel de la Freebox Delta Player, comme celui du Server ou des boitiers des autres gammes du FAI, est amené à évoluer rapidement au cours des prochains mois.

Si des modifications déterminantes étaient effectuées, nous mettrions cette partie de notre test à jour.

Ce n'est pas Android TV, mais...

...presque. En effet, inspiré par son expérience avec la Freebox Mini 4K, Free réitère avec un fork d'Android TV amélioré par des intégrations à la sauce Freebox Révolution, côté Player s'entend.

L'utilisateur découvrira en effet une navigation en deux dimensions : les « univers » - tels que les appelle Free (TV, Replay, etc.) - sont d'abord disposés de haut en bas, puis le choix des activités, ou des contenus, de gauche à droite. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'interface est dense ; bien rangée, certes, mais tout de même.

Ergonomie générale

Aux quelques huit univers proposés, il faudra composer avec, en haut à gauche, une horloge (accompagnée de la date) et à droite, un Widget sous forme d'un cadre vidéo au comportement, nous le verrons, un poil... agaçant. Notez que vous pourrez également ajouter des activités en favoris.

Les univers à disposition des utilisateurs Free :
  • Favoris, tout en haut et optionnel
  • Télévision
  • Replay
  • Vidéo à la demande
  • AKTU
  • Multimédia
  • Musique
  • Mes Apps
  • Réglages

La première chose qui « saute au yeux » est que la navigation, sur cette page d'accueil et en général, est ultra fluide. Le hardware supporte sans sourciller le logiciel et c'est tant mieux.

A l'instar d'Android TV, la disposition par défaut des univers peut-être réagencée par l'utilisateur. Pour ce faire, il dispose d'un menu Réglage Accueil puis Déplacer les univers.

Freebox Delta Player interface reorg favoris
Le menu de réorganisation des univers © Clubic.com

De la même façon, les favoris, disposés en haut de l'écran d'accueil peuvent-être personnalisés ; le contraire aurait été fâcheux mais précisons le quand même.

Freebox Delta Player interface accueil 4
L'usage des favoris, une bonne manière d'accéder plus directement à ses contenus préférés © Clubic.com


Des univers, du contenu, des services et des apps

L'impression de densité que dégage l'accueil est renforcé par le fait que certains univers (en menus horizontaux) tels que Télévision ou Vidéo à la demande se découpent en deux afin de proposer à la fois des mises en avant de contenus et des accès direct à des services contextuels.

Programmes et mise en avant :
Prenons l'univers Télévision, par exemple. Côté contenu (partie haute du flux horizontal donc), l'interface propose pas moins de 15 programmes diffusés « en ce moment » (comprendre en cours donc) ainsi que, en naviguant vers la droite, les programmes du soir (au nombre de 75, oui, nous avons compté). Notons que les vignettes indiquent depuis quand le programme est commencé, pour vous laisser le choix de savoir s'il est encore temps de s'y mettre. Il n'empêche qu'il faut être sacrément motivé pour se fader le scroll jusqu'à l'extrême droite du panel. Le topo est à peu près le même concernant la VOD.

Freebox Delta Player interface accueil
L'interface d'accueil de la Delta, univers Télévision © Clubic.com

Nous avons voulu comprendre la logique des mises en avant des programmes sur l'interface d'accueil de la Delta, voici la réponse de Free :
  • Le menu Télévision est généré automatiquement en fonction de l'heure à laquelle l'utilisateur le consulte
  • Les programmes proposés dans l'univers Replay sont, eux, sélectionnés par une équipe éditoriale chez Free
  • Enfin, la Vidéo à la demande reflète les mises en avant des éditeurs (Canal Play, Canal VOD, Netflix, MyTF1 VOD etc.)

Services contextuels
À classer au rang des détails, comme nous le disions précédemment, la ligne inférieure des univers propose des services contextuels... dont on a quelques difficultés à valider la pertinence. En effet, sur une interface déjà surchargée, proposer en dessous de Télévision une icone à l'Aktu au Replay ou à Canal, accessibles à deux clics de là, semble un peu désuet... voire relever d'une volonté de remplissage. Dommage quand d'autres accès, notamment à l'interface des enregistrements par exemple, y ont, eux, tout à fait leur place.

Le widget

Activé par défaut, celui-ci « vous permettra de prolonger votre expérience télévisuelle » quand vous revenez sur le menu... Positionné en haut à droite il peut être désépinglé et déplacé (au quatre coins de l'écran) au besoin.

Freebox Delta Player interface accueil widget
Il est beau mon widget... et il est sonore © Clubic.com

En sortant de l'activité télévision, ce cadre diffusera donc le programme que vous étiez en train de regarder. Si vous le désactivez... vous n'aurez plus l'image, mais le son oui. Une façon de fonctionner plutôt dérangeante si on considère la Delta telle que Free veut nous la vendre, c'est à dire en tant que hub multimédia... Celle-ci n'a donc pas de fonction « de repos » ? Pas à proprement parler...

... Mais une astuce, glanée par nos confrères d'Univers Freebox, consiste à maintenir le bouton Free quelques secondes, le temps de rebasculer vers la télévision et de continuer jusqu'à ce que l'activité cesse. Avouez que la manipulation n'est pas des plus instinctives.

Regarder la TV sur la Delta

L'expérience TV, toujours mise en avant par Free, s'avère plutôt agréable et fluide. Depuis le menu principal, on accède à la télévision linéaire soit via la dernière chaîne regardée, soit par ce qu'on aurait auparavant appelé la mosaïque... qui est cependant devenue bien plus que ça.

L'accueil Freebox TV

Freebox Delta Player télévision
À 10h du matin vous pouvez déjà voir ce qu'il y aura ce soir à la TV. Pratique pour zapper sur la bonne chaîne. Aller, plus que 10h à attendre. © Clubic.com

En effet, l'accueil Freebox TV, aussi accessible depuis le bouton Menu de la télécommande, s'avère bien moins gadget que ce qu'il pourrait laisser penser au premier abord. Le fait de pouvoir naviguer par catégorie de programme en cours ou à venir, et non pas uniquement par chaîne, est une bonne alternative... surtout quand on ne sait pas trop quoi regarder.

Il propose, par ligne, les programmes en cours (« en ce moment »), à venir (« ce soir » et « en 2ème partie de soirée ») mais aussi Films, Séries, Dessins Animés, Documentaires, Magazines, Téléfilms, Feuilletons, Concerts, Théâtres, Ballets, Opéras, Spectacles, Emissions sportives, Magazines sportifs et Documentaires sportifs. N'en jetez plus. L'interface d'accueil Freebox TV donne l'impression d'un Molotov... du direct.

Reste que, comme sur Molotov, mieux vaut savoir ce que vous souhaitez regarder et effectuer une recherche (par l'interface directement ou par l'assistant OK, Freebox). Profitons-en, au passage, pour préciser que c'est bien cette interface qui sera appelée quand vous interpellerez ledit assistant vocal pour une recherche, nous y reviendrons.

Zapping, navigation, enregistrements

Zappons un peu. La Delta s'avère réactive même en tout réseau (comprenez sans câble TNT branché) ; il faut un peu moins de deux secondes pour passer d'une chaîne à l'autre en appuyant sur le bouton P+ ou P- de la télécommande et pour voir s'afficher le petit overlay. C'est très raisonnable et comparable à la dernière Livebox par exemple ou, pour rester chez Free, à la Mini 4K.

Notez que, bien que comparable dans sa fonction, le cadre d'information cité ci-dessus a été amélioré par rapport à celui de la Freebox Révolution. En utilisant les flèches de navigation (gauche-droite), l'utilisateur pourra parcourir les programmes à suivre sur la chaîne courante ou jeter un œil sur les autres chaînes (flèches haut-bas). Cette navigation en deux dimensions s'avère plutôt simple et directe.

Freebox Delta Player télévision
L'interface est fluide et la navigation haut-bas-gauche-droite permet d'accéder facilement aux programmes à venir © Clubic.com

Il sera d'ailleurs possible, au cours de celle-ci, de sélectionner un programme et d'accéder son menu contextuel afin, par exemples, de lancer un enregistrement, de changer de chaîne, de mettre en PiP, etc.

Freebox Delta Player infos enregistrement
Le menu contextuel d'un programme © Clubic.com

L'enregistrement, accessible depuis un peu partout dans l'interface de cette nouvelle Freebox, s'avère quant à lui relativement identique à celui de la Révolution, à ceci près qu'une fenêtre intermédiaire permet de lancer l'enregistrement sans édition.

