Près d'un milliard de dollars. C'est le montant maximum que le gouvernement japonais se dit prêt à investir dans la recherche sur l'homme augmenté et les technologies cyborgs, a rapporté fin juillet le quotidien économique Nikkei. L'objectif ? Concevoir des technologies réalistes, capables d'épauler un corps vieillissant ou de pallier la pollution industrielle.
L'initiative est singulière, mais peut-être pas si folle. Le gouvernement nippon invitera sous peu des chercheurs et universitaires à étudier des propositions de technologies dédiées à l'augmentation humaine dans 25 domaines d'expertise. Une source gouvernementale évoquée par ZDNet indique qu'un budget de 100 milliards de Yens (soit 921 millions de dollars) aurait d'ores et déjà été réservé au financement de ces futurs projets sur les cinq prochaines années. En tout, ce financement s'étendrait sur une durée totale de 10 ans.
Coupler l'homme à l'ingénierie : une solution à certains problèmes actuels du Japon ?
En dépit de quelques propositions cyborgs farfelues, explique le média américain, certaines des technologies prochainement à l'étude pourraient contribuer à solutionner une part des problèmes actuels du Japon, comme le vieillissement de la population, le nettoyage des océans ou la pollution industrielle. Quitte à laisser transparaître un certain cynisme de la part des autorités nippones.L'un des défis premiers auquel le Japon devra faire face concerne la natalité : les Japonais tendent à avoir moins d'enfants que par le passé, au point de faire reculer le taux d'accroissement naturel de 0,27 %. Une problématique qui inquiète notamment l'industrie. Le vieillissement de la population induit par cette natalité en baisse fait planer le spectre d'un manque important de main d'œuvre au cours des prochaines années. Augmenter des employés prenant de l'âge et leur permettre de travailler plus longtemps constituerait ainsi une solution à court terme, notamment pour empêcher l'industrie japonaise de trop perdre en cadence, note ZDNet.
Des projets qui devront aboutir entre 2025 et 2060 pour être pris en compte
De manière plus large, le Japon chercherait aussi à encourager le développement d'une « technologie cyborg qui pourrait remplacer les fonctions du corps humain par la robotique ou les organismes vivants d'ici 2050 », indique pour sa part Nikkei. Le principe de l'hibernation artificielle compterait en outre parmi les projets loufoques mais néanmoins pris au sérieux par le gouvernement japonais. Il consisterait à maintenir un organisme humain en stase pour améliorer sa longévité.Plus réalistes peut-être, les technologies d'automatisation pour l'agriculture, la gestion des forêts, la construction de bâtiments, la pêche ou encore le recyclage de déchets industriels seront étudiées avec attention.
Le Japon serait prêt à mettre en place les premières subventions dès l'année prochaine, pour des projets qui, eux, devront aboutir entre 2025 et 2060.
Source : ZDNet