Le gouvernement des Pays-Bas précise qu'il va débloquer 1 million d'euros afin d'aider au développement d'outils permettant à certains cyber-opposants de pouvoir mieux se dissimuler aux yeux des autorités. Pour le ministre des Affaires étrangères du pays, Uri Rosenthal, la Syrie, l'Iran et le Zimbabwe sont clairement ciblés par la mesure.
Le gouvernement des Pays-Bas précise à l'agence AP qu'il prendra des mesures nécessaires afin de développer les réseaux en « maille » ou en « filet » (mesh). Cette topologie de réseaux signifie que l'ensemble des hôtes sont connectés entre eux sans véritable hiérarchie centrale. Cette méthode permet effectivement d'avancer plus facilement de manière masquée aux yeux des autorités qui filtrent les réseaux dans certains Etats non-démocratiques.
L'Union européenne a salué l'initiative. Neelie Kroes, la commissaire européenne chargée du numérique a expliqué qu'elle souhaitait que les institutions communautaires « aident au développement et à la distribution de ce type d'outils ». Un point sur lequel l'a rejointe Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères.
Récemment, les Etats-Unis ont même mis à exécution leur politique en annonçant le lancement d'une ambassade virtuelle en ligne destinée à être visitée par les internautes iraniens. Même si le site a été bloqué peu de temps après sa mise en ligne, cette initiative est le signe d'une prise en considération de l'importance des cyber-dissidents.
Pour rappel, la secrétaire d'Etat américaine avait expliqué en mai dernier que les Etats-Unis étaient prêts à aider les personnes qui souhaitent disposer d'une plus grande liberté dans l'utilisation du Web. A l'époque, la Maison-Blanche précisait que : « si vous voulez voir un monde où plus de pays ont accès à ces technologies, où les personnes peuvent les utiliser sans pour autant que cela nuise à leur vie privée, à leur sécurité ou à leur liberté d'expression, vous avez un partenaire aux Etats-Unis ».