Test du ScreenPlay DX : un boitier HD signé Iomega

Paul-Emile Graff
Publié le 04 août 2011 à 15h09

Test du ScreenPlay DX

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Iomega s'est fait connaître dans les années 90 en commercialisant des lecteurs et disquettes Zip dites de « haute capacité » (100 Mo). Désormais, la marque reste spécialisée dans le stockage, mais diversifie ses activités. Elle propose une gamme élargie qui va des disques durs externes aux NAS en passant par les boitiers multimédias HD. C'est précisément cette dernière gamme de produits à laquelle nous nous intéressons. Le ScreenPlay DX parvient-il à tenir la dragée haute aux meilleurs lecteurs HD du marché ? C'est ce que nous verrons à l'issue de ce test.

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Iomega ScreenPlay DX
Caractéristiques techniques
Puce de décompression vidéo HDSigma design smp 8655bu-cbe3
Formats vidéo supportésMPEG-1 (jusqu'à 1080p), MPEG-2 (jusqu'à HD), MP@HL 1080p, MPEG-4 (partie 10 jusqu'à 1080p), XviD, H.264, WMV, VC-1 (SMPTE 421M), MVB jusqu'à SD, MKV
Formats audio supportésMP3 / MP2 / WMA / AAC / FLAC / WAV / OGG Vorbis / PCM / LPCM / MS-ADPCM / LC-AAC / HE-AAC / COOK / RA-Lossless
Sorties audio supportéesHDMI, RCA audio, S/PDIF optique
sorties vidéo proposéesHDMI, Vidéo composante : Y, Pb, Pr / Vidéo RCA
Dimensions (en mm)20,3 cm x 15,7 cm x 4,7 cm
Poids1,2 kg
E/S filaires1 HDMI, 1 RJ45, 2 USB , 1 USB hôte, 1 sortie audio numérique, 1 sortie vidéo coaxiale, 1 sortie vidéo composante,1 entrée alimentation
Support des cartes de stockage : NON
Réseau sans fil :Dongle Wi-Fi fourni
Stockage : Disque dur interne 1 ou 2 To


Présentation du ScreenPlay DX [/anchor]

Le ScreenPlay DX est accompagné de câbles HDMI, USB, RCA, d'un stick Wi-Fi USB, d'une télécommande et d'un adaptateur secteur. Le boitier est très bien fini, mais la surface glossy a tendance à accumuler rapidement les traces de doigts. Seule la télécommande « plastique » dénote par rapport à l'ensemble.

Sur la face avant, les deux ports USB permettent de brancher une clé USB ou un disque dur externe sans avoir à retourner l'appareil. À l'arrière, la connectique est plutôt fournie. Iomega propose des prises composante (YUV), HDMI, USB (type A et B femelles), RJ 45 ainsi qu'une sortie optique.

Sous le lecteur, on trouve une seconde ouïe d'aération. L'extraction d'air est assurée par un petit ventilateur dont le bruit ne vous gênera pas dès lors que votre téléviseur / votre ampli sera en fonctionnement.

ScreenPlay DX accompagné de l'ensemble de ses accessoires (hors télécommande). Notez qu'un stick Wi-Fi USB est fourni dans le pack.
Boitier HD d'Iomgea : une surface glossy qui apprécie les traces de doigts, mais dans l'ensemble, la finition est excellente. Seule la télécommande "plastique" dénote par rapport à l'ensemble.
Les deux ports USB en façade sont très pratiques. Ils permettent d'insérer une clé USB sans avoir à retourner l'appareil.
À l'arrière, la connectique est plutôt fournie. Iomega propose des prises composante (YUV), HDMI, USB (type A et B femelles), RJ 45 ainsi qu'une sortie optique.
Sous le lecteur, on trouve une seconde ouïe d'aération. L'extraction d'air est assurée par un petit ventilateur. Heureusement, ce dernier sait se faire oublier dès lors qu'il est étouffé par le son du téléviseur
Clé USB Wi-Fi fournie dans le pack
Adapatateur secteur
Grille d'aération sur la droite de l'appareil. Pas de ventilateur ici.