Freebox Delta Player infos enregistrement
Le menu contextuel d'un programme © Clubic.com

Télévision : Free maîtrise son sujet

Côté TV, il est clair que la Freebox Delta hérite à bien des égards de ses « grandes sœurs ». Free maîtrise le sujet et nous livre une interface fluide, réactive et vraiment pratique. Additionnée à cet accueil Freebox TV doté d'un moteur de recherche efficace, les amateurs de télévision linéaire ont de quoi être ravis...

...Tant et si bien qu'on regrette de ne voir ce traitement appliqué à la télévision de rattrapage. En effet, pourquoi ne pas avoir une seule et même interface pour les programmes passés, en cours et à venir (bien entendu pas disponibles en avance) et surtout un même moteur de recherche ?

Les activités de la Freebox Delta

Permettons-nous un rapide tour d'horizon non exhaustif des activités disponibles sur la Freebox Delta.

Le Freebox Replay, version 2.0 ?

L'accès direct à un programme du replay depuis le menu principal de la Delta est plutôt agréable... même si, encore une fois, la sélection affichée nous laisse perplexe.

Freebox Delta Player interface accueil 2
Les mises en avant de la télévision de rattrapage sur l'interface d'accueil © Clubic.com

L'interface du Freebox Replay en elle-même évolue dans le bon sens : elle gagne un moteur de recherche et une liste de lecture qu'il est possible d'alimenter en naviguant dans les contenus.

Free propose à ce même endroit une petite sélection de programmes non personnalisés mais certainement éditorialisés.

Freebox Delta Player interface replay
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En défilant vers le bas, on retrouve la typique mais néanmoins pratique mosaïque des services de rattrapage.

Freebox Delta Player interface replay

Freebox Delta Player interface replay
Un contenu peut être à la fois ajouté aux favoris ou à la liste de lecture © Clubic.com


Radio, toujours au rendez-vous

L'interface de l'activité se paye, elle aussi, le luxe d'une petite refonte et d'une fluidité fortement améliorée.

Freebox Delta Player Radio
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Il n'y a rien à en dire de particulier si ce n'est que vous pouvez désormais ajouter votre radio préférée en favoris sur l'accueil de la Freebox ; bien vu !

Freebox Delta Player Radio
© Clubic.com

Mes fichiers, un peu chiche non ?

La Delta propose, à l'instar de la Révolution, une app permettant d'explorer vos fichiers, qu'ils soient disposés sur le disque de votre boitier Delta Server, sur une clé ou un disque connecté à ce dernier, ou à la Freebox Delta elle-même. Et c'est bien, mais est-ce suffisant ?

Symboliquement, celle-ci est disposée dans l'univers multimédia de la box. À défaut de mettre à disposition une application qui vous permettrait, tel un media center, par exemple, de classer et de visualiser comme il se doit vos photos, vidéos et fichiers audios... il faudra vous contenter d'y accéder par dossier ; fort peu pratique.

Freebox Delta Player fichiers

Faut-il y voir un oubli ou une volonté politique ?
En effet, il ne coûterait pas grand chose à Free d'intégrer, par exemple, l'excellent Kodi, qui fonctionne parfaitement sur Android TV.

Lors du lancement de la box, les chargés de développement de la box sur place nous ont laissé entendre que l'idée avait été fortement poussée mais refusée. La Delta intègre en effet moult services qui font très certainement l'objet de partenariats. Or, permettre aux utilisateurs d'utiliser, de la meilleure des façons, leurs contenus hors ligne, qu'il s'agisse de musique acquise légalement ou de séries récupérées bien moins légalement, n'est peut-être pas du goût des dits partenaires.

Pour l'heure, les amateurs de contenus hors-ligne devront donc se contenter d'une liste de fichiers ; dommage pour le hub multimédia.

Téléchargements, pour surveiller vos torrents (d'images ISO de Linux)

Petite nouveauté un poil à contre-courant de l'interrogation ci-dessus, les utilisateurs peuvent désormais consulter leurs téléchargements en cours sur le client torrent de la Freebox Delta Server. Une fonctionnalité plutôt bienvenue pour ceux qui n'utiliseraient pas l'application Freebox sur smartphone.

Freebox Delta Player Téléchargement
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Au delà de la consultation, les utilisateurs pourront à loisir mettre en pause ou supprimer les téléchargements en cours.

Mes applications, le store est-il meilleur ?

En un mot comme en cent, le Freestore n'a que peu évolué depuis... la révolution. Si la Freebox Mini 4K bénéficiait du Google Play Store et des applications compatibles Android TV, ce n'est pas le cas ici et c'est, à vrai dire, assez dommage.

Comme nous l'évoquions ci-dessus, exit Kodi mais également, exit Amazon Prime Vidéo... et les utilisateurs les plus téméraires ne pourront même pas s'essayer à l'installation d'un APK.

Freebox Delta Player Freestore Mes applications
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Une fois cette question évacuée, le store se présente assez simplement entre « catégories » (Nouveautés, Top Payant, Top Gratuit, Mes applications, Arcade & Action, etc.) et listes d'applications.

Freebox Delta Player Freestore Mes applications
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S'il s'agit clairement ici d'un héritage de la Révolution, gageons que le catalogue est relativement décevant. Il n'y a en effet que quelques applications dont l'usage n'est pas à la marge, comme Qobuz par exemple (service de streaming musical de qualité), ou le lecteur de playlist M3U. Ne perdez pas de temps à tester les jeux, vous trouverez facilement dix fois mieux sur votre smartphone ou votre navigateur web... voir sur une console rétrogaming à moins de 50 €.

Freebox Delta Player Freestore Mes applications
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C'est, à notre sens, presque une faute de la part de Free que d'avoir laissé ce store vieillissant au sein de la Delta. Pour les quelques applications qui valent le coup, peut-être aurait-il mieux valu les installer par défaut ou permettre de les activer via une obscure case à cocher. Il n'y a pas à dire, ce reliquat fait un peu tâche sur une box flambant neuve.

Les apps tierces

L'interface de la nouvelle box de Free fait place à de nouvelle applications plutôt bienvenues. Au programme on notera surtout YouTube (enfin), Twitch, Deezer mais aussi, et bien entendu, Netflix.

Si, pour la plupart, il n'y absolument rien à signaler - si ce n'est un gain non négligeable de fluidité dû à la puissance de la Delta - prenons le temps de détailler quelques cas particuliers.

YouTube

Sur la Freebox Delta, l'app YouTube est rangée dans l'univers multimédia, juste à coté de Twitch. Il s'agit ni plus ni moins de l'application Android TV. Dessinée par Google, il n'y a aucune critique à formuler en termes d'ergonomie ; tout est au top... et la télécommande de la Freebox, avec ses boutons de transport (play/pause, avance, recul, etc.) est d'ailleurs plus pratique que la plupart des télécommandes de box Android TV.

Mais, car il y a un mais, l'application a été dépourvue de la saisie vocale. En effet, cette dernière, sur Mini 4K comme sur n'importe quelle box Android TV, est en général associée à Google Assistant qui se charge de la saisie au besoin (et fonctionne plutôt bien en plus). Or, les assistants vocaux sur la Delta sont OK, Freebox et Alexa...

Il ne vous reste donc que le super clavier virtuel (classé par ordre alphabétique, s'il vous plait) et vos petit doigts pour faire vos recherches.

Freebox Delta Player YouTube
L'app YouTube est telle que vous la trouvez sur Android TV... sans la saisie vocale © Clubic.com

Quand on sait à quel point YouTube est en train de devenir, en plus d'autres services, « l'autre télévision », on regrette que Free n'ai pas trouvé une parade pour rendre les recherches possibles de façon plus efficace.

Freebox Delta Player YouTube
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Côté restitution, aucun souci. L'app est telle que nous la connaissons sur Android TV et fluide comme elle se doit.

Twitch

L'app Twitch elle aussi est une copie fidèle de ce que vous pourrez trouver sur Android TV. Passons.

Freebox Delta Player Twitch
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Freebox Delta Player Twitch
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Deezer

À l'instar du Store ou de Qobuz, que nous évoquerons juste après, l'app Deezer est totalement héritée de la Freebox Révolution ; pour preuves, les icônes de touches qui n'existent plus sur l'actuelle télécommande de la Freebox. Cela fait un poil mauvais genre.

Freebox Delta Player deezer
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Lors de votre première connexion vous aurez d'ailleurs le bonheur de retrouver cet antédiluvien clavier virtuel que vous avez toujours fuit sur la Révolution ; ravis mais pas ravis. C'est d'ailleurs par ce même clavier que vous devrez rechercher artistes, albums ou morceaux, à moins d'installer le skill Alexa qui va bien, ce que nous vous recommandons.

Freebox Delta Player deezer
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Petite surprise, en outre, le mot de passe de votre compte Deezer que vous rentrerez en clair... « Heu, Ok Freebox, revient en 2019 ».

