Pour l'instant, le site MartineAubry.fr ne se compose que d'une simple page invitant les internautes à la retrouver le 28 juin à 11h30 avec un renvoi sur les comptes Twitter et Facebook officiels de la première secrétaire. Celle qui devrait, selon toute vraisemblance, déclarer sa candidature aux primaires socialistes cherche donc à utiliser les réseaux sociaux.
Le site devrait retransmettre en direct sa déclaration et chaque internaute qui s'estime concerné pourra donc suivre le programme de la future candidate. Un appel du pied qui a pour but de sensibiliser de nouveaux publics à la vie interne au PS. En dehors des réseaux sociaux officiels du PS comme la Coopol, certains candidats tentent donc d'utiliser les réseaux sociaux pour attirer les éventuels électeurs. A ce stade, les réseaux sociaux traditionnels comme Twitter ou Facebook sont donc utilisés comme de simples moyens de mieux diffuser l'information.
Pour le parti à la rose, l'ambition est donc claire. Pour cause, cette année, chaque citoyen français (y compris ceux ne disposant pas de carte du parti) peut voter pour son candidat aux primaires. Pas d'élection en ligne mais le mouvement socialiste peut constituer des bases de données d'électeurs. Trois fichiers seront ainsi mis en œuvre par le PS : liste des participants potentiels à cette consultation, composition des lieux de vote, fichier de personnes souhaitant être recontactées dans le cadre des échéances électorales prévues en 2012. Un dispositif que la Cnil a autorisé en mai dernier.
Une communication horizontale ?
A ce stade, chaque candidat affûte donc ses armes en vue de l'élection de celui qui représentera le Parti Socialiste aux élections présidentielles. Par contre, il reste encore difficile de rapprocher cette « stratégie Web » à la « campagne 2.0 » menée par Barack Obama permettant aux internautes d'interroger, via notamment Facebook ou son site de campagne, le candidat aux élections présidentielles d'alors.
Le candidat démocrate avait également permis aux américains de discuter entre eux en mettant en place des forums de discussion pour chaque thème de campagne. Chaque internaute était donc à même d'expliquer qu'elles étaient ses préoccupations principales, réservant leur vote lors de l'élection traditionnelle.