Menus et ergonomie[/anchor]



Le ScreenPlay DX propose des menus soignés et pratiques d'utilisation. Ceci étant dit, dans le cas d'un boitier HD, l'ergonomie est intimement liée à la télécommande qui constitue le seul et unique moyen de piloter l'appareil. Selon les activités, cette dernière s'avère plus ou moins pratique. Tout d'abord, dans la majorité des cas, cette étrange télécommande doit être tenue à deux mains !

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La prise en mains du boitier est instantanée


Vient ensuite le problème de la touche directionnelle, qui est implantée en sens inverse par rapport au sens conventionnel des manettes de jeu. Un choix d'autant plus étrange lorsqu'on constate que c'est bien le pad de gauche qui doit être utilisé pour diriger la souris avec le navigateur Web intégré...

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Télécommande du ScreenPlay DX : carton rouge


Concernant la navigation au sein d'un fichier vidéo cette fois, en dehors des classiques avances et retours rapides (x4, x8, x16, x32), on regrette qu'Iomega ait fait l'impasse sur la possibilité d'effectuer des sauts instantanés par pourcentage de durée de la vidéo (touche 6 pour 60%, etc.). Cette fonction peut tout de même être appelée de façon détournée en ouvrant le menu de chapitrage virtuel, mais la manipulation est plus complexe, et le chapitrage automatique n'est pas disponible avec toutes les vidéos.

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Fonction d'avance rapide, chapitres virtuels dans certains cas (MKV), mais pas de sauts instantanés

La lecture vidéo[/anchor]

Compatibilité : oui, mais...

Iomega indique que le boitier ScreenPlay DX est compatible avec les formats MPEG-1 (jusqu'à 1080p), MPEG-2 (jusqu'à HD), MP@HL 1080p, MPEG-4 (partie 10 jusqu'à 1080p), XviD, H.264, WMV, VC-1 (SMPTE 421M), MVB jusqu'à SD. Cette fois encore, les caractéristiques donnent une première indication qui ne saurait se substituer à un test concret.

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La qualité de lecture est excellente


Après avoir tenté de lire notre quinzaine de vidéos de tests, nous avons pu constater que le boitier était très à son aise avec les fichiers les plus couramment utilisés (Divx, Xvid, MKV, sous-titres compris). En revanche, les choses se gâtent dès que l'on tente d'ouvrir des fichiers plus exotiques. Tout d'abord, si les rips de DVD ne posent pas de soucis (les menus sont parfaitement fonctionnels), on ne pourra pas en dire autant des images de disques Blu-Ray.

On observe ici plusieurs cas de figure. Parfois, les vidéos bloquent sur un avertissement FBI. Dans le meilleur des cas, on observe la structure du Blu-Ray (les menus ne sont jamais supportés), mais quel que soit le fichier lancé, le boitier lit toujours le même tronçon de vidéo. Au final, la lecture de nos deux vidéos de test se solde par un échec.

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Les rips de DVD sont parfaitement supportés


Pour apporter des précisions aux utilisateurs de téléviseurs 3D, nous avons également tenté d'ouvrir des fichiers stéréoscopiques en « side by side », ou en « top to bottom ». Dans le premier cas, le boitier ne semble pas rencontrer de difficultés particulières, ce qui s'avère appréciable dans la mesure ou ce format reste le plus utilisé. À l'inverse, le ScreenPlay DX n'a pas été en mesure d'ouvrir notre fichier « top to bottom » de test (fichier WMV).