Précisons, quand même, après ces minces critiques, que l'application fait plutôt bien le job : simple mais efficace, elle a au moins l'intérêt de ne pas être qu'une « connectique » comme Spotify Connect qui nécessitera obligatoirement votre smartphone pour fonctionner.

Qobuz

Finissons notre tour des applications par Qobuz, application qui étonnamment n'est pas installée par défaut sur la Freebox Delta (au contraire de Deezer) et que vous devrez donc aller chercher sur le store si le cœur vous en dit.

Ici aussi l'application est strictement celle de la Révolution ; une application simple et efficace que nous avons d'ailleurs pris comme référence sonore pour nos tests de qualité audio de la Freebox (dans la section suivante).

Freebox Delta Player QOBUZ
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Freebox Delta Player : l'enceinte

Freebox Delta
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La Delta à sa place

Du fait de sa construction un peu particulière, l'« enceinte Delta », ou plutôt, la « barre de son Delta »... mieux : « le monolithe de sonorisation Delta » requiert un placement particulier dans la pièce dans laquelle il est censé vous étourdir.

Muni de ses six hauts-parleurs, dont trois subwoofers, le Player Devialet doit trouver sa place au milieu de votre salon pour le rendu stéréo et, si possible, pas trop loin d'un mur. En effet, ce dernier doit aider à propager le son des haut-parleurs arrières vers les spectateurs et contribuer à la bonne spatialisation de la scène.

Bien entendu il ne sera absolument pas possible de ranger le boitier dans un meuble, fermé ou non. Celui-ci se retrouverait étouffé, dans l'impossibilité « d'exprimer tout son talent ».

Certains s'étonneront certainement de l'absence de micro de calibration sur un système qui se veut home-cinéma. Pourtant largement rodés sur ce marché et d'un usage enfantin, il ne s'agit pas d'un oubli. Non, apparemment le système audio de Devialet serait suffisamment versatile pour s'accommoder de la plupart des configurations... et en vérité, de toute façon, vous n'avez pas tellement le choix. Encore une fois sa place est près de votre télévision, priez donc pour qu'il s'y plaise.

Devialet à la prod'

Afin de s'en sortir honorablement en termes de sonorisation - nous en jugerons ensuite -, les équipes de Free et Devialet ont dû techniquement ruser et, surtout, user d'algorithmes maison. De ce qui nous a été confié par la marque, l'enceinte est capable de développer près de 250W max et « environ » 100W RMS, impressionnant sur le papier.

Notons que les haut parleurs traditionnels peuvent être poussés à 80% de leur puissance nominale avant de saturer, Devialet promet ici d'atteindre les 99% grâce à un algorithme qui les empêche de saturer. Nous le testerons, promis.

Rappelons que trois des six hauts-parleurs du player sont signés Devialet, ceux censés reproduire les graves. Pour ce faire, aussi petits soient-ils, ces derniers offrent une excursion de 8mm ; c'est beaucoup. On ne peut bien sûr pas s'empêcher de penser à la très jolie et très sonore Phantom de la marque, avec ses deux évents que l'on voit littéralement bouger avec le son. À priori, on n'en est pas là avec la Freebox (et nous ne pourrons pas le vérifier) mais ce n'est pas non plus le même prix.

Non, pour 480 € TTC, la Delta s'annonce dotée d'une réponse en fréquence de 30 Hz à 20 KHz mais à quels niveaux ?

Des confrères ayant pu faire des tests précis (avec du matériel dont nous ne disposons pas), montrent une réponse à +/-3dB plutôt comprise entre 55 Hz et 20Khz avec un inquiétant trou entre 2,5kHz et 9 kHz. N'oublions pas toutefois que ce résultat est dépendant des algorithmes employés suivant ce que croit devoir diffuser la Freebox (film ou musique).

Pour les moins avertis, rappelons qu'il est d'usage de considérer que la perception auditive humaine va de 20 Hz à 20 KHz, qu'une bonne enceinte Hi-FI couvre presque généralement de 45 Hz à 20 kHz (à +/- 3dB) et enfin, que pour le home-cinéma, la piste LFE (Low Frequency Effect) d'un 5.1 ou 7.1 s'étend de 10 Hz à 120 Hz.

Les algorithmes

Avant d'effectuer nos écoutes, prenons le temps de parler des fameux - ou fumeux ? - algorithmes déployés par Devialet pour faire de cette enceinte un produit à la fois abordable et performant malgré son form factor.

SPACE est, selon Devialet, « une technologie de spatialisation unique ». Concrètement l'idée de cet algorithme est d'émuler ou d'améliorer la spatialisation du son quelque soit le signal qu'il reçoit : musique ou film, stéréo ou 5.1.

AVLTM (Adaptative Volume Level) permet quant à elle une sorte de normalisation du son. Concrètement elle est censée, dans les films, vous permettre d'entendre correctement les voix (pas toujours très fortes) sans s'assourdir avec les événements au volume plus élevé ; les explosions par exemple.

SAM, Speaker Active Matching est, des trois algorithmes, celui qui nous semble le plus mystérieux. Tel que décrit sur le site de Devialet, il s'agit d'une technologie permettant d'adapter le signal pour qu'il se révèle « à l'original » sur les enceintes, en fonction de ces dernières. Sur le site de Free, SAM est décrit comme permettant de « restituer parfaitement l'intention de l'artiste ».

Autant dire tout de suite que nous préférons la version de Devialet qui semble correspondre à la promesse d'empêcher notre enceinte de saturer et de la rendre la plus efficace possible.


Musique maestro !

Pour évaluer les capacités musicales de la Delta, nous avons demandé des accès de test à Deezer, Spotify et Qobuz. Seul Qobuz nous a répondu et nous les en remercions. Nous avons donc pu profiter d'un abonnement Qobuz Studio et choisir des enregistrements, pour la plupart en FLAC 24-Bit 96 KHz, d'autres « seulement » en qualité CD (FLAC 16-Bit en 44.1 KHz).

Freebox Delta Player QOBUZ
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Pour chaque morceau nous avons effectué nos écoutes en deux temps : une fois à volume d'ambiance, une fois en poussant le volume (suivant l'enregistrement) entre 60 et 80% du maximum.

Écoute, écoute !

Nous avons constitué notre playlist de test de morceaux pas forcément très exigeants, mais bien produits et aux géométries musicales assez différentes. Un bon moyen d'apprécier à la fois la qualité audio ainsi que l'éventuel traitement soumis par la box.

Bien entendu, il s'agit de pistes que le rédacteur de cet article connaît bien, dans différentes dispositions d'écoutes (mobilité, Hi-Fi et monitoring).

Antonín Dvořák, Symphony No. 9 in E Minor, Op. 95 "From the New World" (mouvements : I. Adagio - Allegro Molto puis 2. Largo), London Symphonic Orchestra,
24 bits, 96 KHz, Stéréo
Sur cette écoute, d'abord à volume ambiant, nous sommes interpellés par l'étonnante petitesse de la scène musicale, quand bien même, dans cette version la stéréo sonne normalement plutôt large. Le son semble centré et manque à la fois d'amplitude et de profondeur. Dur, dur.

Dvorak New World London

Sur la deuxième écoute, à haut volume : la Delta rattrape de la dynamique et la scène s'ouvre un peu plus. L'écoute en est de fait plus agréable. On remarque également que les bois ont plus de corps, tout comme les cors d'harmonie qui soutiennent le contraste. Sur le premier mouvement, les percussions sont un peu faiblardes ; si elles ne manquent pas d'attaque, elles aussi manquent de matière.

Johann Sebastien Bach, Prelude & Fughetta in G Major, BWV 902 (1. Prelude) par Vikingur Olafsonn
24 bits, 96 KHz, Stéréo
Il s'agit d'un solo de piano avec une rythmique et une dynamique plutôt envolées. L'enregistrement, récent cette fois, est clair sans manquer d'air.

À volume modéré comme à haut volume, la Freebox Devialet a tendance à trop insister sur les aigus du piano. Ce dernier manque cruellement de feutre et encore une fois la scène est plutôt restreinte... très centrée. Abusant de trop de clarté, le son, précis, irritera peut-être les oreilles sensibles.

Mac Miller, What's the Use, Swimming, 2018
24 bits, 96 KHz, Stéréo
Sur ce morceau hip hop l'enceinte se débrouille mieux, et ce dès les premières secondes : le son est à la fois chaud et clair, et la scène musicale reprend de l'ampleur.

À bas volume, la basse, très funky, manque de graves mais arrive malgré cela à développer sa rondeur ; ici, c'est la voix qui perd légèrement de souffle mais on reste globalement plus convaincu.

