En aout dernier, l'agence de presse officielle Xinhua (Chine Nouvelle) estimait que l'utilisation massive des plateformes de microblogging avait pour conséquence de faire propager nombre de rumeurs jugées « toxiques ». Elle avait donc envoyé un message fort en direction des opérateurs Internet mais également du régulateur et de la police du pays afin qu'ils puissent mettre fin plus rapidement à ces informations diffusées sur le Web.
Cette fois la menace est mise à exécution puisque selon l'AFP, les autorités chinoises auraient demandé à ces sites de micro-blogging d'obliger leurs utilisateurs à s'identifier avec leur véritable identité afin de pouvoir ouvrir un compte. Weibo mais également Netease et Sohu seraient clairement visés par la mesure et disposeraient de seulement 3 mois pour obtempérer.
Par contre, le réseau Twitter n'est pas pris en compte par cette opération. Un simple test de Ping pour le domaine Twitter.com permet de se rendre compte que les lieux comme Shanghai et Pékin ne répondent plus...
Pour rappel, les autorités de Pékin souhaitent depuis plusieurs semaines contrôler l'utilisation des réseaux sociaux et des plateformes de micro-blogging. Pour cause, de nombreux chinois utilisent ce moyen de communication pour critiquer les actions des représentants locaux du pouvoir ou pour relayer certaines informations. Un pouvoir qui a cependant ses limites, suite à la diffusion de deux informations erronées (dont l'une concernait le meurtre d'une adolescente de 19 ans), Weibo avait été obligé cet été d'envoyer une notification à ses 200 millions de membres pour rétablir les faits.