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Fichiers vidéo stéréoscopique 3D side by side sur Iomega ScreenPlay


Streaming et partage sur le réseau local

Le boitier d'Iomega propose deux interfaces réseau. Tout d'abord, sur le boitier lui-même, on trouve une prise réseau RJ45. Vient ensuite le dongle USB Wi-Fi fourni dans le pack (ce dernier doit être branché à l'arrière, condamnant l'unique prise USB présente à cet endroit).Le ScreenPlay DX propose deux méthodes d'accès aux vidéos distantes présentes sur le réseau local. Tout d'abord, le ScreenPlay DX s'appuie sur le protocole DLNA qui permet de lire les contenus audio, photo ou vidéo provenant d'autres machines compatibles (ordinateurs, téléphones mobiles, appareil photo).

Alors que d'ordinaire, la compatibilité DLNA est très limitée, le ScreenPlay est parvenu à ouvrir des fichiers Divx ou HD sans broncher. Il est possible de basculer sur le protocole Samba pour accéder aux fichiers partagés sous Windows (ou sous Linux et Mac OS lorsque le partage Samba est activé). Si dans la majorité des cas, tout se passe pour le mieux, nous avons tout de même rencontré des problèmes d'accès avec une machine Windows 7. Lorsqu'on tente d'y accéder, le boitier renvoie un message d'erreur (serveur occupé) alors que l'ouverture des ressources depuis une autre machine Windows ne pose aucun problème.

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Même lorsque tout est configuré correctement, il arrive que l'on soit bloqué par un message d'erreur de ce type.


Parlons cette fois des possibilités d'accès aux ressources du boitier depuis un ordinateur du réseau local. Iomega n'a pas négligé ce point et offre le choix des armes : le ScreenPlay DX est équipé de serveurs DLNA et Samba qui permettent de partager le contenu du disque d'un terra sans la moindre difficulté. Du tout bon.

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Exemple d'accès aux ressources du boitier via Samba ou DLNA


Youtube[/anchor]

Le site de partage vidéo incontournable de Google est accessible depuis le ScreenPlay DX. L'interface est spécialement étudiée pour l'affichage sur TV, et donne accès aux principales fonctions disponibles sur YouTube. On peut connecter son compte, observer les vidéos les plus populaires, ou effectuer des recherches en soumettant une chaine de caractères.

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Module YouTube intégré


Le lecteur audio (+streaming)[/anchor]

Concernant la prise en charge des fichiers audio, Iomega indique que le boitier est compatible avec les fichiers MP3, AC3 (Codage Dolby Digital, WAV, WMA, OGG Vorbis, DTS, AAC (non DRM) et FLAC. Côté prise en mains, l'interface se laisse dompter sans la moindre difficulté. En plus de la traditionnelle navigation par fichiers et dossier (arborescence), le ScreenPlay DX permet d'effectuer des tris par artistes, albums ou genre. Le menu donne également accès aux musiques récentes, ce qui évite de rechercher constamment ses titres favoris.

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Lecteur audio sympathique, mais Iomega à fait l'impasse sur les radios Web.


Les listes de lecture .pls sont également prises en charge... à condition qu'elles ne pointent pas vers une source en streaming. En effet, les radios Web ne sont pas supportées, ce qui est bien dommage lorsqu'on sait que la plate-forme Shoutcast (pour ne citer qu'elle) permet d'accéder à des centaines de radios couvrant la quasi-totalité des styles existants (jazz, métal, pop, classique, flamenco, alternatif, etc.). De nombreux boitiers concurrents proposent une telle fonctionnalité.



La visionneuse photo[/anchor]

La visionneuse photo du ScreenPlay DX est compatible avec les fichiers JPEG, BMP et GIF. Là encore, Iomega propose une interface simple d'accès qui se maitrise en un tournemain. On peut naviguer par dossier, afficher toutes les photos, les photos les plus récentes, ou les classer par date. Le ScreenPlay DX permet également de créer des albums depuis le boitier lui-même, mais pour éviter de se battre avec la télécommande, on préfèrera organiser soi-même ses dossiers en connectant le disque dur au port USB d'un ordinateur (PC ou Linux uniquement si disque formaté en NTFS).