À volume élevé, si la répartition s'équilibre un peu... il y a cette fois un peu trop de voix et celle-ci est trop frontale ; un soucis que l'on retrouvera un peu plus tard dans nos écoutes.

Mac Miller Swiming

Mac Miller, Self Care, Swimming, 2018
24 bits, 96 KHz, Stéréo
Sur ce second morceau du rappeur américain, la grosse basse ventrue sonne avec un effet drone plutôt désagréable. La vibration est bien là mais elle manque de liant avec l'ensemble du morceau.

Encore une fois, à bas volume ce sont les voix qui manquent de présence, dommage quand le mix original a justement tendance à la mettre en avant. La Delta ayant un son bien clair, c'est assez étonnant qu'elle fasse autant souffrir les voix.

À volume plus élevé, basse, instrus et voix (en lead) raccrochent ; le morceau fonctionne bien mieux.

Stéphane Bodzin et Marc Romboy, Luna (Album Edit), Luna, 2011
Qualité CD : 16 bits, 44.1 KHz, Stéréo
On passe ensuite à un morceau de techno relativement minimaliste et aérien. Cette fois, et contrairement au ressenti studio, le morceau manque un peu de personnalité ; les synthétiseurs semblent trop isolés les uns des autres. Comme si l'enceinte donnait trop d'espace à un son qui en a déjà énormément naturellement. La section rythmique par contre, très frontale, est bien reproduite.

À haut volume, comme pour les autres morceaux, le remplissage de la pièce corrige un peu l'effet de trop d'air et réuni les lignes. Cependant le synthé lead est sur-représenté par rapport aux autres instruments, même effet que sur le solo piano de Bach .

Stéphane Bodzin et Marc Romboy, Calisto (Synthapella), Luna, 2011
Qualité CD : 16 bits, 44.1 KHz, Stéréo
Ce morceau en Synthapella a la particularité de ne jouer que sur les lignes de synthé, sans percussion.

L'effet décrit ci-dessus est beaucoup moins choquant avec Calisto, bien qu'encore une fois la basse semble positionnée trop loin du reste des instruments, presque esseulée, et que le lead est très très frontal. Les vibrations des synthés analogiques, situées dans le haut du spectre, répondent présentes.

Encore une fois, le rendu est meilleur à volume élevé bien que les basses manquent toujours de profondeur. C'est un regret qu'il faut consommer avec cette Delta.

Serge Gainsbourg, Melody, Histoire de Melody Nelson, 1971
24 bits, 96 KHz, Stéréo
On ne présente pas Gainsbourg ni cette piste qu'on qualifiera de pop atmosphérique avant l'heure. Choisi notamment en raison de sa basse omniprésente, il s'octroie l'un des pires rendus de cette sélection. À volume moyen, ladite basse, caractéristique du morceau de ce cher Serge ne rend pas beaucoup mieux qu'un jouet... c'est vraiment trop dommage. La voix de Gainsbourg manque elle aussi de caverne, de vibrance.

À haut volume, les vibrations de la guitare basse se font entendre et rendent un peu de noblesse au morceau. Il manque toujours la composante grave de l'instrument mais on comprend mieux le morceau.
Coté voix, ça brille trop et un peu trop fort. La guitare offre un peu plus de ses saturations.

Vincent Peirani, Mutinerie, Linving Being, 2015
24 bits, 96 KHz, Stéréo
L'accordéoniste de jazz est, sur cet album comme souvent, accompagné d'un line-up plutôt simple : basse, clavier, clarinette, batterie. Sur ce morceau précisément, lors de la longue intro ou de la montée, la Delta offre une interprétation - oui, on en est là - plutôt agréable.

Vincent Peirani Living Being

Le découpage et l'éloignement des voix et des instruments ont un rendu plutôt pertinent. Bien que l'accordéon, par moment, semble se démultiplier (hors des effets voulus par l'artiste) le duo qu'elle forme avec la clarinette prend facilement le dessus mais dans une mesure réaliste. Idem pour le clavier électromécanique ou pour les percussions.

Artic Monkeys, R U Mine, AM, 2013
24 bits, 48 KHz, Stéréo
On finit par la deuxième piste de l'album phare AM, du groupe de rock alternatif de Sheffield.

Et tout de suite, on a l'impression que c'est pour ce type de son qu'est fait la Delta Devialet. Ici les instruments se retrouvent plutôt bien positionnés sur la scène sonore. La voix impose un rendu fidèle bien que toujours un peu trop détachée. En outre, on profite d'une belle dynamique sur ce morceau, même à bas volume.

Des algorithmes et des oreilles

À cette étape, nous avons envie de répondre à trois questions : la Delta Player est-elle « audiophile » ? Permet-elle de sonoriser mon salon ? Et... mériterait-elle des améliorations pour cet usage ?

En un mot comme en cent, non ; la Delta Player n'est pas une Phantom (à plus de 1 000 €, hein) de Devialet. Si vous cherchez de la Hi-Fi passez votre chemin, si vous avez déjà un équipement Hi-Fi, ne le mettez pas à la benne.

Oui, l'enceinte offre une puissance impressionnante, et sans saturation à haut volume de surcroît, pour un équipement de cette taille. En effet, le son est toujours clair, net, et fait d'ailleurs parfois preuve de trop de brillance... ce qui permet de contraster avec « les basses ». Ces basses qui ne sont d'ailleurs pas au rendez-vous, contrairement au joli spot balancé par Free lors de la présentation de la box. Il y a bien trois woofers, on les entend, mais s'il ne manquent pas de voix, ils manquent de coffre.

Nous en venons au point central de cette appréciation en condition musicale. Malgré et, peut-être, à cause des traitements effectués sur le signal le Player Devialet manque de cohérence dans son interprétation des pistes musicales. Nous sommes en effet obligés de parler d'interprétation car l'auditeur ne pourra pas ignorer la perte d'authenticité et parfois même de cohérence musicale que produit la box sur certains morceaux. Cela étant dit, en augmentant le volume, les défauts s'estompent et les différentes voix (fréquences et instruments) se lient mieux dans l'espace qui vous entoure.

Alors, que l'on s'exprime parfois un peu durement parce qu'il n'y a pas assez de basses ou d'aigus, un son trop chaud ou destiné à un son en particulier... ce n'est pas ici la question. La scène audio est parfois profondément chamboulée car on imagine que les algorithmes... font ce qu'ils peuvent.

Notez toutefois que, suite à notre interrogation, Devialet nous a affirmé que les algorithmes et leurs intensités pourraient faire l'objet d'une mise à jour au besoin ; « wait and see » comme on dit.

En guise de conclusion sur cette partie : non la Delta, malgré son pedigree, ne remplacera pas vos enceintes Hi-Fi, mais à 480 € ç'aurait été trop beau ! On regrette clairement le trop de traitement, le trop de brillance et le manque de rondeur du son... mais cette tout-en-un à d'autres atouts, nous allons le voir de suite.

Cinéma, cinémaaaa !

Comme nous le disions dans notre précédente partie sur le matériel de la Delta, celle-ci est aujourd'hui capable de décoder le Dolby Digital et Dolby Digital Plus. En théorie donc, celle-ci est capable de reproduire une scène sonore en 7.1.

Pour rappel, un signal 5.1 est constitué de cinq canaux (gauche, droit, centre, arrière gauche, arrière droit), plus le signal LFE destiné au caisson de basse. Un 7.1 vient ajouter deux canaux dits latéraux, à gauche et à droite.

Puisque cela a encore plus d'importance pour ce type de test, précisons que notre Player Devialet est disposé juste en dessous de notre télévision, en face de notre canapé, à peine plus bas que notre visage lorsque nous sommes assis. La pièce dans laquelle il est installé, qui sert à la fois de séjour et de salon, est un rectangle de 6 m de long sur un peu plus de 4,5 m de large.

Freebox Delta Player chez Phil
Le salon séjour dans lequel nous avons installé la Delta (le triangle blanc ici à droite) © Clubic.com

Rappelons également, pour ceux qui en douteraient qu'il est impossible de calibrer la Delta en fonction de votre intérieur, comme vous le feriez lors de l'installation d'un ampli home-cinéma... puisque la Delta se veut simple d'usage et tout terrain. C'est en tout cas un des arguments marketing de celle-ci.

Notre test home cinéma

Comme pour la musique, nous avons réalisé les tests de son avec plusieurs scènes de référence ; des scènes ici bien spatialisées et que nous connaissons parfaitement.

Interstellar, scène du drone

Interstellar Cornfield

Cette scène offre un beau contrechamp entre la musique, le son des maïs contre la calandre de la voiture, les voix et, en surplomb, le drone.

