La voix des Internets portera-t-elle jusqu'à Washington ? Une centaine d'associations, d'éditeurs de sites Web et de groupes d'intérêt américains, engagés autour de la question des libertés individuelles, ont publié lundi la première version d'une « Déclaration pour Internet libre ».
Ils y appellent les particuliers, les entreprises ou les pouvoirs publics à engager le dialogue autour des notions qui sous-tendent l'idée d'un Internet libre et ouvert, et proposent pour ce faire l'établissement de cinq principes de base : l'absence de censure sur Internet, la promotion d'un accès universel au réseau, la garantie du caractère ouvert de la Toile, la défense de l'innovation et la protection de la vie privée, ainsi que de la capacité de l'internaute à contrôler l'usage qui est fait de ses informations personnelles.
« Nous pensons que (ces principes) contribueront à apporter plus de créativité, plus d'innovation et des sociétés plus ouvertes », défend par exemple le réseau Cheezburger, qui compte au nombre des premiers signataires aux côtés d'organisations et de sites tels que Mozilla, Amnesty International, Reddit, Techdirt, ou l'Electronic Frontier Foundation.
À ce stade, les signataires n'appellent à aucune action concrète, si ce n'est l'échange et la discussion. L'exemple des projets de loi SOPA et PIPA aux Etats-Unis, abandonnés suite à d'importants mouvements de mobilisation en ligne, a toutefois montré que l'idée d'un lobby de l'Internet ne relevait pas foncièrement de l'utopie.