Rumeurs, hacking : la Chine compte mieux contrôler le Web

Olivier Robillart
Publié le 31 août 2011 à 11h43
En Chine, deux orientations majeures sont actuellement mises en avant en matière de régulation du Web. D'un côté, la justice compte renforcer ses sanctions pour les cas d'intrusion dans un réseau informatique. De l'autre, l'agence officielle de presse Chine nouvelle souhaite que les acteurs du Net chinois puissent mettre fin aux « rumeurs toxiques » véhiculées par certains sites.

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Afin de se prémunir contre les risques d'intrusions dans certains systèmes d'information, la Cour suprême de Chine ainsi que des procureurs ont indiqué que de nouvelles mesures viendront prochainement renforcer les sanctions pour ce type d'infraction. Selon l'agence Xinhua (Chine nouvelle), dès le 1er septembre prochain, la Chine qualifiera de crime le fait « de prendre illégalement le contrôle d'un réseau afin d'obtenir, vendre ou dissimuler des données ».

Les défenseurs de ce renforcement du contrôle mettent en avant plusieurs arguments pour soutenir leur position. Ils estiment que le fait de mettre en danger la sécurité des réseaux d'information fait non seulement courir une menace pour le réseau lui-même mais également pour « l'intérêt public », précise Xinhua.

Cette volonté d'accentuer la pression sur les hackers va de pair avec une autre bataille menée par la même agence, Chine nouvelle. Cet organe de presse officiel vient d'envoyer un message fort en direction des opérateurs Internet mais également du régulateur et de la police du pays afin qu'ils puissent mettre fin plus rapidement aux « rumeurs toxiques » diffusées sur le Web.

Selon l'information publiée par Xinhua et reprise par Reuters, l'utilisation massive des plateformes de microblogging aurait comme conséquence de faire propager nombre de rumeurs. « Afin d'entretenir un Internet sain, nous devons éradiquer totalement le sol sur lequel croissent ces rumeurs », indique Chine nouvelle.

Pour rappel, la Chine possède environ 485 millions d'internautes. Selon les observateurs, certains services de micro-blogging comme Weibo sont désormais utilisés par une grande partie de la population afin d'exprimer ses opinions. Face à cette critique grandissante, Weibo a donc envoyé une notification à ses 200 millions de membres pour leur signifier que deux informations publiées (dont l'une concernait le meurtre d'une adolescente de 19 ans) étaient fausses. Le service à également tenu à préciser que deux comptes d'utilisateurs avaient été temporairement fermés.
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