Pour ce premier test, la Delta nous offre une belle sonorisation, conforme à ce que nous attendions (et à ce que doit faire ressentir la scène). Le décor est ample, le son dans la voiture exiguë, la spatialisation gauche-droite, notamment sur les changements de plan, est efficace.

Sortant des tests musicaux, cette première incursion dans le cinéma est flatteuse et d'une puissance très suffisante. Certes la scène n'est pas très complexe en termes de sound design mais c'est un bon début.

Les gardiens de la galaxie Vol.2, scène d'intro

Gardian Of The Galaxy Vol.2

Plus grandiloquente visuellement, cette première scène du deuxième épisode des Gardiens de la Galaxie nous intéressait pour deux raisons. D'abord pour apprécier le rendu entre le Mr Bluesky (du fameux groupe Electronic Light Orchestra) et les différents effets spéciaux, puis, une fois la musique coupée, pour apprécier la mise en perspective des attaques des quatre héros contre la bête féroce.

Sur la première partie de cette scène, la musique prend beaucoup de place et les bruitages, en arrière plan, ont un peu de mal à se trouver une place réaliste dans le champs sonores de la Delta ; rien de choquant toutefois.

Dans la deuxième partie, si la limace géante est censée faire trembler tout votre salon, elle manque un peu de coffre. Encore une fois rien d'affolant, d'autant plus que la spatialisation, elle, est bien rendue.

Batman - The Dark Knight Rises, scène de course poursuite

Dark Knight Rises

Cette scène, grand classique des scènes de test home-cinéma se passe, elle, totalement de musique. Les effets sonores sont donc le seul point d'attention.

Ici les coups de feu, chocs mécaniques, moteurs et explosions de décors font bien du bruit dans le salon. Les effets avant-arrière et gauche-droite sont également bien de la partie.

Sur ce passage de grande action, nous n'avons pas grand chose à dire si ce n'est que « ça marche ».

Tears of steel, scène finale (à partir de la 7ème minute)

Tears Of Steel

Nous finissons ce test cinéma avec le film open source réalisé via Blender. Bien que pas tout récent, la diversité des sons, des placements et des fréquences en fait une bonne scène de test.

Ici encore c'est plutôt une réussite. Dans le bas du spectre sonore, notamment sur les tirs d'armes futuristes, la Delta manque un peu de masse sonore mais rien d'handicapant. Celle-ci offre une bonne mise en scène sonore d'ambiance, un bon rendu des voix et des bruits mécaniques (explosions et coups).

Pour ce qui est de la spatialisation, les quelques défauts sont plus imputables au film qu'à la restitution de la box.

Quid du mode nocturne ?

La Freebox Delta Player dispose d'un mode Nocturne activable et désactivable via le menu d'options audio. Celui-ci est censé préserver vos voisins et votre entourage des déflagrations et autres « gros bruits », tout en vous permettant quand même d'entendre les dialogues lors des scènes plus calmes... et ce sans que vous ayez à jouer de la télécommande. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une normalisation intelligente des volumes audio, rien de révolutionnaire mais ça n'existe sur aucune autre box opérateur.

Freebox Delta Player mode nuit
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Nous l'avons testé sur Netflix, avec le film Polar. La scène choisie pour ce test est celle où le héros, interprété par Mads Mikkelsen, se fait attaquer dans sa petite maison. Celle-ci alterne courts dialogues, ambiance musicale noire et coups de feu.

Polar
Polar (2019) Netflix

Au premier abord l'activation du mode nocturne peut paraître assez choquant ; effet renforcé quand on active et désactive sans cesse sur la même scène pour bien se rendre compte du mode, comme lors de notre test. De fait, à l'activation, tous les sons semblent d'un coup normalisés dans les medium, comme une publicité au milieu d'un film d'action. Mais ce n'est clairement pas l'usage.

En effet, en laissant se dérouler le film, on se rend compte que l'oreille s'habitue. À volume raisonnablement élevé, que les basses sont toujours là, que les scènes ont toujours du relief et que l'ambiance du film n'en pâtit pas (trop).

Concrètement le mode nocturne s'avère donc efficace bien que nécessitant un peu de mise en condition. Les utilisateurs habitant des immeubles aux murs faits de papier à cigarette apprécierons.

Toujours pas de 5.1 sur Netflix...

À l'heure où nous écrivons ce test, veuillez noter que Netflix et la Freebox Delta ne vous permettrons pas ensemble de profiter du son en 5.1. Dur dur.

Reste que le rendu audio des films sur Netflix passe bien, mais que la "vraie" spatialisation frontale-avant-arrière (testée notamment sur Interstellar) est pour l'instant... une très chouette stéréo. Cela ne vous empêchera pas de regarder vos films et séries préférées, et les utilisateurs réguliers du service apprécierons.

Home-Cinéma ou pas ?

Si nous étions réservés sur la partie audio musicale de cette Delta, nous sortons beaucoup moins crispés de nos tests « cinéma ».

Pas toujours parfaite, car ne disposant définitivement pas d'un caisson de basse pour faire s'ébranler votre canapé, la Delta propose cependant une spatialisation satisfaisante. Et si le Dolby Atmos n'est pas au programme, comme on a pu l'entendre ici ou là, on préfère un Dolby Digital Plus (et l'émulation de ses cinq voies ou presque) réussi.

Pour nous la Delta passe ce test cinéma de façon tout à fait honorable.

Freebox Delta Player : assistants personnels intelligents

Freebox Delta Player Interrupteur micro
Micros ouverts, les assistants sont à votre écoute © Clubic.com

Deux assistants à votre écoute

Sur la Freebox Delta Player, l'opérateur met à votre disposition deux assistants que sont Alexa, l'assistant personnel d'Amazon rendu populaire par les enceintes Echo de la marque, et Ok, Freebox. Ce dernier, qui a été développé en interne, est celui qui vous permettra de lancer les applications, les activités et d'effectuer des recherches sur le Player/enceinte.

Nous avons pu effectuer des tests en condition réelle d'utilisation de ces deux assistants, dont nous reportons les usages un peu plus bas ; mais intéressons nous d'abord au fonctionnement et à la captation de ceux-ci.

Tu m'entends, tu m'entends pas

Si vous souhaitez profiter des assistant personnels cités ci-dessus, il faut que la Freebox Delta puisse vous écouter. Pour ce faire, elle dispose des quatre micros dont nous avons déjà parlé ainsi que d'un interrupteur permettant de les débrayer.

En effet, l'opérateur a prévu le cas où vous ne souhaiteriez pas utiliser cette fonctionnalité et où vous préféreriez donc couper les micros. Qu'il s'agisse de paranoïa, de simple méfiance ou que vous n'éprouviez simplement aucun besoin d'utiliser les assistants, vous pouvez donc, très facilement déconnecter ceux-ci.

Freebox Delta Player Interrupteur micro
Micros fermés (« dans l'espace personne ne vous entendra crier ») © Clubic.com

Fonction « Bruit suspect »
À noter toutefois que celles et ceux qui ont opté pour le Kit Sécurité (que nous n'avons pas nous même testé dans cette première mouture du test) devront laisser les micros ouverts afin de pouvoir profiter de la fonctionnalité de sécurité « Bruit suspect ». Cette dernière permet en effet de détecter si quelqu'un rentre chez vous, par le bruit qu'il fait (un bruit de fenêtre cassée par exemple), alors que vous n'y êtes pas.

Micro test, 1, 2...

Si vous décidez que les assistants puissent vous écouter, encore faut-il qu'ils puissent vous entendre. Nous avons réalisé nos tests en « conditions réelles », comprenez que nous ne nous sommes pas enfermés dans un studio pour les réaliser.

Freebox Delta Player Micros
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Dans tous les cas, comprenez que si vous souhaitez qu'une machine vous comprenne, il faut à minima qu'un humain puisse lui-même le faire. En soirée avec moult amis, l'assistant risque d'avoir du mal à vous entendre ; si le volume sonore autour de vous, ou émanant de la box est trop élevé, même punition. C'est le même problème avec toutes les enceintes intelligentes et leurs assistants personnels, Google Assistant et Alexa, que nous connaissons bien, en tête.

Ce que nous appelons « conditions réelles d'utilisation » dans notre cas, sont les suivantes (afin que chacun puisse juger) :
  • La grande pièce décrite dans le volet audio > cinéma
  • Un nourrisson réclamant son biberon haut et fort de façon intermittente
  • Des allées et venues dans la pièce
  • Toujours une activité « sonore » lancée sur la box (télévision ou radio à minima)

Alors que la télécommande Soft Touch de la nouvelle Freebox est munie d'un micro comme la Mini 4K ou d'autres box Android, celui-ci n'est pour l'instant pas utilisé. L'utilisateur ne pourra donc pour l'instant que compter sur les micros de la Delta.

