© Sora Shimazaki/Pexels
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Alors que les autorités françaises tentent actuellement de lutter contre les excès des influenceurs, la promotion de l'alcool sur Instagram est tout particulièrement visée.

C'est loin d'être la seule infraction d'influenceurs aux règles de la publicité en France. Mais dans l'hexagone, depuis la loi Evin, on ne plaisante pas avec la promotion de l'alcool. Et si les créateurs de contenu ne semblent pas tous avoir compris, Instagram a été toutefois rappelé à l'ordre à la suite d'une plainte déposée par l'association Addictions France.

La promotion de l'alcool n'est pas interdite, mais très encadrée

Comme son nom l'indique, l'association Addictions France a pour mission la prévention, la réduction des risques, et le soin à apporter aux personnes souffrant d'une addiction. Depuis 18 mois, une large partie de son action est tournée vers les influenceurs faisant la promotion de boissons alcoolisées. L'association a initialement eu une approche d'information, au cours de laquelle elle se contentait de contacter les influenceurs qui faisaient de tels partenariats pour les sensibiliser sur l'illégalité de telles pratiques en France, depuis la célèbre loi Evin de 1991.

Dans un communiqué, ses porte-paroles expliquent que « Si certains influenceurs sont sensibles à la démarche, d’autres ne répondent pas ou refusent simplement de reconnaitre l’illégalité de leurs publications ». Dans ce dernier cas de figure, à bout de patience, l'association a pris des mesures plus radicales.

37 publications ciblées

À l'issue d'une bataille juridique, un jugement a donné raison à Addictions France : au moins 37 publications, d'une vingtaine d'influenceurs représentant un total de plus de 5 millions d'abonnés, ont été supprimées ce mardi.

Mais ni Addictions France ni les autorités n'ont forcé les influenceurs à le faire (ça va peut-être venir) : c'est directement Meta qui a été contraint de le faire. À contrecœur, la maison-mère d'Instagram a simplement annoncé avoir respecté une décision de justice qui n'était pas définitive, et pouvait faire l'objet d'un appel. On a vu plus motivé.

C'est en tout cas un signe que le gouvernement et la justice française joignent les actes à la parole, et se penchent enfin sérieusement sur les abus des influenceurs, mais aussi sur le laxisme des plateformes de contenu qui les hébergent.