© Alexandros Michailidis / Shutterstock
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L'étau semble se resserrer sur les influenceurs avec la répression des fraudes qui est passée à l'action.

Va-t-on vers une moralisation du secteur des influenceurs ? C'est en tout cas la volonté de la DGCCRF, dont une enquête vient de révéler que près de 60 % d'entre eux ne respecteraient pas la réglementation. Des actions vont être engagées pour mettre fin à cette situation.

6 influenceurs sur 10 ne respectent pas les règles

Bruno Le Maire l'avait annoncé : après de nombreux abus et des scandales à n'en plus finir, le monde des influenceurs doit être régulé. Et pour entamer le chantier, le gouvernement va pouvoir s'appuyer sur une enquête de la DGCCRF sur le marketing d'influence, dont les premiers constats viennent d'être publiés.

La répression des fraudes a ciblé une soixantaine d'influenceurs depuis 2021 pour leur « promotion de produits et services tels que les compléments alimentaires, les programmes "minceur", les cosmétiques, ou encore les services de trading ou de paris en ligne ». Résultat, 60 % d'entre eux iraient à l'encontre de la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs.

La majorité des contrevenants ne respectaient ainsi pas la transparence sur le caractère commercial de leurs opérations. Il est aussi reproché à certains d'entre eux d'avoir trompé les consommateurs sur la qualité de leurs produits, promu les paris sans respecter les règles, détourné l'argent du compte de formation professionnelle ou poussé leur audience vers des injections esthétiques dangereuses. Le tableau est sombre.

Des sanctions vont être prises

La répression des fraudes explique avoir engagé des procédures afin de sanctionner les contrevenants et de les rappeler à l'ordre. Au-delà de ces avertissements, les cas les plus graves détectés feront l'objet d'un procès verbal destiné au procureur de la République. Celui-ci pourra alors lancer des poursuites judiciaires.

L'administration rappelle par ailleurs que les influenceurs doivent respecter les obligations comme celle d'indiquer s'il s'agit d'une publicité commerciale ou non. Elle explique qu'elle restera en alerte sur le sujet pour notamment protéger les plus jeunes, et qu'elle entend intensifier ses contrôles dans les mois à venir.

Il devrait en effet y avoir du travail pour la DGCCRF. Les scandales ne se sont pas arrêtés après les premières prises de parole du ministre de l'Économie, comme le montre une nouvelle plainte géante qui vient d'être lancée contre des influenceurs NFT.

Source : DGCCRF