Ne pas trop pousser le volume
Qu'on l'interpelle par « Alexa » ou « Ok, Freebox », la Delta fait preuve d'autant de réactivité. Nous avons fait différents tests en parlant à haute voix, sans parler fort, et en nous déplaçant dans la pièce ; globalement la box nous entend toujours mais nous comprend dans 80% des cas environ. Ce n'est pas là une nouveauté : comme sur les autres appareils dotés de telles capacités, bredouiller n'est pas toléré et il suffit qu'un son parasite soit entendu comme faisant partie de l'ordre pour que le message soit incompris.

Selon nos expériences, hurler ne sert à rien, c'est même la plupart du temps contre productif. Pour utiliser vos assistants dans de bonnes conditions nous recommandons de ne pas pousser le volume de la Freebox à plus de 40%... cela dépendant en partie de ce que celle-ci diffuse. Dans tous les cas de figure, la télécommande reste le meilleur moyen de vous faire obéir par la Delta.

Précisons, pour l'un comme pour l'autre des assistants, qu'il est nécessaire d'attendre une ou deux petites secondes après l'invocation de l'assistant pour donner son ordre. Jeter un coup d'œil à l'écran est même parfois salvateur.

Ok, Freebox

OK, Freebox est vraiment l'assistant que nous attendions au tournant. C'est en effet à lui que revient la charge de lancer les applications, les activités ou les commandes en lien avec la télévision.

Nous avons testé nombre de requêtes à l'assistant ; les voici, ainsi que les actions ou réponses de la Delta.

« OK, Freebox », les commandes de l'assistant :

Télévision :
OK, Freebox... arrête la télé : éteint l'écran de TV... nous voulions arrêter l'activité télévision
OK, Freebox... allume la télé : lance Freebox TV... mais ne rallume pas l'écran
OK, Freebox... regarder la TV : lance la radio (regarder ne semble pas une commande correcte)

OK, Freebox... lance TF1 : la Freebox ne fait rien
OK, Freebox... mets TF1 : lance la TV et met TF1

OK, Freebox... mets pause : met en pause
OK, Freebox... mets en version originale : change la langue pour Anglais
OK, Freebox... mets en Français : change la langue pour Français
OK, Freebox... mets les sous-titres : active les sous-titres
OK, Freebox... retire les sous-titres : rien, idem avec « supprime les sous-titres »

La Freebox Delta est capable de chercher un programme en cours, passé ou à venir ; ce qui est plus ou moins utiles suivant les cas :
OK, Freebox... cherche Motus : met France 2, trouve le programme dans le guide... mais c'est tout (puisque ce n'est pas l'heure de Motus)
OK, Freebox... cherche Un fauteuil pour deux : ici, la Delta trouve le programme, qui s'avère être en cours, c'est bien... mais il est à noter qu'une fois sur le guide des programmes, positionné sur le bon programme, il vous faudra quand même saisir la télécommande pour valider ce choix, cliquer sur Voir la TV puis Regarder maintenant. Dommage.

Général :
OK, Freebox... baisse le volume : baisse le volume
OK, Freebox... augmente le volume : augmente le volume

OK, Freebox... quelle est la météo ? : montre la météo avec météonews

Application :
OK, Freebox... lance Qobuz : la Freebox ne fait rien
OK, Freebox... lance Deezer : la Freebox écrit « lance 10h »
OK, Freebox... lance Netflix : lance Netflix
OK, Freebox... ouvre Netflix : lance Netflix
OK, Freebox... ferme Netflix : rien

Radio :
OK, Freebox... mets Ouï FM : met la radio... sur l'écran d'accueil de la radio
OK, Freebox... mets RTL : met la TV sur RTL9
OK, Freebox... mets la radio RTL : met la radio RTL

Que penser d'OK, Freebox

Il est difficile de donner un avis définitif sur les capacités d'OK, Freebox puisque l'assistant sera certainement encore amené à évoluer... du reste, il est tellement plus facile d'utiliser directement sa télécommande. Surtout quand on se rend compte que certaines commandes nécessitent d'être complétées par une validation nécessitant cette dernière.

Reste que oui, l'assistant maison Free fonctionne bien, répond à bon nombre de requêtes et souvent de façon pertinente... mais vous ne pourrez pas l'utiliser dans les applications malheureusement. Si vous arrivez à les lancer c'est déjà bien.

Nous aurions aimé pouvoir faire une recherche YouTube, n'y comptez pas. Lancer notre musique sur Qobuz ? Non plus. Mais s'il s'agit de Deezer et Spotify, alors Alexa arrive à la rescousse.

Alexa : des skills ou rien

Nous ne referons pas ici un test complet d'Alexa, cela n'aurait pas de sens... ni de fin ! En effet Alexa a un nombre de commandes et de réponses grandissant chaque jour ; vous pouvez consulter la liste complète des skills Alexa sur le site d'Amazon.

Skills Alexa Amazon

Concrètement, pour utiliser Alexa, il faudra l'avoir configuré lors de l'installation de la Delta (ou plus tard) puis lui ajouter les skills que vous pensez nécessaires.

À l'heure où nous écrivons ces lignes, il n'existe pas de skill pour pour YouTube ou Qobuz, comme nous le disions, mais pas non plus pour Netflix (ni évidemment Canal ou Arte).

Cela ne lui enlève aucune de ses qualités intrinsèques. Avec Alexa, vous pouvez commander votre maison connectée, vos enceintes multiroom ou encore demander une histoire pour vos enfants (si vous avez vraiment la flemme).

Nonobstant, pour nous, un des points faibles de l'assistant Alexa est que ses fonctionnalités se font aussi en fonction des accointances entre les entreprises. Si l'atmosphère entre Google et Amazon semble se détendre un peu, peut-être pourrez-vous bientôt écouter Google Play Music ou commander YouTube à la voix depuis votre Freebox. Pour l'heure, ce n'est pas gagné.

Deux assistants, tant mieux ? Ou tant pis ?

Enfin, on est en droit de se demander s'il est bien confortable d'avoir deux assistants vocaux sur un seul appareil. Tout comme nous avons du mal à croire que certains puissent à la fois utiliser Alexa et Google Assistant au sein d'un même foyer, demander à un utilisateur d'apprendre à quel assistant il peut commander ce qu'il souhaite est... un contresens. C'est la machine qui doit apprendre, pas le contraire. On aurait aimé, par exemple, que Ok, Freebox puisse commander à Alexa, de façon transparente pour l'utilisateur ; chose que l'on sait, dans la pratique, évidemment impossible.

Reste que, pour qui est habitué à Alexa, la Freebox Delta est une enceinte intelligente haut de gamme et qui fonctionne bien. Épaulé par l'assistant Ok, Freebox, l'utilisateur, s'il s'y retrouve, pourra en faire un peu plus... et pour le reste ? Il y a la télécommande.

Freebox Delta Player : les télécommandes

Freebox Delta Télécommandes
© Clubic.com

Deux télécommandes

Faisant partie des 70 000 « chanceux » à s'être fait livrer deux télécommandes avec leur Player Delta, nous avons pu les prendre en main et les tester toutes les deux. Sachez qu'à terme, seule la télécommande dite « Soft Touch » se trouvera dans le colis de la Delta.

Pourquoi deux télécommandes ? Et pourquoi pas. Officiellement il s'agit d'une proof of concept, d'un test donc, pour savoir si une télécommande tactile, et surtout contextuelle, à de l'avenir... ou pas.

Que ceux qui ne profiterons pas de cette dernière se rassurent, celle-ci est optionnelle... voir très optionnelle.

Télécommande tactile oui, mais pas habile

Freebox Delta Télécommande Tactile
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De prime abord, la télécommande tactile livrée avec notre Freebox Delta présente bien. Il s'agit d'une télécommande longiligne d'à peine plus de 20 cm fait d'un plastique noir brillant face écran et d'un plastique blanc du plus bel effet en dessous.

Freebox Delta Télécommande Tactile
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Comme nous l'évoquions dans notre article de présentation, la face tactile de la télécommande est constituée de deux écrans OLED : l'un rectangulaire (partie haute de la télécommande), l'autre carré en dessous du disque légèrement enfoncé.

La qualité d'affichage, certes suffisante pour la tâche qui incombe à une télécommande, n'est pas non plus impressionnante. Cependant on apprécie la luminosité du rétroéclairage qui permet de lire l'écran dans la plupart des configurations.

