La ministre précise : « Internet est un accélérateur de croissance critique que nous devons soutenir. Nos prévisions tablent sur le fait qu'en France, le numérique fournira dans un avenir proche, 5 % de notre croissance. Il est donc important de mettre en place un cadre permettant un avenir riche et prometteur ».
Par contre, Christine Lagarde est restée relativement évasive sur la forme que devrait prendre cet accompagnement. Lors de son discours d'introduction, le président de la République, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il souhaitait que la concertation entre acteurs soit le maître mot des débats. Par ce biais, le chef de l'Etat compte donc établir un ensemble de règles en partant du G8 puis « pourquoi du G20 pour, un jour, aller devant l'Assemblée générale de l'ONU... » Dans cette optique, la ministre précise la pensée présidentielle : « Ce qui est faisable, c'est d'étudier les principes juridiques de base des Etats afin que chacun puisse les mettre en œuvre. Je pense à des règles protectrices de la vie priée par exemple ».
Face à cette volonté d'instaurer, en concertation avec les partenaires privés et publics, une certaine forme de régulation, les principaux acteurs concernés ont tenu à rappeler que d'autres formes de mesures étaient applicables. Eric Schmidt (Google) explique : « Avant de penser à une solution réglementaire, ne faut-il pas mettre en place des solutions technologiques ? Par exemple, sur la question du piratage nous avons mis en place sur YouTube des moyens de filtrer les contenus non-autorisés ».
Même son de cloche du côté d'eBay et de John Donahoe son p-dg : « D'une certaine manière, nous éditons déjà des règles économiques lorsqu'un utilisateur décide de vendre un produit. Nous connaissons beaucoup d'exemples en France de vendeurs qui ont embauché un puis deux puis 10 personnes en montant leur structure ».
Une régulation sur la bande passante ?
A l'heure où la régulation semble être au cœur des discussions, la thématique de l'encombrement de réseaux, notamment à cause de l'explosion du trafic mobile était inévitable. A ce sujet, Eric Schmidt précise : « Même si certains smartphones peuvent se connecter au Cloud, il faut bien comprendre que nous ne sommes pas prêts à encaisser seuls toutes les innovations. La solution est donc dans la coopération pour que chacun puisse investir dans les réseaux notamment mobiles ».
Pour cause, certains opérateurs comme Orange ont déjà pointé du doigt le besoin d'investissements pour soutenir la consommation croissante en données mobile (Data). Stéphane Richard, le p-dg de l'opérateur a récemment expliqué que la hausse du trafic devait s'accompagner d'une augmentation des investissements. A défaut, une nouvelle politique en matière de fixation ds prix pourrait être proposée...