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Interface de la visionneuse photo

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Photo plein écran et options photo (rotations, zooms, etc.)


Le ScreenPlay DX propose 8 effets de transition. Dans le lot, on apprécie surtout les fondus enchainés et les mosaïques qui offrent un rendu agréable. À noter également qu'au besoin, un mode aléatoire permet de mixer les transitions.

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Les effets de transition


En plus des photos stockées en local (disque dur intégré ou disques USB), ou sur le réseau, il est possible d'accéder à Flickr, le célèbre service de partage de photo appartenant à Yahoo. Le menu propose d'afficher les dernières photos postées, ou d'effectuer une recherche par chaine de caractères. Étrangement, par défaut, les photos sont affichées sous forme de minuscules vignettes. Il faut systématiquement jouer du zoom pour les afficher en plein écran...

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Flickr sur ScreenPlay : par défaut, les images apparaissent sous forme de vignettes minuscules

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Images Flickr après un zoom


Les fonctions annexes : un navigateur Web ![/anchor]

Même si le ScreenPlay DX semble vouloir se limiter au strict minimum, les développeurs ont tout de même doté leur poulain d'un petit navigateur Web !

Disponible en version bêta à l'heure où nous écrivons ces lignes, le programme semble être trop limité par la plate-forme pour être réellement praticable. Les chargements de page trainent sur la longueur, les défilements verticaux se traduisent par une lenteur excessive parsemée de saccades, le respect des standards est approximatif....

En l'absence d'un processeur suffisamment puissant pour cette activité (Atom par exemple), et d'une quantité de mémoire adéquate, il ne faudra pas trop s'attendre à des miracles. Pour l'heure, la fonctionnalité n'est pas capable de dépasser le stade de gadget qui pourra dépanner de temps en temps.

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Le navigateur Web : des performances catastrophiques


À côté de cela, on aurait apprécié de disposer d'un petit module de prévisions météo, ou d'un lecteur de flux RSS (pourtant présents chez de nombreux concurrents). Rien de tout cela n'a été prévu.

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Certaines vidéos H264 passent, mais le Flash d'Adobe n'est pas supporté


Conclusion[/anchor]

Le ScreenPlay DX vise principalement le grand public. L'appareil se veut être simple d'accès, mais en contrepartie, il fait l'impasse sur les nombreux petits à côté dont les amateurs de high-tech sont friands. Oubliez les clients de téléchargement (Newsgroup, Bittorrent, au hasard), le serveur FTP, les
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radios Web (Shoutcast) ainsi que la lecture de rips de Blu-ray. On peut également revenir un instant sur la facilité d'utilisation en rappelant que l'interface dont la prise en mains est excellente est handicapée par la télécommande dont l'ergonomie ne convainc pas (c'est un euphémisme). Les touches sont dures, on est obligé de la tenir à deux mains et pour couronner le tout, il faudra se faire au clavier QWERTY...

Malgré cela, ce boitier saura tout de même satisfaire les personnes qui sont à la recherche d'un lecteur multimédia accessible qui ne s'encombre pas de fioritures. Les principaux formats de fichiers vidéo (MP4, DIVX, MKV) passent sans aucune difficulté, les sous-titres sont bien pris en charge, le réseau filaire ou Wi-Fi est de la partie et la finition est excellente, même si l'on regrette la présence d'un ventilateur (qui sait tout de même se faire oublier avec le son du téléviseur).

ScreenPlay DX

5

Les plus

  • Qualité de lecture (Divx, MKV)
  • Facilité d'accès, interface bien finie
  • Boitier bien fini et matériaux de qualité

Les moins

  • Pas de sauts instantanés
  • télécommande peu pratique
  • Incompatible BD Rip et top to bottom
  • Pas de radios Web / Problèmes de partage ?

0

Lecture A./ V.8

Solidité/finition8

Ergonomie7

Capacités réseau6




Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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