Freebox Delta Télécommande Tactile zoom écran
Zoom sur les deux écrans de la télécommande tactile © Clubic.com

La télécommande dispose également de quatre petits touches tactiles supplémentaires rétroéclairées, non contextuelles, permettant de régler le volume sonore, de rendre le player aphone ou de l'éteindre.

Insistons sur le fait que la télécommande est tout à fait lisse en dehors du disque central. Aucun repère tactile ne permet donc de repérer, sans la regarder, les boutons +/- par exemple.

La charge

Cette télécommande tactile aura besoin d'être rechargée afin de fonctionner. Ne disposant pas de pile mais d'une batterie, contrairement à la télécommande soft touch, vous devrez donc la disposer sur la Delta, à l'emplacement dédié à cet effet avant de pouvoir l"utiliser.

Afin d'être correctement positionnée sur l'enceinte-box TV à l'endroit du chargeur par induction (symbole NFC), les deux appareils sont munis de petits aimants invisibles.

Freebox Delta Télécommande Tactile charge
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Les plus avertis des freenautes auront pu suivre avec exaspération les problématiques de charge de la télécommande tactile. Tant et si bien qu'un certain nombre de tutos permettant de résoudre le problème en repositionnant les connecteurs à l'intérieur de la télécommande ont vu le jour sur YouTube.

Notez que ce choix de batterie est intéressant en théorie mais que si vous ne disposez que de cette télécommande et que vous l'avez oubliée sur votre canapé déchargée... vous devrez attendre un petit quart d'heure avant de pouvoir la prendre en main pour vos quelques manipulations.

Une fois chargée et mise à jour, étape indispensable, la télécommande tactile est prête à être utilisée.

Commandes contextuelles, la bonne idée ?

En la saisissant, l'écran s'allume et on voit apparaître la signalétique contextualisée à l'activité que vous êtes en train d'opérer.

Freebox Delta Télécommande Tactile
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Ci-dessus, par exemple, l'affichage tel que vous le verriez sur l'accueil de la Freebox Delta. Il permet d'accéder facilement à un certain nombre d'activités telles que Freebox TV, le Replay, le portail VOD, le gestionnaire de fichiers, Netflix, etc.

Et force est de constater que le principe est plutôt séduisant. Ci-dessous l'affichage en condition de Replay qui permettra d'avancer dans son programme...
Freebox Delta Télécommande Tactile
© Clubic.com


...et ci-dessous les commandes lors de l'activité Netflix, par exemple, qui permettent à la fois de naviguer dans le programme et dans l'interface en cas de besoin.
Freebox Delta Télécommande Tactile
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Le retour de force

S'il est une chose que fait bien la télécommande tactile de la Freebox - et qui a pas mal évolué au cours des mises à jour de celle-ci - c'est le retour de force.

Cette petite vibration qui permet de « sentir » quand vous appuyez sur un bouton atténue l'effet « rigide » de l'écran tactile et participe à améliorer l'expérience de navigation. Reste qu'il s'agit d'une fonctionnalité qui a une fâcheuse tendance à siphonner la batterie de la télécommande.

Une télécommande très oubliable

Même en mettant les petits problèmes fonctionnels de la télécommande de côté, celle-ci peine à convaincre. En effet, elle souffre du même principal défaut que les applications de télécommandes sur smartphones : il faut la regarder pour trouver la moindre commande, quand bien même celle-ci serait toujours présente (hors contexte) telle que la touche volume.

Avec une télécommande standard, en quelques dizaines de minutes d'usage, vous appréhenderez naturellement le positionnement des principaux boutons notamment grâce au relief de ceux-ci ; le cerveau est bien fait ! Dans ce cadre, la télécommande tactile de la Freebox Delta cumule les désavantages : elle est lisse et les commandes changent en fonction de votre activité... Or, ce que l'on veut d'une télécommande et de l'interface qu'elle dirige, c'est bien le contraire : agir sans avoir à y penser sur une interface adaptée pour n'avoir qu'à « réfléchir » à ce que l'on regarde, pas à ses mains.

Ajoutez à cela le fait que vous deviez la reposer à sa place, sur votre si jolie box, afin qu'elle soit un peu chargée quand vous souhaitez l'utiliser... et soyez sûr que cette télécommande finira vite dans un tiroir, à l'abri de la poussière et de toute utilisation.

Télécommande « soft touch »: la simplicité a du bon

Il y a certes moins à écrire sur la télécommande soft touch de cette Freebox Delta que les utilisateurs retrouveront d'ailleurs également dans le paquet de leur Freebox One.

Freebox Delta Télécommande SoftTouch
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Enfermé dans une coque blanche en plastique qui semble solide, le revêtement souple de la télécommande Free est plutôt agréable au toucher. La signalétique est simple et sans couleur ; exit les historiques boutons rouge, jaune, bleu, vert. En outre, a contrario de sa sœurette testée ci-dessus, la soft touch est tout en relief : des creux et des bosses, elle en a.

À noter la présence d'un micro en haut de la télécommande qui, pour l'heure, n'a pas encore été activé mais qui pourrait éventuellement permettre d'utiliser OK, Freebox ou Alexa dans un futur proche ?

Enfin, comme nous le disions plus haut, ce sont ici deux piles AA qui alimentent la télécommande.
Freebox Delta Télécommande SoftTouch
© Clubic.com


En termes d'usage, la seule nouveauté ici, par rapport à la Freebox Révolution ou à la Mini 4K est la présence d'un bouton Netflix dédié qui permettra d'accéder à cette activité quoi que vous fassiez.

Seul bémol lors de nos expérimentations : nous avons parfois eu du mal à discerner quels boutons des flèches directionnelles gauche/droite ou des boutons avance/recul il fallait utiliser et dans quel cadre. En effet, avancer dans un programme en replay se fera grâce aux flèches, avancer sur Netflix grâce aux boutons de transport... une uniformisation (logicielle) serait bienvenue.

Et une, et deux, et une de trop !

À l'usage, notre conclusion concernant les télécommandes est sans appel : la télécommande tactile n'a vraiment pas grand intérêt. L'interaction entre l'utilisateur et son écran de TV doit être des plus directs, et non passer par un écran intermédiaire qu'il faut regarder pour être sûr d'appuyer au bon endroit parce que tactile et contextuel nous semble être une complication bien malvenue.

Quant à la télécommande soft touch, c'est celle que nous vous conseillerons d'utiliser : simple, fonctionnelle et plutôt agréable, elle fait le taff !

Reste enfin que pour certaines activités, YouTube en haut de la liste, un clavier n'aurait pas été de trop... Dépourvue de commande vocale, faire ses recherches à base de haut/bas/gauche/droite et valider à chaque lettre est loin d'être l'expérience à laquelle on s'attend sur un produit haut de gamme.
Freebox Delta Player et Server
© Clubic.com

Freebox Delta : à quels prix ?

L'annonce des tarifs initiaux du pack global Freebox Delta ayant fait quelques vagues, l'opérateur a décidé de segmenter son offre afin de proposer la Delta Server seule, le duo et des options afin de rendre le prix plus « doux ».

Freebox Delta S : le serveur et pis c'est tout

Freebox Delta Server
© Clubic.com

C'est l'offre la plus basique proposée par Free sur la gamme Delta, pour les clients ne souhaitant qu'« un simple » accès internet mais avec le matériel le plus performant mis au point par l'opérateur.

Le boitier permet d'atteindre des débits théoriques de 10 Gigabits en connexion fibre. Il intègre aussi un serveur NAS disposant de quatre emplacements pour disque dur, avec un stockage maximal de 20 To supporté.

Les abonnés ADSL ne sont pas en reste et peuvent augmenter leur débit au quotidien. Le serveur permet en effet d'intégrer un module 4G. Ce dernier, destiné à se connecter au réseau mobile de l'opérateur et agrégé à la ligne ADSL, permet d'améliorer la vitesse de connexion.

Le boitier Server agit également en tant que hub domotique ; Free a noué des partenariats avec Somfy et Philips Hue pour réunir vos objets connectés en un seul appareil et les gérer avec l'application mobile Freebox Android (et bientôt iOS).

L'offre Freebox Delta S est proposée à 39,99 €/mois, sans engagement de durée.

Freebox Delta : barre de son Devialet et une avalanche de services

Freebox Delta Player et Server
© Clubic.com

Les utilisateurs souhaitant profiter de la télévision via l'offre Delta devront souscrire à l'offre intégrant la Freebox Delta par Devialet.

L'offre permet de recevoir toutes les chaînes de télévision du bouquet Free et intègre par défaut le bouquet TV by Canal (qui est optionnel).

Au sein de cette offre est également intégré l'abonnement Netflix Essentiel (normalement à 7,99 €) ; le service de streaming HD ou premium pouvant être souscrit en payant les quelques euros de différence.

Proposé au prix de 49,99€/mois, ce dernier comprend également un accès illimité à LeKiosk, plateforme d'accès dématérialisée aux journaux et magazines.

À ce tarif il faudra ajouter l'achat du Player Devialet à hauteur de 480€, payable comptant ou 10 €/mois durant... 4 ans. En effet, le Delta Player ne peut-être qu'acquis auprès du fournisseur d'accès, pas loué. Si vous choisissez de le payer en 48 fois, comptez donc un total de 59,99 € par mois.

En options : stockage et pack sécurité

Freebox Pack Sécurité
© Free.fr

A ces deux offres, les utilisateurs pourront ajouter les options suivantes :

Stockage :
Un ou plusieurs disques dur d'1 To à brancher dans la Freebox Delta Server, à 40 € le disque. Notez qu'afin de pouvoir enregistrer les programmes sur votre Delta Player, il est nécessaire de disposer de stockage sur le Server.

Ceux-ci peuvent tout à fait être achetés chez un revendeur, et branchés en interne comme en externe (via USB 3.0 notamment).

Pack Sécurité :
Enfin, le pack sécurité comprend quant à lui un détecteur d'ouverture, une caméra de sécurité et un détecteur de mouvements. Reliés à la Delta, ils assurent la surveillance de la maison lors de votre absence. Le Player est également une centrale d'alarme, équipée d'une sirène de plus de 100 dB pour faire fuir les cambrioleurs ayant tenté de rentrer chez vous par effraction. Le pack Sécurité est disponible au prix de 59€. Chacun des éléments peut-être acquis unitairement sur le site de l'opérateur.
Freebox Delta
© Clubic.com

Dépassionner le débat

Nous le disions en introduction de ce test, la barre (portée par les nombreux fans de la marque) était haute pour le fournisseur d'accès. Et Xavier Niel, quand il a lâché son « Si la prochaine box ne marche pas, c'est de ma faute » avait certainement bien ce fait en tête. Ce n'est d'ailleurs pas une coïncidence s'il s'en est exprimé dans un média spécialisé ; celui-ci avait en effet bien senti que les Freenautes de la première heure pourraient être refroidis par le player de la nouvelle Freebox.

En un mot comme en cent, non, le player du duo Delta ne s'adresse pas aux « geeks » - pardonnez l'usage de ce terme réducteur et/ou galvaudé - ou tout du moins aux exigeants ; comprenez « ceux qui sont déjà bien équipés » en audio Home-cinéma ou Hi-Fi, Smart TV et/ou box Android par exemple. Ces derniers comme le rédacteur de ce test, ont vu lors de l'annonce de cette Freebox Delta beaucoup de logos, et trop de Bruno Mars (non, vraiment).

A-t-on en effet déjà vu autant de logos, et donc de partenariats, pour un boitier multimédia d'opérateur ? Non. Citons Devialet, Netflix, Amazon Alexa, Spotify Connect, Somfy, Philips Hue, etc.

Or, à l'utilisation, au moment d'écrire ces lignes, ces jolis logos ne justifient pas tous les usages.

Ceci n'est pas une box.

En vérité la Freebox Delta Player n'est pas un boitier comme les autres. Considérez le comme un hub multimédia bourré de qualités... mais pas exempt de défauts.

Centré sur la télévision, ce fork d'Android TV aura d'abord intrinsèquement les limitations que les partenariats du FAI voudrons bien décider. C'est chouette d'avoir Netflix... mais, malgré Alexa, vous vous passerez de Prime Vidéo sur ce boitier. Ne comptez pas non plus pouvoir un jour installer Kodi pour apprécier vos contenus locaux (musique, photo ou vidéo) en bibliothèque ; pas sûr que la marque au « Tou Doum » apprécie, imaginez que vous vous mettiez à regarder des séries de concurrents (illégalement va s'en dire)... Plex ? Idem.

C'est un peu la même chose concernant ce partenariat avec Devialet ; le Delta Player dispose d'entrées audio (via SPDIF et eARC pour rappel), pas de sortie. De fait, en adoptant ce boitier, vous remisez votre ampli et vos enceintes au grenier (enfin, si vous en avez un).

La Delta Player demande donc des concessions... Mais pas contre rien, soyons clairs. Esthétiquement réussie et très bien finie, celle-ci propose un nombre de fonctionnalités ou d'« activités » satisfaisant pour la plupart des utilisateurs : TV mise à jour à la Molotov, Netflix, Youtube, Twitch, radio, Spotify Connect, Deezer, Qobuz... sans oublier les TV by Canal, LeKiosk et autre YouBoox, dont nous laissons à chacun l'appréciation d'en disposer par défaut. Comme on dit : n'en jetez plus.

Freebox Delta Logo

Dois-je investir dans un Delta Player ?

Nous avons déjà répondu partiellement à cette question. En effet, à 480 €, le Freebox Delta Player par Devialet ne se veut pas une pièce en plus à votre équipement Home-cinéma, il est votre équipement Home-cinéma et c'est en tant que tel qu'il faut le considérer.

Si vous avez déjà un système sonore adéquat... la Freebox Révolution (pour du Full HD) ou la Mini 4K (pour de la... 4K) pourrait bien faire l'affaire. Et si vous ne souhaitez pas attendre que Free se décide enfin à ajouter Netflix comme promis sur ces matériels, peut-être qu'une Xiaomi Mi Box S ou qu'une NVIDIA Shield TV pourrait faire un complément adéquat. Sur la deuxième vous auriez même l'opportunité de jouer.

Mais si vous n'avez rien qu'une télévision et que vous voulez faire un bon en avant, en termes de fonctionnalités ET de qualité audio, les 480 € ne sont pas un mauvais investissement. Reste que l'abonnement lié à cette box, justifié par une palanquée de services et un débit haut de gamme fait preuve de prix... haut de gamme.

Il faudra donc bien réfléchir et se documenter avant de choisir, car une fois la Delta Player livrée, elle est à vous.

Freebox Delta
© Clubic.com
Ludovic Loth
Par Ludovic Loth
Spécialiste logiciels et apps

Chef de la rubrique services, logiciels et applications, je compile les idées pour en faire articles et actus. J'ai rejoint Clubic.com fin 2011 après avoir fait mes armes dans l'administration système et réseau. Entre passion et boulot le pont fut aussi simple que ça ! Ma mission ? Découvrir et mettre toujours plus d'outils dans les mains de nos lecteurs : des logiciels, des avis objectifs et argumentés cela fait toute la différence Clubic.com. Passionné de musique et d'instruments, amateur de SF, de photos et de jeux vidéos et de sociétés (et de tout ce qui peut mixer tout cela ensemble) !

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Commentaires (10)
Momozemion

“Oui, la Freebox V6 a réellement marqué un tournant sur le marché des boîtiers Internet dans l’hexagone (et pas uniquement d’ailleurs).”

Ces horreurs que sont les boxes étant une spécificité 100% française… ah, Clubic ! Raconter toujours n’importe quoi tant qu’on peut tartiner de pubs, leur fond de commerce

_Ludo

Tiens salut Momozemion, ravi de ton retour et merci pour le commentaire :wink:

fawaz

ça fait longtemps que j’avais pas entendu un commentaire aussi con.

Freehelper

Les gars le lecteur NFC permettant d’appairer les éléments du pack sécurité se trouve sur le server et non le player.sur la droite du player c’est la charge par induction permettant de charger la télécommande tactile et certains smartphones Android compatibles avec la charge par induction .

Dotchoucou

J’aurais aimé connaitre l’équipement utilisé pour les tests cinéma et comment sont faits les branchement si quelque chose en plus de la TV (TV ?, lecteur Bluray ?, Stream via une plateforme ? type de film ? etc … )

_Ludo

OK, merci je corrigerais ce point.

Freehelper

Super :slight_smile:

nrik_1584

Boarf rien d’inhabituel de sa part dès qu’une actu parle d’une quelconque box Internet. Quand bien même il n’est pas concerné puisque vivant en Angleterre… Mais bon.

sunn63

merci pour ce test complet. Je suis propriétaire du Player depuis un mois, j’en suis satisfait, mais je me permets d’insister sur un point, c’est le gabarit de la chose.
Même en étant prévenu, c’est surprenant quand on déballe l’engin, il est vraiment imposant (j’ai dû changer mon meuble TV, il ne rentrait ni dedans ni dessus). Pour ceux qui veulent garder une esthétique harmonieuse dans leur salon, tout en profitant des caractéristiques sonores du player, il vaut mieux l’avoir déjà vu pour se faire une idée avant de faire le pas

kisama56

Pourquoi vous ne parlez pas de la Freebox One dans votre conclusion ?

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